21 mars 2019
| PRIMEUR |
Semaine 12
Du 22 au 28 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Les vacances s’annoncent reposantes pour Adelaide et Gayle Wilson et leurs deux enfants. À peine les valises sont-elles posées dans la maison située au bord d’un lac qu’Adelaide, cédant à la pression, accepte à contrecoeur d’aller passer la journée à la plage de Santa Cruz, mais Adelaide est troublée par le souvenir d’un évènement qu’elle y a vécu dans son enfance.
Après avoir pris tout le monde par surprise avec le succès critique et public de Get Out il y a deux ans, le comédien Jordan Peele propose un nouveau film d’épouvante mettant en scène des Afro-américains. Avec Us, ce dernier poursuit dans la même veine du film d’épouvante à saveur allégorique et social avec encore plus de moyens et d’ambitions que son premier coup de maître. Or cette fois-ci, le cinéaste à la main moins heureuse avec ce suspense horrifique brouillon et confus dont le résultat décevant est loin d’être est à la hauteur des attentes.
Us s’inspire librement de l’œuvre du romancier Lewis Carroll (Through the Looking Glass, and What Alice Found There) qu’il adapte aux goûts du jour.
En empruntant une formule populaire des dernières années (la série Purge, The Strangers ou encore Funny Games), Peele propose une fable réflexive et humoristique sur l’Amérique d’aujourd’hui et la montée du racisme qu’il déguise sous forme d’un huis clos où une famille est menacée par des assaillants. Après un départ canon, le film perd rapidement de son charme et de son efficacité, car à force de vouloir trop en faire et de jouer sur tous les fronts, le cinéaste se fourvoie dans son propre embrouillement. L’humour caustique s’agence parfois maladroitement avec le climat anxiogène qu’il essaie d’instaurer alors que les moments plus tendus souffrent d’un manque de tension qui s’appuie trop sur des effets télégraphiés.
Dans le dernier tiers, le récit devient de plus en plus chaotique et se transforme en genre d’épisode tout droit sorti du feuilleton The Twilight Zone. Truffé de fausses pistes, de clins d’œil et de (fausses) finales qui s’imbriquent sens dessus dessous, on constate les dommages d’un cinéaste talentueux qui cherche coûte que coûte à surprendre et se prendre pour Kubrick sans toutefois en posséder la rigueur et la brillance de ce dernier. Car finalement, Us n’est plus ni moins qu’un fourre-tout informe dont la somme n’a d’égal que la volonté et les prétentions de son auteur.
L’humour caustique s’agence parfois maladroitement avec le climat anxiogène qu’il essaie d’instaurer alors que les moments plus tendus souffrent d’un manque de tension qui s’appuie trop sur des effets télégraphiés.

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 22 mars 2019
Réal.
Jordan Peele
Origine(s)
États-Unis
Année : 2019 – Durée : 1 h 57
Genre(s)
Suspense d’épouvante
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Nous
Dist. @
Universal Pictures
—
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Horreur ]
Info.@
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
14 mars 2019
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans cette famille du Punjab, c’est la grand-mère qui dirige tout. Même lorsqu’il s’agit de trouver une épouse pour son petit-fils Inder, à condition qu’elle ne soit pas pakistanaise. Suite
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Après une invasion, des extraterrestres ont instauré un nouvel ordre mondial sur Terre.. Divisés entre la paix et l’anarchie, deux camps s’opposent : les collaborateurs et les résistants. Suite
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Stella Grant, jeune femme de 17 ans, ne peut se passer de ses meilleurs amis et de son ordinateur portable. Mais elle passe la majeure partie de son temps à l’hôpital, puisqu’elle souffre de fibrose kystique. Sa routine sera bouleversé lorsqu’elle fera la rencontre de Will Newman un patient de son unité. Suite
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Des trafiquants d’humains kidnappent une jeune enfant, sans se rendre compte qu’il s’agit d’un mauvais choix. Sa mère est une chef de gang.
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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Le-Van Kiet
Origine(s)
Viêt Nam
Année : 2019 – Durée : 1 h 38
Genre(s)
Action
Langue(s)
V.o. : vietnamien / s.-t.a.
Hai Phuong
Dist. @
A-Z Films
—
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]
Info. @
Cineplex
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Alors que sa relation de couple bat de l’aile, Charlotte tombe sous le charme de Théo, un musicien volage rencontré dans un bar. Guillaume, élève dans un pensionnat, est secrètement épris de son meilleur ami Nicolas et désire se rapprocher de lui. Au camp de vacances, Béatrice et Félix vivent leur premier amour.
Premier coup de foudre. Première déclaration d’amour. Première peine d’amour. Trois histoires qui se chevauchent, s’emboîtent et se succèdent. Trois histoires où l’amour adolescent est à la fois sincère, pure, naïf, maladroit, tragique et surtout exacerbé par la nouveauté des circonstances.
Ces tumultes émotionnels de la fleur de l’âge forment un terrain fort fertile pour Philippe Lesage. Comme il nous l’aura fait remarquer dès sa première fiction, Les démons (2015), une des œuvres les plus étonnantes de la filmographie québécoise récente, le cinéaste saisit bien les manières par lesquelles l’environnement social et naturel peut paraître fort différent à travers les yeux des enfants. Si Lesage et son DP Nicolas Canniccioni captent les idiosyncrasies de ces jeunes regards avec une justesse désarmante, les distorsions de perspective de la jeunesse ne sont pas que d’ordre visuel; elles affectent aussi et surtout la formation de leur conceptualisation du monde qui les entoure, les relations sociales qui l’animent et les rapports de forces qui le déterminent. Le drame commun de Genèse, tout comme Les démons avant lui, est essentiellement celui-là : l’inéluctable choc entre les gestes autodéterminants des protagonistes et l’entendement divergent de leur entourage face à ceux-ci.
… les terrains sondés par Genèse et Les démons rappellent ceux de Laurentie de Mathieu Denis et Simon Lavoie (2011) dans la mesure où ces œuvres dépistent toutes la même violence (sexuelle) latente qui habite l’homme québécois.
Prises individuellement, les trois parties du film dressent un éventail des hauts et des bas émotionnels de l’adolescence. Mais la construction formelle et les choix esthétiques inusités laissent présager qu’il y a anguille sous roche. La multiplication des dialogues significatifs en anglais, les nombreuses références à l’histoire (le Rapport Durham) et à la culture anglo-saxonne (The Smiths, J.D. Salinger), le floutage des repères historiques laissent tous sous-entendre une inquiétante fatigue culturelle. La langue française, réservée à l’intellectualisation de l’affect — pensons aux monologues machistes livrés brillamment par Paul Ahmarani — ainsi qu’aux banalités quotidiennes ne semble plus apte à exprimer les sentiments véritables.
À ce titre, les terrains sondés par Genèse et Les démons rappellent ceux de Laurentie de (Mathieu Denis et Simon Lavoie (2011) dans la mesure où ces œuvres dépistent toutes la même violence (sexuelle) latente qui habite l’homme québécois. Ce bouillonnement de crise identitaire et de masculinité toxique crée une situation propice au surgissement de prédations de toutes sortes. Les plus vieux profitent des plus jeunes, les hommes abusent des femmes; toutes ces violences se jouent dans l’angle mort d’une jeunesse inconsciente de la logique de domination qu’on lui inculque. Comme va la chanson, si « j’ai vendu ma blonde », c’est bien car « pour boire, il faut vendre ».

