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Semaine du 5 au 11 octobre 2012

4 octobre 2012

LE FILM DE LA SEMAINE …

The Master
(Le Maître)

DRAME | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 2 h 18 – Réal. : Paul Thomas Anderson – Int. : Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams, Rami Malek, Ambyr Chalders, Jesse Plemons – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex

Résumé
Lourdement marqué par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, un certain Lancaster Dodd fonde un groupement spirituel au cours des années 1950. Freddie, vétéran de la marine au tempérament instable, devient le lieutenant du gourou pour bientôt remettre en question sa collaboration.

En quelques mots
★★★
Dans le salon d’une grande maison,  un homme, Freddie Quell, marche les yeux fermés plusieurs fois entre un mur et une fenêtre et de manière de plus en plus trépidante et décrit à chaque fois ce que ces deux obstacles représentent pour lui. Il le fait à la forte insistance de  son mentor Lancaster Dodd et ce devant un certain nombre d’adeptes du mouvement « La Cause » dont Dodd est le fondateur et l’idéologue. Comme dans Magnolia où le personnage de Frank T.J. Mackey, joué  par Tom Cruise, est un gourou télévisuel et surtout dans There  Will Be Blood,  où Daniel Plainview est obligé par un jeune prédicateur Eli Sunday à confesser devant  l’assemblée des fidèles sa faute, Paul Thomas  Anderson continue ici de creuser le lien entre la  foi et  la psyché américaine. La recréation par Jack Fisk de décors qu’on croirait construits dans les années 50, l’aussi grande attention aux costumes font de cette plongée magnifiquement photographiée en 65mm par Mihai Malaimare Jr dans le monde rural et urbain d’alors un voyage mémorable où l’on sent des hommages à The Misfits entre autres, voyage  brillamment orchestré par le scénariste et réalisateur. Joaquin Phoenix, dans le rôle de Freddie colérique, alcoolique et ancien militaire profondément perturbé par ses souvenirs, est un boule de nerfs  ambulante, une grenade risquant de se dégoupiller à tous les instants face à un inébranlable Philip Seymour Hoffman, dans le rôle d’un Lancaster Dodd contrôleur, capable de manier le verbe et les concepts biscornus, enjôleur mais aussi en proie quelquefois  aux doutes .  Amy Adams, dans le rôle de Peggy, apporte une teinte macbethienne à son rôle de l’épouse Dodd et est le plus efficace maillon de ce  fort groupe d’acteurs de soutien à ces deux principaux personnages aux relations ambigües  de maître et d’élève. >> Luc Chaput

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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