18 septembre 2019
Si vous n’y êtes jamais allé, le Teesri Dunya Theatre présente des spectacles sur scène, essentiellement des créations émanant de la diversité. Un autre moyen de donner l’occasion aux artistes d’ailleurs d’avoir un toit où s’exprimer.
L’Indienne Dipti Mehta a elle-même écrit le texte de Honour: Confessions of a Mumbai Courtesan. À l’heure où les #MoiAussi de ce monde font encore couler beaucoup d’encre, Mehta se penche sur un autre aspect sexuel, la prostitution en Inde. Pays des interdits, des extrêmes, et là où la femme est encore un objet convoité même si les mentalités tendent à changer, mais à pas de tortue, cependant. Dans ce spectacle, l’auteures-artiste expose les diverses facettes du métier selon une approche intergénérationnelle.
Par le biais de la performance qui allie différents types de disciplines, comme le Mahabharata classique et le Bollywood, on s’infiltre dans les quartiers chauds de la ville, découvrant les eunuques, les proxénètes, la vie familiale dans les bordels alors que les mères et les filles pratiquent souvent le même métier.
Un solo présenté au Teesri Dunya Theatre du 3 au 6 octobre 2019
Avertissement
Interdit aux moins de 13 ans
17 septembre 2019
Le livre de Mona Golabek et Lee Cohen est avant tout un récit sur la filiation, sur la relation mère-fille, sur le rapport à l’art et plus que tout, sur la préservation de l’âme artistique. Mona Golabek est seule sur la scène du Centre Segal. En guise d’accompagnement, un décor où se manifestent les différents moments clés d’une aventure humaine marqué par la haine de l’autre (ici, le temps de l’Holocauste).

© Hershey Felder Presents
Lorsque Dominique Leduc (rôle de Maman) entre en scène et dit son désarroi, sa douleur, ce sentiment de perte irrévocable, c’est à ce moment que l’art d’interprétation reprend ses droits, illumine la scène, rejoint le spectateur jusqu’à lui faire oublier ses doutes ou encore mieux son intrusion en territoire inconnu.
Effectivement, neuf amazones, neuf guerrières, toutes des millénariales, entre 16 et 17 ans, toute prêtes à tout pour affronter l’équipe rivale en foot (autrement dit, soccer). Ici, il est question des multiples pratiques et réchauffements avant La Game. Moments propices à valider leur virilité acquise depuis des années, sans doute dès l’enfance. Signes d’un nouveau temps où les genres n’ont plus aucun sens. Le féminin se juxtapose au masculin, mais par vice-versa (c’est bien bizarre).
N’est-ce pas là une façon de confirmer que la force, le pouvoir, la domination, l’agression, la quête éperdue de la victoire est ce qui compte le plus en société.? En quelque sorte, des valeurs autrefois masculines qui se trouvent aujourd’hui dans le domaine de tous les possibles.
Étrange pièce que celle de Sarah Delappe, gagnante de plusieurs récompenses, justement parce qu’elle est totalement au diapason de son époque, collée à son temps. Elle est sans concessions, impudique, morale dans le même temps. Elle expose des jeunes femmes qui ont déjà décidé de leur avenir ou du moins prétendent.
16 septembre 2019
D’emblée, le décor s’impose avec un raffinement qui donne à l’âme bourgeoise russe de l’époque ses plus beaux atouts. Scène carrée, tel un livre d’images, et qui, par magie, s’ouvre comme des rideaux sur toute la largeur de l’espace en mouvements lents, presque sensuels, afin que le récit puisse enfin commencer. Et puis, une scène de la vie rurale à l’entrée de la maison d’un village, quelque part dans la Russie tsarine.
Une histoire d’amour non partagé, de regrets, une quête du rachat, de la prise de conscience (pour Onéguine) que le temps passe malheureusement et avec lui, la vie. Une fin dramatique comme dans plusieurs histoires d’amour. Trame narrative simple pour un opéra grandiose, parmi les grands favoris du répertoire classique.

Étienne Dupuis (Onéguine) et Nicole Car (Tatiana) – © Yves Renaud
12 septembre 2019
A V I S
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9 septembre 2019
C’est du 12 au 21 septembre prochains qu’aura lieu la neuvième édition du Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). Le lancement de sa programmation se déroulait le 20 août dernier, simultanément à Montréal et à Québec. Ce fut l’occasion, pour les médias de la métropole, de rencontrer Olivier Bilodeau, directeur de la programmation du Festival.

Vivre à 100 milles à l’heure
En 1962, sort le film de Daniel Petrie, A Raisin in the Sun / Un raisin au soleil, scénarisé par l’auteure de la pièce Lorraine Hansberry. Brillant résultat dû, en particulier, à la présence lumineuse d’un Sidney Poitier en pleine forme.
Il ne pouvait être autrement que d’avoir des comédiens et des comédiennes noir(es) dans le cas d’Héritage, traduit en québécois par Mishka Lavigne. Elles/Ils imposent leur présence par des interprétations inoubliables. Émotion, humour, accent québécois assumé et maîtrisé, sens du rythme et de l’espace. Geste politique sans doute pour prouver une fois pour toutes que l’intégration est possible et ne représente aucunement un danger pour la culture québécoise. Qu’on se le tienne finalement pour dit. Le contraire serait être de mauvaise foi.
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