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Philippe Lesage
Origine(s)
Québec [ Canada ]
Année : 2018 – Durée : 2 h 11
Genre(s)
Drame
Langue(s)
V.o. : français, anglais / s.-t.a. & français
Genesis
Dist. @
FunFilm
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
Info. @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma Moderne
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Kun n’accepte pas l’arrivée dans la famille de Miraï, sa petite sœur, qui monopolise l’attention de ses parents. Se sentant négligé par ces derniers, le jeune garçon se réfugie dans le jardin où se trouve un arbre qui semble avoir des pouvoirs magiques.
Kun, un garçon de quatre ans contrarié, se réfugie dans la cour de sa maison à plusieurs niveaux qui met en valeur un magnifique arbre. Il y fait la connaissance d’un homme à la longue chevelure qui se dit le prince de cet ancienne demeure. L’imagination de Kun est fertile puisque c’est le chien de la maison qui lui parle ainsi dans cette exploration des relations familiales. Le réalisateur nippon Mamoru Hosoda joue encore ici avec les notions de temps et d’espace comme dans ses chefs-d’œuvre précédents La Traversée du temps (2006) et Les enfants loups, Ame et Yuki ( 2012)
Les envolées spatio-temporelles sur l’histoire familiale à Yokohama sont bien amenées par plongées et contre-plongées dans des couleurs souvent pastelles et les caractères des divers personnages sont bien définis.
La piste du jeu avec le temps est assez rapidement donnée par le prénom Miraï qui est celui de la sœur dont l’arrivée vient perturber la vie douillette de Kun. Miraï veut dire « avenir » en japonais. Kun doit donc gérer son avenir possible avec ses parents et sa sœur. Il en résulte des colères, des explications, des remises en question et des apprentissages. S’y inscrit aussi une amusante satire des problèmes d’un père restant le jour à la maison pour s’occuper des enfants. Les envolées spatio-temporelles sur l’histoire familiale à Yokohama sont bien amenées par plongées et contre-plongées dans des couleurs souvent pastelles et les caractères des divers personnages sont bien définis.
L’épisode dans les tréfonds d’une grande gare ferroviaire de Tokyo pourrait effrayer un peu certains enfants avec son train-dragon et ses employés tatillons. Hosoda, même si ce film a été nommé aux derniers Oscars, n’a pas réussi à atteindre le niveau formel et émotif de ses œuvres sur la transmission des valeurs familiales citées plus haut.

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Mamoru Hosoda
Origine(s)
Japon
Année : 2018 – Durée : 1 h 38
Genre(s)
Animation
Langue(s)
V.o. : japonais / Versions sous-titrée ou doublées
Mirai
Mirai of the Future
Mirai no Mirai
Dist. @
MK2 / Mile End
—
Classement
Tous publics
Info. @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cinéma Moderne
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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