En salle

Captain Marvel

11 mars 2019

| PRIMEUR |
Semaine 10
Du 8 au 14 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Devenue une superhéroïne après un accident d’avion, Captain Marvel possède désormais de nouvelles facultés, dont celle de lancer des rafales d’énergie explosive avec les mains. Aux côtés de Yon-Rogg, elle apprend à utiliser et à maîtriser ses superpouvoirs. Suite

Dérive

| PRIMEUR |
Semaine 10
Du 8 au 14 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après la mort tragique de leur père, Océane, 16 ans, et Marine, 11 ans, vivent un deuil difficile et acceptent mal l’attitude protectrice de leur mère qui tente de joindre les deux bouts malgré les dettes léguées par son mari.
Suite

Guddiyan Patole

| PRIMEUR |
Semaine 10
Du 8 au 14 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Leurs parents ayant décidé de refaire leur vie, deux sœurs se retrouvent des années plus tard par un concours de circonstances. Commence alors un voyage initiatique à la découverte de soi et de ses racines… et pourquoi pas, de l’amour.

SANS
COMMENTAIRES

FICHE TECHNIQUE

Sortie
Vendredi 8 mars 2019

Réal.
Vijay Kumar Arora

Origine(s)
Inde

Année : 2019 – Durée : 2 h 07

Genre(s)
Comédie sentimentale

Langue(s)
V.o. : penjabi; s.-t.a.

Fabric Dolls

Dist. @
Roadside Pictures

Classement
Tous publics

Info. @
Cineplex

La fin des Terres

| PRIMEUR |
Semaine 10
Du 8 au 14 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Sur fond d’errance à travers les lieux qui ont fait le Québec, le cinéaste donne la parole à des jeunes qui n’ont pas pu voter au référendum de 1995. C’est à partir d’eux-mêmes qu’ils cherchent aujourd’hui à créer de nouvelles « Terres des Hommes »..

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★★

LE CHAMP DES (IM)POSSIBLES

PLUSIEURS IMPULSIONS parce que senties sur le coup se dressent sur un Québec actuel dépossédé d’un projet concret de Nation, parce que prisonnier des abysses d’un mélange de multiples pensées sur la question nationale. Les paroles sont jeunes, celles de millénariaux (certains préfèrent dire milléniaux, ça sonne mieux!), essentiellement des Québécois de souche, bien que des insert amérindiens, latino-américains et québécois-anglophones (parlant québécois avec un accent charmant et tout aussi revendicateur) se glissent dans ce film verbal où les images cristallisent magnifiquement bien les propos.

Des lieux de Montréal sont filmés dans des ton graves, glauques même, plans larges en vol d’oiseau sur une métropole moderne qui semble engloutir tout sur son passage, stations de métro impeccables, glaciales, cliniques (trop à en juger par nos voyages quotidiens), extérieurs dénudés et rocailleux. Le côté illustratif se donnent à cœur joie, ne se souciant guère de la narration et c’est là le but, s’emparant du sujet pour le faire sien. La beauté des plans est majestueuse.

Certaines voix expriment la douleur d’avoir perdu un projet, d’autres ne tiennent pas « à appartenir, ils veulent… », phrase incomplète comme si le mot but n’existait pas ou n’existait plus ou si l’interlocuteur n’était pas certain de sa réflexion. On fait directement allusion à la vision du cinéma de Pierre Perreault comme chantre de la québécitude au cinéma, celui par qui des forces se sont forgées pour raconter le pays, pour l’exposer au regard du peuple. Après tout ce temps, pour rien peut-être? Les milléniaux, ces arrivants d’un nouveau siècle qui semble se heurter contre quelque chose de perdu. Où vont-ils? Référendum ou pas, votes ou pas, autant d’éclatements avortés, quelques pauses prometteuses, mais rien de plus. L’épisode des casseroles résonne comme un jeu d’enfant. Définitivement, comment un Québec francophone peut-il survivre, entouré d’un océan terrestre anglo-saxon issu de l’ouest à l’est, du nord au sud? On est bouleversé devant certains témoignages, d’autres nous semblent naïfs, la question de l’autre ne semble pas réglée.

Certaines voix expriment la douleur d’avoir perdu un projet, d’autres ne tiennent pas « à appartenir, ils veulent… », phrase incomplète comme si le mot but n’existait pas ou n’existait plus ou si l’interlocuteur n’était pas certain de sa réflexion.

Mais le film nous donne une réponse à une interrogation qu’on se fait dernièrement sur l’apport des voix venues d’ailleurs dans les médias et la culture, moins que dans d’autres sphères de la vie : ici et là quelques exemples illusoires se font voir ; mais dans l’ensemble, les médias et la culture québécoise se protègent avec ardeur, parfois arrogance, bien souvent cynisme. Mesure de protection? Mais pour intégrer l’autre, il faudra justement « l’intégrer », surtout lorsque cet autre sent un besoin viscéral d’avoir une nouvelle appartenance. Les propos des intervenants et des intervenantes posent à peine, en filigrane, la question.

