23 mai 2019
| PRIMEUR |
Semaine 21
Du 24 au 30 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Avec son amie Léonor, Angèle s’emploie à ranimer la flamme humaniste issue des mouvements sociaux des années 1960, mais sans grand succès. Elle s’accroche tout de même aux idéaux que ses parents, des militants de gauche, lui ont inculqués, dans l’espoir de changer le monde.
Après plusieurs rôles à la télé et au grand écran – entre autres, Made in France (2015) de Nicolas Boukhrief, la même année Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin et la réalisation d’un court sujet, Un grand soir (2016) – elle signe un premier long métrage dont les accents soixante-huitards se font sentir tout le long du film.
Fille d’activistes qui ont fini par se séparer (on saura la vraie vérité à la fin), Angèle mène une vie de combat, se dressant contre les injustices et se battant pour un meilleur monde. Mais lutte qu’elle semble mener à l’intérieur d’un local, loué ou emprunté, en compagnie de quelques fils et filles de rescapés d’une époque plus politisée.
D’où l’omniprésence de la parole quant à ce qui entoure la politique. En amour, elle se protège en arborant un habitacle calfeutré, amnésique devant l’affectif, jusqu’au jour où quelqu’un se présente et les choses de la vie prennent une autre dimension.
Des moments drôles entrecroisent d’autres franchement émouvants; comme la présence, au dernier chapitre, de Mireille Perrier – comment ne pas se souvenir de l’impérissable Boy Meets Girl (1984) de Leos Carax, absent depuis quelque temps…
De la révolution, il ne reste que ce qu’elle signifie. Elle ne survit que par les mots, les paroles qui parfois sèment le doute. Et une mise en scène qui, contrairement à l’horizontalité dans la forme, divise le film en trois actes, comme au théâtre.
Et on se rend compte que nous sommes au cinéma lorsqu’on constate que la réalisation à la fois nerveuse, rythmée, ne perd pas une seconde dans des incongruités et donne à la caméra la capacité de filmer les lieux et les personnages avec une rigueur organique, sentie. Des moments drôles entrecroisent d’autres franchement émouvants; comme la présence, au dernier chapitre, de Mireille Perrier – comment ne pas se souvenir de l’impérissable Boy Meets Girl (1984) de Leos Carax, absent depuis quelque temps, mais qui prépare un nouveau film, Annette, avec Adam Driver et Marion Cotillard. Entretemps, Judith Davis impressionne par un premier essai tout à fait prometteur.

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 24 mai 2019
Réal.
Judith Davis
Origine(s)
France
Année : 2018 – Durée : 1 h 28
Langue(s)
V.o. : français
Tout ce qu’il me reste de la révolution
Genre(s)
Comédie dramatique
Dist. @
A-Z Films
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
16 mai 2019
| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Un chien observe les êtres humains qui l’entourent pour comprendre le sens de sa propre existence. Suite
| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Lorsque son premier grand amour disparaît, Asako est désemparée. Deux ans plus tard, elle rencontre son double parfait. Troublée par cette étrange ressemblance, elle se laisse séduire mais découvre peu à peu un jeune homme avec une toute autre personnalité. Suite
| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Un homme dans la cinquantaine, divorcé, s’éprend d’une jeune femme de 26 ans, au grand dam des membres de sa famille. Suite
| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Nous sommes en 2019 et la vie privée n’existe plus. En moins d’une génération, Internet s’est transformé en une gigantesque machine de surveillance. Le modèle d’affaire qui mène cette machine se résume à une bien simple maxime: « Si c’est gratuit, vous êtes le produit ». Ce qui veut dire…
Chercheur, journaliste et cinéaste, Alexandre Sheldon s’intéresse à la notion de vie privée en 2019 avec son plus récent documentaire Hack_MTL. Dans nos sociétés contemporaines, la vie privée est devenue un concept abstrait, appelé à disparaître, où Internet se positionne comme une gigantesque machine de surveillance. Le documentaire de soixante minutes nous en présente les effets, mais aussi les principaux acteurs montréalais travaillant dans l’ombre; ces hackers d’un monde virtuel plus libre. Par exemple, depuis les années 1990, les cypherpunks, produisent des logiciels qui protègent la sécurité des utilisateurs. Mentionnons notamment le cryptologue, informaticien et homme d’affaires, Ian Goldberg. Aussi, le réseau Tor permettant de détourner la surveillance web, qui demeure l’un des outils les plus efficaces en ce sens.
En fin de film, les propos de l’informaticien Edward Snowden, alors en visioconférence à l’Université McGill, sont révélateurs. Ce lanceur d’alerte, jadis employé de la CIA et de la NSA, est formel en s’adressant au groupe d’étudiants: « Ce sera la décision de votre génération. »
Produit avec la collaboration de Canal D, la facture (télé)visuelle de Hack_MTL demeure conventionnelle, présentant des entrevues avec des acteurs du milieu, doublées d’une narration. Sans grande originalité esthétique, le documentaire s’attaque pourtant à un grand sujet et génère une réflexion. « Les gens sont complètement dominés par l’informatique, mais ils ne le savent pas. Et lorsqu’ils le savent, il se disent qu’ils ne peuvent rien faire. »
Par exemple, Google, Facebook, Amazon, Microsoft et Apple, sont toutes des compagnies qui récoltent vos données parce que vous leur permettez. Hack_MTL se positionne en quelque sorte comme un manifeste qui propose à l’utilisateur internet de résister à la surveillance, résister à l’envie de « donner » ses données et donc devenir le produit. En fin de film, les propos de l’informaticien Edward Snowden, alors en visioconférence à l’Université McGill, sont révélateurs. Ce lanceur d’alerte, jadis employé de la CIA et de la NSA, est formel en s’adressant au groupe d’étudiants: « Ce sera la décision de votre génération. »

