En couverture

Sergio Leone

29 avril 2019

| ÉTUDE |
Mario Patry

QUE VIVA LEONE !

En 1964, le phénomène – mythe – Sergio Leone fut mis en orbite. Dès lors, il connaît une carrière ascensionnelle fulgurante, irréversible et universelle qui suscite admiration aveugle et sans borne auprès du public du parterre et de la presse spécialisée, et une jalousie rancunière et tenace de la critique de la presse à grand tirage. Se déclare alors une bataille rangée entre « anciens » et « modernes » : Le plus grand réalisateur de tous les temps pour les uns, le cinéaste le plus surfait du siècle pour les autres. Même les comités de certaines revues de cinéma se divisent, s’opposent, combattent puis se scindent!

Sergio Leone (à gauche) Président du Jury au Festival des films du monde de Montréal, en 1979

Suite

Alegría

critique
[ ART CIRCASSIEN ]
Élie Castiel

★★★ 

UN SPECTACLE QUI CHERCHE SA VOIE
ET LA TROUVE EN QUASI FIN DE PARCOURS

Par défaut, les clowns font partie du spectacle de cirque, y compris ceux du Cirque du Soleil, compagnie assujettie à cette forme de la représentation qui, nous devons le constater, n’a pas évolué du bon côté, les protagonistes se limitant à des bruits étranges, des paroles à peine compréhensibles, essayant de mêler toutes les langues du monde en quelques secondes, et créant des incidents « arrangés avec le gars du cirque » censés être comiques, issus directement de ces programmes populaires de chaînes de télévision spécialisées, souvent pas drôles.

Crédit photo : © Marie-Andrée Lemire

Sous le chapiteau, le cirque rappelle les arènes de Rome où autrefois avaient lieu des Jeux beaucoup plus sanglants. Les mœurs, sur ce point, ont évolué à travers les siècles et les agglomérations populaires sont devenues de occasions d’approuver notre satisfaction par des applaudissements nourris et des ovations debout – qualité montréalaise d’exception; à tel point qu’il n’est plus possible de séparer le bon grain de l’ivraie.

Quoi qu’il en soit, Alegría (en français joie, ou bien plaisir, ou encore bonheur) dans sa nouvelle version semble se chercher une voie. La forte présence des incontournables clowns engendre une volonté de ne pas aller aussi loin qu’avant, particulièrement si l’on tient compte du résultat.

Et comment ne pas souligner la participation de plusieurs pays comme l’Allemagne, les États-Unis, l’Ukraine, l’Espagne et la Russie… et bien entendu, le Canada. Comme quoi l’adresse, le brio et l’aptitude s’exportent et s’importent, faisant tourner la roue du monde.

Mais il y a les corps, de ces jeunes hommes et jeunes femmes au meilleur âge de leur vie, alors tout leur est permis et qui, lorsqu’on a le talent voulu, transforment la charpente humaine en un laboratoire du mouvement exceptionnel. Comme peuvent en témoigner les numéros de sangles aériennes, d’une sensualité à fleur de peau, la manipulation des cerceaux, là où la précision est une denrée rare. Suite

[ Nouveaux films dans les cinémas ] Semaine du 26 avril au 2 mai 2019

25 avril 2019

AVIS
Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus.

Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.

| EN SALLE À MONTRÉAL – 17 |

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[ LE FILM
de la SEMAINE ]

LEPAGE AU SOLEIL
À L’ORIGINE DE KANATA
Hélène Choquette
Suite

[ Nouveaux films dans les cinémas ] Semaine du 19 au 25 avril 2019

18 avril 2019

AVIS
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| EN SALLE À MONTRÉAL 16 |

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[ COUP de CŒUR ]

« Prix de la FIPRESCI »
Festival de San Sebastián 2018
HIGH LIFE
Claire Denis Suite

Scènes de la vie conjugale

15 avril 2019

Critique
| SCÈNE |
Élie Castiel

★★★★

L’INTIME ET L’IMMUABLE

Deuxième adaptation, en 2019, d’une œuvre de Bergman. Après le très remarqué Fanny et Alexandre, au TDP, Scènes de la vie conjugale (d’abord une télésérie, puis un film pour le grand écran) prend le risque de la scène au 4’sous, parmi les salles intimes théâtrales de la métropole. Un espace dramaturgique plus grand que nature qui s’impose comme si, quelle que soit la pièce montée, ne laisse jamais le spectateur sur sa faim. Suite

Ombre Eurydice parle

Critique
| SCÈNE |
Élie Castiel

★★★ ½

SEULS RESTENT LES MOTS

Au Québec, dans le domaine théâtral, le futur sera majoritairement femme si on en juge par l’ascension fulgurante des personnages et des auteures – oui, selon mes recherches, le féminin d’auteur sous cette appellation est accepté – féminines dans le domaine de la création. Encore du travail à faire, mais le vent ne cesser de tourner, et dans la bonne direction. Et c’est tant mieux!