Sans le vouloir, La fin des Terres est un film politique parce qu’à travers la parole souvent pas prise trop au sérieux, se cache sournoisement un esprit rationnel de survie qui, j’espère, me semble faut, « Nous et pas les autres » : Loïc Darses soulève le débat à travers les mots et la pensée, parfois indécise d’une nouvelle génération. La technologie aurait-elle un rapport avec tout cela? La pensée était le résultat d’une réflexion cartésienne et engagée, issue des livres, des pamphlets et de capharnaüm révolutionnaires. Avec le trop d’information des réseaux sociaux, les pistes s’embrouillent. Le Québec est un vaste champ de possibles ou leurs contraires. Un pays encore et toujours en devenir!?

FICHE TECHNIQUE

Sortie
Mardi 12 mars 2019

Réal.
Loïc Darses

Origine(s)
Québec [ Canada ]

Année : 2018 – Durée : 1 h 30

Genre(s)
Essai documentaire

Langue(s)
V.o. : français
La fin des terres

Dist. @
ONF


Classement
En attente

Info. @
Cinémathèque québécoise
[ dès le mardi 12 mars 2019 ]
Cinéma Moderne
[ dès le vendredi 22 mars 2019 ]

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Never Look Away

| PRIMEUR |
Semaine 10
Du 8 au 14 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dresde, 1937. Kurt Barnert, 4 ans, est initié à l’art pictural par sa tante lors d’une exposition d’œuvres jugées décadentes par le régime nazi. En 1951, après une guerre qui a laissé l’Allemagne en ruine, la vie reprend sous la gouverne communiste. Maintenant étudiant en art, Kurt, qui doit réaliser des œuvres conformes à l’esthétique du réalisme socialisme soviétique, est brimé dans son processus créatif.

CRITIQUE
| Anne-Christine Loranger |

3.5

LA VIE DE L’AUTRE

IL Y A DEUX FAÇONS d’appréhender le dernier opus de Florian Henckel von Donnersmarck, réalisateur oscarisé de La vie des autres (2006). De loin, on peut certainement regarder le film pour lui-même, et apprécier le jeu intense et nuancé de ses acteurs et l’éblouissant travail de caméra de Caleb Deschanel. On peut s’attacher à l’étonnante histoire de Kurt Barnert (Tom Schilling), talentueux peintre est-allemand reconnu tout jeune comme muraliste et passé à l’Ouest où il trouvera de peine et de misère sa véritable voie artistique, pour devenir le peintre le plus important de sa génération. On peut être troublé par la monstruosité ordinaire de son beau-père Carl Seeband (Sebastian Koch) et la beauté quasi virginale d’Ellie (Paula Beer), la femme de sa vie. Vu du Québec, et hormis les milieux de l’art contemporain, tout va bien et les trois heures du film passent en un éclair tant l’histoire concoctée par Henckel von Donnersmarck est impeccablement ciselée, riche, nuancée, haute en émotions et profonde dans ses implications, même si on peut reprocher au personnage d’Ellie d’être un peu maigre intellectuellement face à la puissance de Kurt.

On ne peut donc reprocher à Richter, personnage fort privé, son irritation publique vis-à-vis d’un film qui ressemble vraiment beaucoup à une biographie.

Cependant, vu de l’Allemagne (où nous habitons), cela devient plus compliqué. Tout en défendant son film comme étant une œuvre de fiction, le réalisateur allemand s’est très beaucoup, énormément, inspiré de la vie de Gerhard Richter, l’un des artistes vivants les plus renommés au niveau mondial (sa fortune est évaluée à 700 millions). Si le nom de Richter n’est nulle part mentionné, le réalisateur a tout de même passé des semaines en compagnie du peintre, chez lui à Cologne et arpentant les lieux de sa jeunesse, avec lui. à Dresde. Les tableaux de sa première exposition à Wüpertal sont reproduits dans le détail. On ne peut donc reprocher à Richter, personnage fort privé, son irritation publique vis-à-vis d’un film qui ressemble vraiment beaucoup à une biographie.

Never Look Away raconte l’histoire de la famille de Richter, où, sur une période de trente ans. s’entrecroisent les lignes des criminels nazis et de leurs victimes : Marianne Schönfelder, tante du tout jeune Gerhard, était schizophrène et a d’abord été stérilisée de force par les Nazis, puis exécutée. Plus tard, Richter épousa la fille de l’ancien médecin SS Heinrich Eufinger, lui-même impliqué dans les stérilisations forcées – implication ignorée par son gendre, comme il le souligne. Tout cela se reflète d’une manière ou d’une autre dans le film. Cette matière complexe et troublante est représentée comme étant la source même de l’inspiration de Richter et le début de sa remarquable carrière artistique. Fascinant morceau d’histoire, donc, et réflexion sur le travail, l’inspiration et l’intégrité à la source de toute grande œuvre artistique.

