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Le FCVQ 2019

9 septembre 2019

| ÉVÉNEMENT |
Jean-Philippe Desrochers

LA GRANDE FÊTE DES CINÉMAS D’ICI ET D’AILLEURS

C’est du 12 au 21 septembre prochains qu’aura lieu la neuvième édition du Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). Le lancement de sa programmation se déroulait le 20 août dernier, simultanément à Montréal et à Québec. Ce fut l’occasion, pour les médias de la métropole, de rencontrer Olivier Bilodeau, directeur de la programmation du Festival.

Vivre à 100 milles à l’heure

Seul festival de cinéma à Québec, le FCVQ se veut généraliste. Sa programmation couvre un large éventail, divisé en trois axes : le cinéma indépendant, le cinéma populaire et le cinéma de patrimoine. « À Québec, on y va avec un échantillon de tout ce qui se fait, dans tous les genres, de toutes les durées. Donc, on essaie d’avoir le meilleur du cinéma international et de notre cinéma national », avance Bilodeau. Selon lui, les films sélectionnés en compétition constituent les incontournables de la programmation. Parmi ses coups de cœur personnels, on retrouve Why Don’t You Just Die! (Kirill Sokolov), Le cygne de cristal (Darya Zhuk), les deux premières québécoises que sont Kuessipan (Myriam Verreault) et Vivre à 100 milles à l’heure (Louis Bélanger), ainsi qu’Il pleuvait des oiseaux (Louise Archambault, d’après le roman de Jocelyne Saucier), qui ouvre le festival le 12 septembre.

Question on ne peut plus d’actualité, la parité est presque atteinte, pour une deuxième année consécutive, et ce, même si la sélection des films ne s’effectue pas en fonction du genre de ses artisans. Le FCVQ est par ailleurs reconnu pour sa convivialité et son sens de la fête. C’est ce qui, selon Bilodeau, distingue son festival des autres au Québec : « On veut être LA fête des cinémas. On essaie de créer cette espèce d’état de célébration, avec toutes les projections extérieures sur la place D’Youville, que l’on anime. Le côté festif, on le met beaucoup de l’avant, autant que le côté cinéma. »

Cette année, de nouveaux lieux de diffusion seront investis. Le Diamant, joyau architectural et technologique fraîchement inauguré sur la place d’Youville, sera l’hôte de la première du film de Louis Bélanger et d’un documentaire sur l’histoire des frères Vachon, légendes de la lutte québécoise. Notons qu’Alexandre le fou, premier long métrage en solo de Pedro Pires (coréalisateur de Triptyque, en 2013, avec Robert Lepage) fera aussi partie des premières du festival. Le Diamant, dont la salle principale peut être convertie en salle de cinéma, s’ajoute donc aux lieux de diffusion que sont le Palais Montcalm, le Théâtre du conservatoire d’art dramatique de Québec et le Musée national des beaux-arts du Québec. Pour la première fois, le FCVQ s’aventurera en outre dans la Basse-Ville, à l’École nationale d’administration publique (ENAP), dans le quartier Saint-Roch. Bilodeau a concocté une programmation spécialement pour les gens du secteur : « C’est vraiment le quartier cool de Québec, avec les compagnies de jeux vidéo et les microbrasseries. J’ai fait une programmation un peu plus trendy, un peu plus jeune, à l’ENAP. »

La Maison de la littérature, située dans le Vieux-Québec, sera aussi mise à contribution. En plus d’une conférence-atelier sur le cinéma et la poésie, une programmation explorant les liens entre le 7e art et la littérature y sera présentée. Il s’agit d’un partenariat et d’un créneau que le directeur de la programmation du FCVQ veut développer dans les années à venir. Le Festival exploitera également le Passage Olympia, une place publique sise rue Saint-Jean. « On va y présenter des films en extérieur, gratuitement. Ça va être une thématique plus musicale. Des vieux films, des récents aussi. Il va y avoir deux nouveautés, qui sont en sélection, que je mets là, mais qui sont vraiment des films de musique », précise Bilodeau. Bref, le FCVQ, d’année en année, prend du galon et occupe de plus en plus le territoire de sa ville.

Why Don’t You Just Die

Avec sa volonté d’être très local (on y présente un documentaire fort attendu consacré à Bob Bissonnette) et international à la fois, il s’impose graduellement comme un arrêt incontournable pour les cinéphiles de tout genre, aussi bien pour celles et ceux de la région de la Capitale-Nationale que d’ailleurs au Québec.

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