En couverture

[ Nouveaux films dans les cinémas ] Semaine du 15 au 21 mars 2019

14 mars 2019

Avis au cinéphiles
Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus. Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.

| EN SALLE À MONTRÉAL 11 |

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LE FILM DE LA SEMAINE
ZIVA POSTEC
La monteuse derrière le film Shoah
Catherine Hébert

CRITIQUES
Genèse
Philippe Lesage

Miraï, ma petite sœur
Mamoru Hosada

Ruben Brandt, Collector
Milorad Krstic

 

 EN BREF
Captive State
Rupert Wyatt

Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu?
Philippe Chauveron 

 

SANS COMMENTAIRES
Band Vaaje
Smeep Kang

Five Feet Apart
Justin Baldoni

Furie
Le-Van Kiet

More Than Blue
Gavin Lin

The Crossing
Baie Xue

Wonder Park
David Feiss

PRÉ-SORTIES
Jeudi 21 mars 2019
@ Cineplex

Kesari
Anurag Singh
Langue(s)
V.o. : punjabi; s.-t.a.
Saffron
Classement
En attente


The Hummingbird Project
Kim Nguyen
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Le projet Hummingbird
Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Us
Jordan Peele
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Nous
Classement
Interdit aux moins de 13 ans

[ Violence / Horreur ]

Fiches détaillées
Semaine du 22 au 28 mars 2019

La maison aux 67 langues

12 mars 2019

CRITIQUE
SCÈNE

| Élie Castiel |

★★★ ½

UN MOYEN EFFICACE
POUR DÉSAMORCER LES ARMES

L’ENTHOUSIASME DES PARTICIPANTS se fait sentir à chaque coin et recoin de cette tour de Babel théâtrale imaginée, d’abord en anglais (House of Many Tongues), par Jonathan Garfinkel; puis traduite en français par un François Archambault en plein délire de paroles et de mots. Simples, profonds et… tabous.

Le rythme est ce qui caractérise cette comédie satirique sur la possibilité d’entente entre Israël et les Territoires palestiniens. L’entente, après plusieurs tentatives avortées, passe selon Garfinkel, par le sexe, par un acte aussi peu exprimé dans les conversations que le …. (je ne dis pas plus; trop tard, la bande-annonce ci-haut en parle). Provocateur, peut-être que oui, mais pas vraiment, puisqu’on ne parle jamais de ce sujet en forme de petits points …, du moins dans la société actuelle atteinte du syndrome du politiquement correcte, état névralgique qui évite qu’on dise des choses sur la religion, le sexe et l’argent. Et pourtant. Suite

[ Nouveaux films dans les cinémas ] Semaine du 8 au 14 mars 2019

11 mars 2019

Avis au cinéphiles
Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus. Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.

| EN SALLE À MONTRÉAL 10 |

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LE FILM DE LA SEMAINE
« Meilleur scénario »
Festival de Cannes 2018
TROIS VISAGES
Jafar Panahi Suite

L’exhibition

5 mars 2019

CRITIQUE
SCÈNE
| Élie Castiel |

★★★★

L’ (IN)SOUTENABLE HOSTILITÉ DU NÉANT

Trois amis, créateurs, comédiens… et les spectateurs, sommés, pendant les quelques premières minutes, de s’asseoir par terre, le dos aux (trois) murs de la scène, laissant celui entre la salle et le terrain de jeu attendre les instructions. Une voix-off féminine qui philosophe sur le théâtre, la notion de représentation, l’art, la vie, la participation du spectateur qui se demande s’il va résister encore longtemps à l’inconfort physique qu’il vit. Et prise d’un élan de pitié, la voix (toujours féminine) lui permet d’aller rejoindre son siège. Victoire, puis cette fois-ci, notre concentration est pleine, assumée.

Le spectacle commence, du moins, c’est à quatre (peut-être trois ou plus) que cette phrase est prononcée. Parce que justement, il ne commence jamais. Ce qu’on voit sur scène, ce sont trois grands comédiens qui s’autorisent la biographie de leur rencontre, sont devenus complices dans l’art de la création et inventent un espace scénique à La Chapelle, lieu de tous les (im)possibles.

La voie parle d’engagement, d’amitié, d’un art, le théâtre qui ne fait que mentir, d’une discipline ou d’un moyen de communication qui peut en revanche rassembler ou diviser. Mais il y a aussi Emmanuel Schwartz, Francis La Haye et Benoît Gob qui se racontent, nous racontent aussi en filigrane, en phrases sous-entendus, en face-à-face jetés au spectateurs comme pour autant les séduire que les provoquer.

Bouleversant! Parce que le vécu de ces héros de la scène n’est pas aussi héroïque que l’on croit, parce qu’ils sont nos semblables… et ont les mêmes besoins que nous. Cette démystification de l’art dramaturgique n’opère néanmoins qu’à moitié. Parce que soudain, la mise en scène s’interpose entre la vie réelle et l’imaginée, entre la fiction du quotidien et le spectacle conçu. On cite des auteurs, ce qui est bien, et du coup, la pensée philosophique accessible revendique son territoire.

Selon le poids de nos sentiments et de nos émotions, nous sortons chargés de doutes, ou au contraire, bouleversés d’apprendre que la négation de toutes ces valeurs et réalités apprises au cours des siècles peuvent être surmontées
afin d’atteindre un monde plus équilibré.
Un des plus beaux moments de la saison théâtrale.