Mais aussi source de questionnement sur l’intégrité du réalisateur germanique lui-même vis-à-vis d’une personne encore vivante. Qui, ayant vu l’Amadeus de Milos Forman (1984), pourrait douter de la rivalité de Salieri face à Mozart? Et pourtant, d’un point de vue historique, ce n’aurait pas été le cas. Bonne histoire, bien sûr, et admirablement montée. Mais fausse.
Il reste finalement au spectateur à démêler tout cela. Fiction? Docu-fiction? Biographie? Excellente occasion d’interminables disputes autour de l’art et du cinéma, en tout cas…

FICHE TECHNIQUE

Sortie
Vendredi 8 mars 2019

Réal.
Florian H. von Donnersmarck

Origine(s)
Allemagne
Italie
Année : 2018 – Durée : 3 h 08

Genre(s)
Drame

Langue(s)
V.o. : allemand; s.-t.a.
Werk ohner Autor

Dist. @
Métropole Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

Info. @
Cinéma du Parc
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Trois visages

| PRIMEUR |
Semaine 10
Du 8 au 14 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Jafar Panahi conduit dans un village en montagne son amie, l’actrice Behnaz Jafari. La veille, celle-ci a reçu une vidéo troublante, montrant une adolescente de la région qui se pend parce que sa famille lui interdit de faire carrière dans le cinéma. Ayant quitté un tournage sans préavis pour tenter d’élucider cette affaire, la comédienne désemparée nie catégoriquement les prétentions de la jeune fille à l’effet qu’elle serait restée sourde à ses nombreux appels à l’aide, par texto et boîte vocale.

LE FILM
DE LA SEMAINE
| Élie Castiel |

★★★★

UNE HISTOIRE INVENTÉE

UNE VOIX ESSENTIELLE non seulement de la cinématographie iranienne, mais également du cinéma mondial. Parce que l’approche esthétique et narrative de Jafar Panahi remet en question la notion même de l’acte de tourner comme on peut dire l’acte d’écrire. S’intégrer dans une fiction qui n’en est pas une. Documentaire? Peut-être bien que oui. Ou mieux encore, donner au cinéma un nouvel élan qui brise les codes de la tradition tout en étant accessible. Pour une simple raison : il s’agit de cinéma iranien, celui qui donne la parole à toutes les classes sociales confondues.

Et c’est tourné dans un village, là où le temps semble s’être arrêté. Les us, les coutumes, l’éternel patriarcat, la femme et ses limites qu’elle n’ose combattre. Et l’étrangère, la vraie Behnaz Jafari, que tous les villageois reconnaissent puisque vedette du petit écran, présente pour régler une étrange affaire concernant une jeune fille rebelle. Et au beau milieu de cette histoire peut-être inventée, la présence indicible d’une ancienne vedette du cinéma iranien d’avant la révolution qui a préféré l’anonymat et dont un plan presque final souligne la résilience, la résignation face à un univers aussi complexe que mobilisé par le temps. Il ne reste qu’une toile blanche, là où… mais pas celle du cinéma.

Jafar Panahi, la brebis galeuse du cinéma iranien. Pour le meilleur et jamais pour le pire, promulguant en filigrane une critique de son pays. Avec humour, savoir-faire, maturité et plus que tout, en favorisant les images comme arsenal contre toute censure ou atteinte à la pudeur, c’est-à-dire cette pureté de faire du cinéma en liberté, même un tant soit peu restreinte. La mise en abyme n’a jamais paru aussi circonstancielle que d’à-propos.

Le Jafar Panahi de Trois visages est un chasseur d’images, de plans qui respirent autant le symbole que la prise en charge d’une meilleure vie possible. On nage entre le rire et la gravité espiègle de certaines situations, entre le charme décadent des traditions et la supériorité pourtant capitale de voir le monde autrement. Et Panahi, l’acteur, demeure intentionnellement distant, sans aucune charge d’émotion, procurant au film une neutralité qui se conjugue au passé et particulièrement au présent

Jafar Panahi, la brebis galeuse du cinéma iranien. Pour le meilleur et jamais pour le pire, promulguant en filigrane une critique de son pays. Avec humour, savoir-faire, maturité et plus que tout, en favorisant les images comme arsenal contre toute censure ou atteinte à la pudeur, c’est-à-dire cette pureté de faire du cinéma en liberté, même un tant soit peu restreinte. La mise en abyme n’a jamais paru aussi circonstancielle que d’à-propos.

FICHE TECHNIQUE

Sortie
Vendredi 8 mars 2019

Réal.
Jafar Panahi

Origine(s)
Iran

Année : 2018 – Durée : 1 h 41

Genre(s)
Docufiction

Langue(s)
V.o. : farsi; s.-t.a. & s.-t.f.

3 Faces / Se rokh

Dist. @
Eye Steel Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

Info. @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma du Parc

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

A Madea Family Funeral

28 février 2019

| PRIMEUR |
Semaine 09
Du 1er au 7 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Madea se rend en Georgie en compagnie des siens à l’occasion de funérailles qui révèlent des secrets bien gardés. Suite

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