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Vice

25 décembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 51
Du 21 au 27 décembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Fin connaisseur des arcanes de la politique américaine, Dick Cheney a réussi à se faire élire vice-président aux côtés de George W. Bush. Devenu l’homme le plus puissant du pays, il a largement contribué à imposer un nouvel ordre mondial dont on sent encore les conséquences aujourd’hui.


CRITIQUE
| Élie Castiel |
★★★ ½

DICK & LYNNE : MODE D’EMPLOI

Effectivement, Adam McKay ou Hollywood contre un certain système politico-économique américain. Dans The Big Short, c’est la finance qui est parodiée, remise en question d’un univers de la finance sans scrupules. Ici, c’est la politique, ou plus particulièrement l’ascension de Dick Cheney au pouvoir.

Fable, satire, portrait au vitriol d’un vrai patriote libéral, fidèle à tous les coups bas de son parti, à tout ce qui est permis de faire et de ne pas faire pour arriver à ses fins. Mais aussi, l’influence des femmes sur les maris, ce dont on parle peu dans les films (ou peut-être bien que pas assez). Sur ce point, Amy Adams se surpasse, brillante, changeant de registre selon les situations avec une décontraction inhabituelle.

Les faits, nous les connaissons tous, du moins ceux qui ont vécu
cette époque. Mais le cinéma nous aide parfois à ne pas oublier et plus
que tout, à mettre en perspective ces moments de pure folie politique
qui transforment les pays en les dirigeant d’un côté ou de l’autre.

Également, la possibilité donnée à Christian Bale pour composer un personnage d’exception. Il est acteur et comédien, les deux à la fois, cinématographique dans le premier cas, comédien de la scène dans le deuxième. La direction photo de Greig Fraser (Foxcatcher, 2014) le capte le plus près possible, souvent en contre-plongée, transcendant le personnage, une sorte de dieu de la politique. Et soudain, dans des scènes intimes, un être qui prend ses distances, ne s’apitoie pas sur sa santé et rend l’aventure humaine aussi réelle que celle que l’Amérique du pouvoir permet de forger. Dans le rôle de George W. Bush, Sam Rockwell nous livre une performance mémorable.

Les faits, nous les connaissons tous, du moins ceux qui ont vécu cette époque. Mais le cinéma nous aide parfois à ne pas oublier et plus que tout, à mettre en perspective ces moments de pure folie politique qui transforment les pays en les dirigeant d’un côté ou de l’autre.

Et comme tout film américain qui se respecte, c’est souvent excessif, sans retenue, nous donnant pour notre curiosité. Mais Dick Cheney sans Lynne Cheney, impossible à concevoir. À prendre ou à (dé)laisser. Et pourtant, question de famille oblige, il défend, à sa façon, le mariage homosexuel, déclarant que le fédéral n’a pas à s’en mêler. L’Amérique complexe et contradictoire.

Réal.
Adam McKay

Sortie
Mardi 25 décembre 2018

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Vice

Genre
Drame biographique

Origine(s)
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 2 h 13

Dist.
Les Films Séville


Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Info. @
Cineplex


MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½
[Entre-deux-cotes]

Vox Lux

| PRIMEUR |
Semaine 51
Du 21 au 27 décembre2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
L’ascension de Céleste, des cendres d’une importante tragédie nationale jusqu’à sa réussite et sa vie de super star, entre 1999 et 2017.


