12 octobre 2012
DOCUMENTAIRE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 1 h 39 – Réal. : Bart Layton – Avec : Adam O’Brien, Anna Ruben, Frederic Bourdin, Carey Gibson, Beverly Dollarhide – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex
Résumé
En 1994, Nicholas Barclay, un adolescent de 13 ans disparaît. Quatre ans plus tard, en Espagne, des policiers recueillent un adolescent terrorisé qui prétend être Nicholas. Que s’est-il vraiment passé ?
En quelques mots
★★★
Ce qui frappe d’emblée ici est la mise en scène, fluide, d’une très grande originalité, oscillant sans cesse entre le documentaire et la fiction, changeant constamment notre perception du vrai et du faux, de la vérité et du mensonge. Car The Imposter, titre on ne peut plus clair, est avant tout le récit d’un mensonge, d’une mystification aux allures pathologiques et aux conséquences dramatiques. La mise en scène, impeccable, utilise diverses méthodes narratives pour arriver au but, c’est-à-dire désorienter le spectateur. Mais aussi le dépayser pour mieux le faire réfléchir, l’obligeant à ajuster son regard. Quant à l’histoire étrange de Frédéric Bourdin, antihéros aussi plausible qu’imaginé, elle témoigne ici de la fragile ligne de démarcation qui existe entre le réel et le fictionnel. >> Élie Castiel
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. ★ Moyen. ☆ Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
11 octobre 2012
Seule sur scène, Emma joue tous les âges de la vie : une enfant qui parle comme un adulte (ou presque), une adolescente de 17 ans qui déteste Flaubert, une femme au beau milieu de la quarantaine qui tente d’oublier les escapades amoureuses de son mari en buvant, et une vieille dame au seuil de la vie.
>> Élie Castiel
Le texte de Dominique Bréda, metteur en scène belge, brille par sa spontanéité, sa dérision, son sens du rythme. Il y a quelque chose de jouissivement cynique et de bordélique dans cet étalage de paroles brisées, de gestes volontairement insensées, de comportements farouches, de quelque chose qui ressemble étrangement à la vie.
7 octobre 2012
>> Élie Castiel
À New York, des membres d’une mission locale de l’Armée du salut tentent de ramener dans le droit chemin quelques amateurs de jeux de hasard. Parmi eux, Sky Masterson et Nathan Detroit. Tous les deux finiront par épouser la femme de leur vie : Sarah Brown, une des sœurs de la mission, dans le cas de Sky, et Miss Adelaide, chanteuse de cabaret, dans celui de Nathan.
6 octobre 2012
>> Élie Castiel
Henriette et son fiancé Clitandre parviendront-ils à unir leur destin malgré tout ce qui oppose leurs familles respectives, notamment en ce qui a trait aux choses de l’amour et celles de l’esprit ?
En situant la pièce dans les années 1950, Denis Marleau ne s’impose pas uniquement comme metteur en scène de la modernité, mais réussit également à déconstruire l’œuvre de Molière. Vu à travers le regard du metteur en scène québécois, Les Femmes savantes conserve néanmoins le rythme de l’original, quitte à ce que le décalage temporel risque de désorienter certains spectateurs. Mais le résultat s’avère saisissant, grâce surtout à des comédiens totalement investis dans des rôles classiques qu’ils déplacent dans le temps avec une désinvolture joyeusement agitée.
5 octobre 2012
>> Élie Castiel
Quelque part au Québec, dans une maison de campagne. C’est l’été et nous sommes en pleine canicule. Tous (ou presque) sont prêts à commencer un repas pour fêter les fiançailles de Monique et d’André, venus de la ville. Entre Gabriel et Louise, les hôtes, rien ne va plus. De silences inquiétants en dénis involontaires occultés, entre conversations anodines et vérités finalement avouées, le ton monte et le drame familial s’étend comme une traînée de poudre.
4 octobre 2012
DRAME | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 2 h 18 – Réal. : Paul Thomas Anderson – Int. : Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams, Rami Malek, Ambyr Chalders, Jesse Plemons – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex
Résumé
Lourdement marqué par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, un certain Lancaster Dodd fonde un groupement spirituel au cours des années 1950. Freddie, vétéran de la marine au tempérament instable, devient le lieutenant du gourou pour bientôt remettre en question sa collaboration.
En quelques mots
★★★
Dans le salon d’une grande maison, un homme, Freddie Quell, marche les yeux fermés plusieurs fois entre un mur et une fenêtre et de manière de plus en plus trépidante et décrit à chaque fois ce que ces deux obstacles représentent pour lui. Il le fait à la forte insistance de son mentor Lancaster Dodd et ce devant un certain nombre d’adeptes du mouvement « La Cause » dont Dodd est le fondateur et l’idéologue. Comme dans Magnolia où le personnage de Frank T.J. Mackey, joué par Tom Cruise, est un gourou télévisuel et surtout dans There Will Be Blood, où Daniel Plainview est obligé par un jeune prédicateur Eli Sunday à confesser devant l’assemblée des fidèles sa faute, Paul Thomas Anderson continue ici de creuser le lien entre la foi et la psyché américaine. La recréation par Jack Fisk de décors qu’on croirait construits dans les années 50, l’aussi grande attention aux costumes font de cette plongée magnifiquement photographiée en 65mm par Mihai Malaimare Jr dans le monde rural et urbain d’alors un voyage mémorable où l’on sent des hommages à The Misfits entre autres, voyage brillamment orchestré par le scénariste et réalisateur. Joaquin Phoenix, dans le rôle de Freddie colérique, alcoolique et ancien militaire profondément perturbé par ses souvenirs, est un boule de nerfs ambulante, une grenade risquant de se dégoupiller à tous les instants face à un inébranlable Philip Seymour Hoffman, dans le rôle d’un Lancaster Dodd contrôleur, capable de manier le verbe et les concepts biscornus, enjôleur mais aussi en proie quelquefois aux doutes . Amy Adams, dans le rôle de Peggy, apporte une teinte macbethienne à son rôle de l’épouse Dodd et est le plus efficace maillon de ce fort groupe d’acteurs de soutien à ces deux principaux personnages aux relations ambigües de maître et d’élève. >> Luc Chaput
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. ★ Moyen. ☆ Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
3 octobre 2012
>> Luc Chaput
À Montréal, la rue Van Horne rappelle encore aujourd’hui la mémoire du maître d’œuvre de la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique. Sur la rue Sherbrooke près de Peel, la démolition en 1973 de la très grande maison de William Van Horne fut une des causes de la création de l’organisation de sauvegarde du patrimoine Héritage Montréal. Le réalisateur Stephen Low rappelle dans ce documentaire de 45 minutes tourné en Imax 70mm (15 perforations) les difficultés de bâtir de 1875 à 1885 dans les vallées et les défilés des Rocheuses cette ligne de chemin de fer. Pour ce faire, des prises de vue grandioses en hélicoptère permettent au spectateur de comprendre les multiples défis pour remplir cette promesse en 1871 à la Colombie-Britannique lors de son rattachement à la Confédération.
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