La bande sonore est rock car elle comprend sûrement le goût de la plupart des spectateurs, non pas pour les manipuler, mais pour les rejoindre. Et puis, plus tard, un air dramatique d’une poids émotif hallucinant. Un arsenal visuel s’étale devant nous. Ébahis devant tant d’ostentation intentionnelle pour nous guider hors de la réalité. La dichotomie de la perception est parfaite, intégrale, irréprochable.

C’est ça L’exhibition, un étalage ostentatoire d’idées « arrangées avec le gars de la scène », et tant mieux; et plus que tout, son côté spectacle, show, abrupte, agressif. Et que c’est beau de voir Schwartz citer (en jouant de son mieux) les classiques du théâtre, justement pour rappeler qu’il excelle dans la matière. Et les deux autres, des sous-fifres, non pas dans le sens de faire-valoir, mais dans celui de la complicité.

On parle un tout petit peu du rapport de nos vies à l’Église, la Mosquée… et chose rarissime dans le théâtre laïc québécois francophone, de Synagogue. Le trio monothéiste joint ses forces pour défier la foi au nom du nihilisme, du néant, du rien. Et le spectacle quasi participatif se termine en grand point d’interrogation. Selon le poids de nos sentiments et de nos émotions, nous sortons chargés de doutes, ou au contraire, bouleversés d’apprendre que la négation de toutes ces valeurs et réalités apprises au cours des siècles peuvent être surmontées afin d’atteindre un monde plus équilibré. Un des plus beaux moments de la saison théâtrale.

Crédit photo : © David Ospina

 

Auteur
Emmanuel Schwartz

Visuel
Benoît Gob

Son
Francis La Haye

Dramaturgie
Alice Ronfard

Comédiens
Emmanuel Schwartz

Francis La Haye
Benoît Gob

Collaboration artistique
Christel Olislagers

Conception LX
Julie Basse

Martin Sirois

Directeur technique
Martin Sirois

Surtitres
Élaine Normandeau

Production
Festival TransAmériques

Théâtre de l’Ancre de Charleroi
LA CHAPELLE scènes contemporaines

Durée
1 h 15
[ Sans entracte ]

Représentations
Jusqu’au 9 mars 2019

LA CHAPELLE scènes contemporaines

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Le mystère Carmen

4 mars 2019

CRITIQUE
SCÈNE
| Élie Castiel |

★★★

ENTRE LA POSE ET L’INSTANTANÉ

ALLONS au but : ce qui rend cet essai musical un tant soi peu expérimental, pourtant si accessible, c’est bel et bien la mise en scène raisonnée de Lorraine Pintal; tête chercheuse, ne reculant devant rien pour rendre l’expérience visuellement rafraîchissante, comme ces rideaux blancs sur fond de scène qui caressent nos sens, tel aussi un écran avide qui accueille des extraits vidéo ou des allusions aux tableaux de l’Époque. Cela ajoute un côté documentaire élégant, voire même une addition littéraire, comme si on feuilletait un livre d’images commentées.

Mais cette production se démarque par la relation qu’elle entretient entre le spectacle lui-même et le spectateur, dépendamment du niveau de connaissance des sujets traités. Pour les néophytes, c’est là un cours d’histoire sur Georges Bizet, affublé de prénoms grecs à sa naissance pour, plus tard, succomber à un nouveau baptême symbolique en devenant « Georges ». Avant Carmen, son ultime opus, une vie professionnelle marquée d’obstacles, de compromis, d’histoires d’amours tout de même délectablement consommées, ne serait-ce que pour suivre la tradition française et faire face à une critique et à un public, sinon intransigeants, instables et capricieux. Suite

[ Nouveaux films dans les cinémas ] Semaine du 1er au 7 mars 2019

28 février 2019

Avis au cinéphiles
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| EN SALLE À MONTRÉAL 09 |

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LE FILM DE LA SEMAINE
« Meilleur film »
Sitges — Catalonian International Films Festival 2018
CLIMAX
Gaspar Noé Suite

Peggy Baker Dance Projects

CRITIQUE
DANSE

| Élie Castiel |

★★★

who we are in the dark

L’ENFER EST PAVÉ DE BONNES INTENTIONS

De quel enfer s’agit-il? Si l’on en juge par la présentation de Peggy Baker avant le spectacle, c’est l’obscurantisme de notre société, l’obscurité du monde, des notions philosophiques que nous pouvons changer, dépendamment de notre bon vouloir. Beau message d’espoir qui se traduit par une chorégraphie, who we are in the dark, qui valide son originalité grâce à la « mise en éclairages » de Marc Parent, puissante, fascinante, dépassant les limites de cette discipline technique, s’immisçant aux corps et à l’espace tel une météorite venue des cieux pour tenter d’éclairer le monde.

Et puis Sarah Neufeld, dont la présence sur scène et ses accords au violon donnent à l’ensemble une atmosphère inhabituelle, éthérée. Viennent ensuite les décors concrets qui évoquent les territoires autochtones, un côté primal des choses. Tout cet assemblage dans la mise en chorégraphie fonctionne à merveille.

David Nosworthy et Kate Holden > Crédit photo : © Jeremy Mimnagh

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