En salle

Les invisibles

9 mai 2019

| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
L’Envol, un centre d’accueil pour femmes sans-abri situé à Anzin, dans le Nord-Pas-de-Calais, se voit dans l’obligation de fermer ses portes. Sur le pied d’alerte, travailleuses sociales et bénévoles redoublent d’efforts pour éviter de laisser des femmes vulnérables dans la rue.   Suite

Lukan Michi

| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Aventures rocambolesques autour d’un mariage dans un village du Punjab.
Suite

Pokémon Detective Pikachu

| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Tim Goodman, 21 ans, apprend que son père, le détective Harry Goodman, vient de mourir dans un accident de la route. Bien qu’il ait eu peu de contact avec lui depuis son enfance, il décide de partir pour Ryme City, mégalopole où cohabitent les humains et les Pokémon et lieu où résidait son père. Tim se rend chez lui. Il y découvre Pikachu, le partenaire Pokémon de son père.

<  SANS
COMMENTAIRES >

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019

Réal.
Rob Letterman

Origine(s)
États-Unis

Japon

Année : 2019 – Durée : 1 h 44

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Pokémon Détective Pikachu

Genre(s)
Aventures fantastiques

Dist. @
Warner Bros. Canada

Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

En salle(s) @
Cineplex

Poms

| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Martha déménage dans une communauté de retraités. Avec ses nouvelles amies résidentes Sheryl, Olive et Alice, elle fonde une équipe de cheerleading, prouvant qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves!.

 SANS
COMMENTAIRES >

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019

Réal.
Zara Hayes

Origine(s)
Grande-Bretagne

États-Unis

Année : 2019 – Durée : 1 h 32

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Poms : La grande compétition

Genre(s)
Comédie dramatique

Dist. @
Les Films Séville

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cineplex

Red Joan

| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
La vie de Joan Stanley, qui détient le record d’années de service en tant qu’espionne du KGB.

< CRITIQUE >
Anne-Christine Loranger

★★ ½

LE BEIGE EST LE NOUVEAU ROUGE

Le monde du cinéma a récemment commencé à utiliser ses actrices du troisième âge. La France avec Catherine Deneuve et Charlotte Rampling, les États-Unis avec Meryl Streep et Jane Fonda et la Grande-Bretagne avec les Dames Helen Mirren et Judi Dench. À 84 ans, Judi Dench est la senior de ce groupe sélect d’actrices au sommet de leur art.1 Dans Red Joan, elle interprète un rôle qui semblerait taillé pour son talent, celui de Joan Stanley, une britannique employée dans un centre de recherche qui fournira pendant des décennies l’Union soviétique en secrets militaires sur la fabrication d’une bombe atomique. Alors qu’elle est interrogée par les services secrets britanniques, l’octogénaire revit ses années de jeunesse et son amour avec Leo (Tom Hughes), le jeune communiste qui l’entraînera à trahir son pays.

Le film s’inspire du roman éponyme de Jenny Ronney, lui-même puisant ses sources dans la vie de l’espionne anglaise Melita Norwood. Les spectateurs patients trouveront un dilemme intrigant au centre de cette histoire d’espionnage arrachée à l’actualité. S’il est assez facile de condamner Joan au premier abord, plus on en apprend sur elle, plus elle devient sympathique. Profondément attachée à une souche idéaliste du communisme, elle ne cherche qu’à uniformiser la balance du pouvoir des deux côtés du Rideau de Fer. « Si tout le monde sait comment fabriquer une bombe », raisonne-t-elle, « tout le monde aura trop peur des représailles pour en faire exploser une. »

Du coup, les scènes de conversation remplacent souvent les moments où pourraient retentir des explosions. Au lieu de meurtres, on assistera à des trahisons. Et au lieu de réponses faciles, il y aura des interrogations complexes et nuancées, ce qui constituera un délice pour certains spectateurs.

Jouant le rôle d’une femme dont la politique enflammée s’est refroidie après plusieurs décennies d’une vie ordinaire, Dame Dench, comme toujours, est magnétisante à l’écran. Mais elle est sous-utilisée, ses scènes se déroulant majoritairement dans des salles d’interrogatoire ternes ou autour de sa maison de banlieue. Pendant ce temps, Sophie Cookson, qui interprète la jeune Joan vêtue de superbes costumes d’époque, tient la plus grande partie de l’action : elle brandit des pancartes lors de rassemblements politiques, apprend à échapper aux autres espions grâce à des ruses utilisant habilement la mentalité des hommes de l’époque (une boîte de serviettes sanitaires constituera son instrument d’espionnage de choix), et a des relations passionnées avec des hommes convaincus du bien-fondé humaniste de leurs attachements politiques.

Le choix chromatique et le traitement visuel (surtout en ce qui a trait aux détails de guerre) ressemblent fortement à The Imitation Game, cependant dépourvu de la sauce homosexuelle qui rendait ce dernier film si merveilleusement troublant. On peut cependant admirer Trevor Nunn d’avoir réalisé un film d’espionnage dépourvu de poursuites ou de fusillades. Du coup, les scènes de conversation remplacent souvent les moments où pourraient retentir des explosions. Au lieu de meurtres, on assistera à des trahisons. Et au lieu de réponses faciles, il y aura des interrogations complexes et nuancées, ce qui constituera un délice pour certains spectateurs.

1 Allez voir Deneuve dans La dernière folie de Claire Darling de Julie Bertuccelli si avez (encore) besoin d’être convaincu.

