En salle

Captain Marvel

11 mars 2019

| PRIMEUR |
Semaine 10
Du 8 au 14 mars 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Devenue une superhéroïne après un accident d’avion, Captain Marvel possède désormais de nouvelles facultés, dont celle de lancer des rafales d’énergie explosive avec les mains. Aux côtés de Yon-Rogg, elle apprend à utiliser et à maîtriser ses superpouvoirs.

CRITIQUE
| André Caron |

★★  ½

LE MONDE MERVEILLEUX DE MARVEL

CE 21e FILM de l’univers cinématographique Marvel vient relier tous les films du cycle amorcé en 2008 avec Iron Man, l’action de Captain Marvel se déroulant avant les événements de ce dernier et cette héroïne venant sauver la mise dans le prochain Avengers: Endgame. Pourtant, considérant l’importance que Marvel accorde à ce personnage éponyme, la formule est loin d’être améliorée et le traitement se révèle assez conventionnel, avec les scènes attendues d’action bourrées d’effets visuels démesurés, spectaculaires mais sans surprise, l’humour rassurant d’usage et le dénouement à la Superman ou Wonder Woman.

Parmi tous ces revirements de situations prévisibles et tous
ces personnages unidimensionnels, Brie Larson s’en tire
admirablement bien dans le rôle-titre en se détachant de
l’héroïne. On dirait qu’elle se regarde de l’extérieur en train
de jouer à Captain Marvel, comme une enfant
qui se laisserait prendre au jeu.

Ce ne sera pas la première que les deux rivaux (Marvel et DC Comics) pillent dans les idées de l’un et de l’autre. Ce qui étonne toutefois, ce sont les allusions à Men in Black (pour ne pas dire le copiage) avec, entre autres, la scène dans l’autobus et ce chat « xénomorphe », puis à Star Trek avec ces extraterrestres anthropomorphiques. À l’instar de Solo: A Star Wars Story, le scénario fonctionne rétroactivement en essayant d’insérer des éléments narratifs qui se présenteront dans les histoires futures des films déjà vus (« back to the future past »!). On ne fait pas vraiment du cinéma, ici, on joue à rapiécer un casse-tête.

Parmi tous ces revirements de situations prévisibles et tous ces personnages unidimensionnels, Brie Larson s’en tire admirablement bien dans le rôle-titre en se détachant de l’héroïne. On dirait qu’elle se regarde de l’extérieur en train de jouer à Captain Marvel, comme une enfant qui se laisserait prendre au jeu. Elle nous entraîne dans son enthousiasme et nous prenons plaisir à la regarder interagir avec un Samuel L. Jackson rajeuni numériquement de 25 ans pour l’occasion, puisque le récit se déroule entre 1989 et 1995. Mais est-ce suffisant pour adhérer à ce spectacle factice? Si on enlève tout l’enrobage technique et les 200 millions de dollars du budget pour ne s’attarder qu’au scénario, on remarquera que ce genre d’intrigues se retrouvait déjà chaque semaine à la télévision dans plusieurs séries des années 1960 et 1970. Aujourd’hui, elles font les choux gras des studios hollywoodiens au cinéma. Le Monde merveilleux de Walt Disney est désormais remplacé par le monde merveilleux de Marvel, sous le contrôle, je le rappelle, de l’empire Disney.

FICHE TECHNIQUE

Sortie
Vendredi 8 mars 2019

Réal.
Anna Boden
Ryan Fleck

Origine(s)
États-Unis

Année : 2019 – Durée : 2 h 04

Genre(s)
Aventure fantastiques

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Capitaine Marvel

Dist. @
Buena Vista Canada

Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Info. @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

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