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Semaine du 30 novembre au 6 décembre 2012

30 novembre 2012

LE FILM DE LA SEMAINE …

Killing Them Softly
(La Mort en douce)

GANGSTERS | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 1 h 37  – Réal. : Andrew Dominik – Int. : Brad Pitt, Ray Liotta, Richard Jenkins, Vincent Curatola, James Gandolfini, Scott McNairy, Ben Mendelsohn, Slaine – Dist. / Contact : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cineplex

Résumé
Un tueur à gages réputé est engagé pour retrouver les auteurs d’un vol commis au cours d’une partie de poker clandestine sous l’égide de la mafia.

En quelques mots
★★★ 1/2
Le Néo-Zélandais Andrew Dominik livre ici un sous-texte politique qui, par les temps qui courent, s’avère d’une brûlante actualité. La réplique de Brad Pitt qui ne mâche pas ses mots lorsqu’il clame que l’Amérique n’est pas un pays, mais une notion qui s’apparente au milieu des affaires demeure d’une signification extraordinairement articulée. Si Chopper (2000) laissait présager un cinéaste prometteur, abordant le gore avec une sensualité charnelle et The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford (2007) plaçait le western traditionnel dans le domaine de la pure fiction, aéré, remis en question, dépoussiéré, ici, dans Killing Me Softly, c’est la parole qui domine. Et c’est lorsque celle-ci s’incruste harmonieusement à l’intérieur du récit, une histoire de gens du milieu mille fois racontée,  que nous constatons la richesse et l’originalité du film. Action et commentaires acerbes fusionnent, s’enchevêtrent avec un savoir-faire incroyable et soumettent le spectateur à une expérience hautement sensorielle. Comme il se doit, c’est sombre, agressif, sans concessions, viril, souvent machiste. Et c’est surtout servi par un casting impeccable où personne ne vole la vedette. Les influences sont nombreuses. On reconnaît les premiers pas de Quentin Tarantino, particulièrement ceux de Reservoir Dogs (1992), son premier long métrage ; et il y a surtout du « frères Cohen », car c’est par l’humour particulier qu’il dégage, par le manque intentionnel d’émotion, par des dialogues superbement chronométrés et par sa mise en scène finement ciselée que le troisième long métrage d’Andrew Dominik se détache singulièrement des autres films de gangsters. >> Élie Castiel

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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[Cliquez sur le titre pour accéder à la critique]

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