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019

Réal.
Trevor Nunn

Origine(s)
Grande-Bretagne

Année : 2018 – Durée : 1 h 41

Langue(s)
V.o. : anglais

Red Joan

Genre(s)
Drame d’espionnage

Dist. @
Métropole Films

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Rêveuses de villes

| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Phyllis Lambert, Blanche Lemco van Ginkel, Cornelia Hahn Oberlander et Denise Scott Brown : Chacune est reconnue pour ses nombreuses réalisations en architecture, urbanisme et architecture de paysage depuis plus de six décennies. Elles ont inspiré des générations de professionnels.

< CRITIQUE >
Luc Chaput

★★★ ½

TOUJOURS INSPIRANTES

Une vieille dame franchit une porte placée dans une haute haie. Une autre plus jeune se promène en salopette bleue et photographie des pierres grises. Une troisième, avec son mari, bloque, par leur étude en 1960, la construction d’une autoroute urbaine qui aurait détruit un vieux quartier défraîchi d’une métropole. La quatrième photographie Las Vegas et son caractère kitsch et l’inscrit ainsi dans la modernité. Voilà quatre portraits individualisées que présente Joseph Hillel dans ce documentaire inspirant.

Blanche, Cornelia, Phyllis et Denise, venues de milieux très différents, ont agi et agissent encore dans la construction d’immeubles majeurs, la reconfiguration de quartiers et l’imbrication de beaux espaces verts. Déjà reconnu pour sa coréalisation avec Patrick Demers d’un portrait sur Mies Van Der Rohe et sa station-service de l’Ile-des-Sœurs, Hillel et son coscénariste Bruno Baillargeon alternent, avec bonheur, les entrevues in situ de ces personnes et les archives personnelles ou télévisuelles où par exemple, l’animateur Peter Gzowski dialogue à la CBC avec Phyllis Lambert. Hillel réussit un survol éclairant de l’arrivée de ces femmes dans des universités et des professions où elles ont pris, comme il se doit, leurs places.

L’épisode du prix Pritzker (le Nobel d’Architecture) non donné conjointement au couple Venturi-Scott Brown alors que Robert Venturi l’avait fortement demandé, laisse encore un goût amer. Présenté en première aux RIDM puis dans une séance spéciale au FIFA, ce long métrage sur ces artistes toujours passionnées pourra servir à plusieurs de porte d’entrée pour mieux apprécier l’évolution sociale et esthétique depuis la Seconde Guerre mondiale.

Hillel réussit un survol éclairant de l’arrivée de ces femmes dans des universités et des professions où elles ont pris, comme il se doit, leurs places.

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019

Réal.
Joseph Hillel

Origine(s)
Québec [ Canada ]
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 1 h 2021

Langue(s)
V.o. : multilingue / s.-t.a. & s.-t.f.

City Dreamers

Genre(s)
Documentaire

Dist. @
Maison 4tiers

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma BeaubienCinéma du Musée
Cinéma du Parc – Cinémathèque québécoise

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Shadow

| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans un royaume gouverné par un roi jeune et imprévisible, le commandant militaire dispose d’une arme secrète : une  » ombre « , un sosie qui peut duper ses ennemis et le roi lui-même. Il va utiliser cette arme dans un plan complexe qui mènera son peuple à la victoire.

Coup de CŒUR >
Élie Castiel

★★★★ ½

DE SABRES ET DE FOLIE

Après The Great Wall (2016), avec un Matt Damon inhabituel, retour aux sources nationales pour Zhang Yimou. Hommage aux Kobayashi, Kurosawa et autres Imamura de ce monde, de ce cinéma dont l’affect esthétique suffisait pour considérer ces films de chefs-d’œuvre.

Dans Shadow, la mise en scène, théâtrale, non loin de l’opéra épique chinois n’a jamais autant visé sur le dialogue, omniprésent, comme la préparation d’un récit de vengeance, de pouvoir et de violence. D’où la circularité omniprésente de l’ensemble, directement illustrée par ces parapluies d’une esthétique hallucinante qui deviennent des armes à double tranchant et que le cinéaste utilise avec un goût prononcé du raffinement.

En effet, il s’agit d’un film dont l’élaboration se situe à deux niveaux. Le fictionnel, là où les rapports entre les personnages, les différentes formes de dialogue, les us, coutumes et rituels associés au pouvoir deviennent des mises en situation d’une élégance rarement vue ; et puis les scènes de combat, de pures chorégraphies que la caméra capte avec autant d’entrain que de volupté. Ces confrontations ont lieu dans des extérieurs rigides ou des intérieurs sophistiqués, surréalistes et dont le caractère circulaire aux tonalités de noir et surtout de gris opère de mille et une façons.

Une œuvre difficile qui réconcilie intelligemment avec un cinéma rare par les temps qui courent.

Cinéma de genre ou autre? On est en droit de se poser la question. Le sang après un combat est ici un fluide corporel totalement esthétisé, comme en dehors du temps. Seule l’expression du visage montre la côté dramatique de la lutte, la souffrance, le délire avant la mort.

Et puis un récit un peu (trop) alambiqué où il est difficile de retenir ou plutôt saisir les véritables enjeux. Les maîtres Japonais évoqués sont peut-être présents dans ce type de Noh intimement morbide, mais la caractéristique chinoise est intacte et illustre fidèlement ses influences culturelles. Une œuvre difficile qui réconcilie intelligemment avec un cinéma rare par les temps qui courent.

Meilleur(es) Direction photo. Costumes. Direction artistique. Son.
Asian Film Awards 2019

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019

Réal.
Zhang Yimou

Origine(s)
Chine
Hong Kong

Année : 2018 – Durée : 1 h 56

Langue(s)
V.o. : mandarin / s.-t.a.

Ying

Genre(s)
Drame historique

Dist. @
A-Z Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

En salle(s) @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

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