CRITIQUE
| Sophie Leclair-Tremblay |
★★★★

FEU D’ARTIFICE INCESSANT

Genesis (Genèse), le stupéfiant premier des trois actes de Vox Lux, deuxième long métrage de Brady Corbet, après l’inédit en salle The Childhood of a Leader (2015), présente Céleste (Raffey Cassidy) au début de l’adolescence. Une tragédie se produit au lycée qu’elle fréquente et le tueur s’adresse spécifiquement à elle. Le « pacte avec le diable », tel que mentionné par la voix de Willem Dafoe, narrateur, est une intéressante métaphore qui décrit ce bref échange avec le meurtrier, ce dernier lui parlant avec douceur, comme si elle appartenait à un autre monde que celui de ses camarades, comme si elle pouvait être liée à la mission qu’il s’est lui-même donnée au moment où il décide de quitter ce monde en emportant beaucoup d’autres avec lui. Et cette mission, elle est plus grande que nature : être un symbole, ou plus précisément, se faire entendre. Et c’est ce qui se produit à ce moment, alors que Céleste (prénom venu des cieux) survit et devient la voix de la lumière, la voix de la chanson qu’elle a réalisée avec sa sœur (Stacy Martin) et qui deviendrait plus tard un hymne. Elle débute ainsi dans l’industrie musicale, accompagnée de son aînée et de son gérant (Jude Law), pour ensuite être propulsée dans la célébrité.

Dans son ensemble, la mise en scène de Brady Corbet se veut innovatrice, en partie par certaines sophistications audacieuses de la caméra et des cadrages prenants qui, en plus de l’extravagante trame sonore, contribuent à l’excellent rythme du film et rendent l’atmosphère de ce puissant long métrage à un niveau d’intensité encore plus élevé.

Et puis Regenesis (plus proche de « Renaissance »), deuxième acte où une fusillade se produit, attentat impliquant des meurtriers vêtus de masques aux couleurs de l’icône de la pop qu’est devenue Céleste, alors que celle-ci s’apprête à se produire dans un théâtre de la même ville. Céleste, à l’âge adulte (magnifiquement interprétée par Natalie Portman) est en préparation de ce gigantesque concert. Elle est aux prises avec diverses angoisses, notamment les médias, sa santé fragile, sa relation chaotique avec sa sœur et son gérant ainsi que les préoccupations liées à sa fille Albertine (Cassidy, sous l’apparence de la fille de Céleste). Céleste devient rapidement hantée par la deuxième tragédie, celle qui ramène à la case départ, au pacte avec le diable.

Elle est devenue prisonnière de son statut de symbole, d’icône. Céleste devra continuer à voir son nom écrit sur des vestes pour adolescentes comme de voir l’esthétique de ses vidéoclips sur des meurtriers masqués. L’atmosphère dystopique du long métrage se fait sentir lors de son flamboyant concert, le troisième et dernier acte du film (Epilogue / Épilogue). Céleste semble se libérer du qui-vive sur lequel elle se trouve constamment et propage sa lumière sur tous ces spectateurs qui lui vouent un culte. Dans son ensemble, la mise en scène de Brady Corbet se veut innovatrice, en partie par certaines sophistications audacieuses de la caméra et des cadrages prenants qui, en plus de l’extravagante trame sonore, contribuent à l’excellent rythme du film et rendent l’atmosphère de ce puissant long métrage à un niveau d’intensité encore plus élevé.

Réal.
Brady Corbet

Sortie
Mardi 25 décembre 2018

Langue(s)
V.o. : anglais

Genre
Drame

Origine(s)
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 1 h 55

Dist.
Entract Films


Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

Info. @
Cinéma du Parc


MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½
[Entre-deux-cotes]

Welcome to Marwen

| PRIMEUR |
Semaine 51
Du 21 au 27 décembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Depuis qu’il a été victime d’un crime haineux qui l’a laissé amnésique, l’illustrateur Mark Hogancamp a perdu la faculté de dessiner. Il meuble désormais ses temps libres en photographiant des figurines articulées dans des décors miniatures qui représentent les principaux lieux de Marwen, un village belge fictif occupé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.


SANS
COMMENTAIRES

Réal.
Robert Zemeckis

Sortie
Vendredi 21 décembre 2018

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
 Bienvenue à Marwen

Genre
Comédie dramatique

Origine(s)
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 1 h 56

Dist.
Universal Pictures


Classement

Tous publics

Info. @
Cineplex

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