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 17 mai 2019
Réal.
Alexandre Sheldon
Origine(s)
Québec [Canada]
Année : 2019 – Durée : 1 h 08
Langue(s)
V.o. : anglais, français / s.-t.a. & s.-t.f.
Hak_MTL
Genre(s)
Documentaire
Dist. @
Rapide-Blanc
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma du Parc
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
John Wick est déclaré excommunicado après avoir assassiné un membre de la Table Haute. Sa tête étant mise à prix pour 14 millions de dollars, il sera livré à lui-même, traqué par tous les plus dangereux tueurs à gages du monde.
Ce troisième volet des aventures de l’ex-tueur à gages récemment excommunié John Wick en rajoute dans la surenchère, mais perd légèrement en efficacité. De retour au commande, l’ex-cascadeur Chad Stahelski impressionne souvent par une mise en scène aux mouvements très fluides composés de nombreuses séquences filmées en longs plans qui s’harmonisent admirablement bien avec les scènes d’action à l’écran. Mais après les deux excellent premiers volets, l’invention s’épuise dans sa répétition comme quoi il est difficile de se réinventer. L’action reprend là où le second volet prenait fin et débute en trombe avec deux courtes, mais superbes séquences d’action qui laisse entrevoir le meilleur. Mais s’ensuit un long (et inutile) segment à Casablanca qui piétine et ne sert qu’à renchérir dans l’action tout en perdant de son efficacité.

L’ajout du personnage d’Halle Berry n’ajoute pas grand-chose à l’intrigue aussi mince soit-elle. Et une longue scène d’action incluant des chiens et des effets de synthèse qu’on croirait sortir directement d’un jeu vidéo enfonce le film dans une forme d’autoparodie qui s’ingère mal au reste de la série.
Fort heureusement, après la traversée du désert de notre héros invincible, le film reprend du mieux lors de son retour à New York. La venue en scène de Mark Dacascos (une vedette des films d’arts martiaux des années 1990) et de ses acolytes (Yuya Rahin et Cecep Arif Rahman, les deux méchants dans le dyptique The Raid de Gareth Evans) permettent au film de reprendre de sa superbe lors d’une séquence dans, entre autres, des endroits secrets de l’Hôtel Continental. Une finale endiablée et satisfaisante qui, après quelques bémols en cours de route, clôt se troisième volet sur une bonne note.
Fort heureusement, après la traversée du désert de notre héros invincible, le film reprend du mieux lors de son retour à New York. La venue en scène de Mark Dacascos (une vedette des films d’arts martiaux des années 1990) et de ses acolytes (Yuya Rahin et Cecep Arif Rahman, les deux méchants dans le dyptique The Raid de Gareth Evans) permettent au film de reprendre de sa superbe lors d’une séquence dans, entre autres, des endroits secrets de l’Hôtel Continental.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 17 mai 2019
Réal.
Chad Stehelski
Origine(s)
États-Unis
Année : 2019 – Durée : 2 h 12
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
John Wick : Chapitre 3 – Parabellum
Genre(s)
Action
Dist. @
Les Films Séville
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]
En salle(s) @
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Une entreprise de publicité branchée située en plein centre de Paris est depuis des années faussement déclarée en Zone Franche à La Courneuve, une domiciliation qui lui permet d’obtenir des aides et des exonérations de charges. Lors d’un contrôle, l’administration fiscale se rend compte de la supercherie et vient en informer le patron.
Moins réussi que La vache (2016), dont je pensais tout le grand bien, Jusqu’ici tout va bien permet quand même à Mohamed Hamidi d’aller fouiller les enjeux sociaux et plus particulièrement démographiques d’une France actuelle qui se cherche sans cesse. Une chose est claire : la France ne sera plus la même et elle ne l’a pas été depuis des décennies. Paris, centre névralgique où tout se passe et d’où émerge le meilleur comme le pire. Il faut se faire une idée et plutôt chercher les qualités de ces démunis, ces laissés-pour-compte, de ceux venus d’ailleurs qui, si on leur donne la possibilité, peuvent s’intégrer à un ensemble, de nos jours, pas si rose que cela. En pédagogue, Hamidi aime tous ses personnages, particulièrement ceux qu’on voit pour la première fois à l’écran et qui, mine de rien, affiche fièrement un naturel parfois même bouleversant. Film français, mais vachement pied noir par moments, donnant à ces banlieues complexes de la capitale hexagonale ses lettres jouissivement indignes de noblesse. Gilles Lellouche, comme toujours, excelle… et Malik Bentalha (beaucoup de télé et surtout La vache) diffuse un instinct acquis qui le domine et ressemble à une promesse de bonheur.
En pédagogue, Hamidi aime tous ses personnages, particulièrement ceux qu’on voit pour la première fois à l’écran et qui, mine de rien, affiche fièrement un naturel parfois même bouleversant.

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 17 mai 2019
Réal.
Mohamed Hamidi
Origine(s)
France
Belgique
Année : 2019 – Durée : 1 h 33
Langue(s)
V.o. : français
Jusqu’ici tout va bien
Genre(s)
Comédie
Dist. @
Les Films Opale
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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