Crédit photo : © Marie-Noël Pilon

D’autre part, les mythes grecs n’ont jamais étaient aussi présents qu’aujourd’hui, parce que classiques, éternels, puisant aux sources mêmes de l’humanité, de son devenir, de son rapport aux Dieux et aux individus. Dans l’écrit de l’Autrichienne Elfriede Jelinek, trois Eurydice, « celle qui fuit » (selon le programme), ou autrement dit interroge un présent empreint d’obstacles, de faux parcours, de retenues, tenant des paroles perçantes écrites par une plume qui déconstruit le système même de la pensée. Il y a aussi « celle qui écrit », alter ego sans doute de Jelinek. Et « celle qui arrache », s’adressant à un moment aux spectateurs et spectatrices pour recueillir finalement une réaction complice.

Trinité d’un même personnage-femme, trois générations qui se fondent en une, la femme. Et Orphée dans cette histoire? Un chanteur rock nourri des mythes fondateurs de sa profession. Quoi dire de plus? Puis une mise en scène signée Louis-Karl Tremblay, face à un texte puissant, abstrait, quasi surréaliste favorisant des situations proches de la chorégraphie, sommant les protagonistes à revoir les codes scéniques du comportement, de la gestuelle et de la voix. Le mythe grec et une descente aux enfers romantique, un amour déchu, une histoire quasi inventée pour dire l’affect dans le sens hellénique, car tout ne peut se dire ouvertement.\

Le décor, trois emplacements, et une porte en haut à la droite de la scène arrière comme lieu de concert d’Orphée, entrouverte. Le reste, une pièce qui résiste au courant traditionnel en transformant l’expérience théâtrale en quelque chose sorti de l’inconscient. Magnifiquement abstrait. Philosophique.

Et Orphée dans cette histoire? Un chanteur rock nourri des mythes fondateurs de sa profession. Quoi dire de plus?

Auteure : Elfriede Jelinek – Traduction : Sophie Andrée Herr, d’après Schatten (Eurydike sagt) – Mise en scène : Louis-Karl Tremblay – Assistance à la mise en scène : Mathieu Leroux –Éclairages / Vidéo : Robin Kittel-Ouimet Scénographie / Costumes : Karine Galarneau – Musique  : Steve Lalonde – Soutien chorégraphique : Marilyn Daoust – Distribution : Stéphanie Cardi, Macha Grenon, Louise Bédard, Pierre Kwenders – Prod. : Théâtre Point d’Orgue / Théâtre Prospero.

Durée
1 h 10

(Sans entracte)

Représentations
Jusqu’au 27 avril 2019
@ Théâtre Prospero
(Grande salle).

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

[ Nouveaux films dans les cinémas ] Semaine du 12 au 18 avril 2019

Avis
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| EN SALLE À MONTRÉAL – 15 |

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[ COUP DE CŒUR ]
« Prix de la FIPRESCI »
La Mostra de Venise 2018
SUNSET
László Nemes

[ EN BREF ]
L’empereur de Paris
Jean-François Richet

Stockholm
Robert Budreau

The Best of Enemies
Robin Bissell

Ville Neuve
Félix Dufour Laperrière

  

  

[ SANS
COMMENTAIRES ]
After
Jenny Cage

Hellboy
Neil Marshall

L’Islam de mon enfance
Nadia Zouaoui

Little
Joshua Aaron Stringer
Tina Gordon Chism

Manje Bistre 2
Baljit Singh Deo

Master Z: Ip Man Legacy
Yuen Woo-Ping

Mia et le lion blanc
Gilles de Maistre

Missing Link
Chris Butler

[ PRÉ-SORTIES ]
Mercredi 17 avril 2019

Kalank
Abhishek Varman
V.o. : hindi / s.-t.a.
Stigma

Penguins
Alistair Fothergill
Jeff Wilson
V.o. : anglais / Version française
Pinguins

Jeudi 18 avril 2019

Breakthrough
Roxann Dawson
V.o. : anglais

The Curse of La Llorona
Michael Chavez
V.o. : anglais / Version française
La malédiction de Llorona

Info. @
Cineplex

Fiches détailées
Semaine du 19 au 25 avril 2019

Séquences

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