En salle

Great Sardaar

29 juin 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Portrait du major Shaitan Singh, ayant obtenu à titre posthume la médaille Param Vir Chakra au cours du conflit entre la Chine et l’Inde, en 1962.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 30 juin 2017
V.o. :  pendjabi / s.-t.a.

The Great Commander

Genre : Drame d’action  – Origine : Inde –  Année :  2017 – Durée :  1 h 50 – Réal. :  Ranjeet Bal – Int. : Yograj Singh, Nirmal Rishi, Roshni Sahota, Deepali Rajput, Dilprit Dhillon, Ashish Duggal – Dist. :  Imtiaz Mastan.

Horaires
@
   Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

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La communauté

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le couple formé d’Erik, Anna et leur fille Freja décident de créer une communauté afin de réaffirmer leur intellect. D’abord hésitant, Éric accepte. Mais les choses se compliquent lorsque qu’Éric, professeur, s’éprend d’une étudiante.

CRITIQUE
★★★★ 

ÉRIK ET ANNA… UNE SÉPARATION
ANNE-CHRISTINE LORANGER

Thomas Vinterberg excelle à montrer les relations familiales complexes. La tragédies et le rire se mêlent souvent dans ses films, ce qui les rend d’autant plus poignants.  Avec La communauté (2015), le réalisateur danois démontre sa maîtrise en dirigeant habilement les deux acteurs-fétiches de La fête (1998), Trine Dyrholm et Ulrich Thomsen au sein d’un scénario inspiré de sa propre expérience d’une Commune, entre l’âge de 7 à 19 ans.

Il y a dans La communauté une beauté quasi
hors de mesure tant elle est intimement humaine.
Vinterberg capte avec tendresse ces milliers de
petits gestes quotidiens qui forment une famille.

Professionnels bénéficiant d’une relative aisance financière dans les années 70, Erik et Anna forment un couple qui s’essouffle. Ayant hérité d’une immense maison ils décident, sous l’impulsion d’Anna, d’inviter des gens à habiter avec eux et leur fille Freia et de former une communauté où toutes les décisions sont votées en commun. La vie s’organise avec ses hauts et ses bas au milieu de cette troupe bigarrée, loufoque et aimante. C’est alors qu’Erik tombe amoureux d’une ses étudiantes et qu’Anna, bien décidé à tout partager, même son mari, invite la jeune fille à venir partager leur communauté.

The Commune

Il y a dans La communauté une beauté quasi hors de mesure tant elle est intimement humaine. Vinterberg capte avec tendresse ces milliers de petits gestes quotidiens qui forment une famille. L’intimité des relations, les regards de joie ou d’ébahissement et surtout le visage d’Anna (Trine Dyrholm) qui se déglingue peu à peu sous nos yeux, traduisent l’être humain dans ce qu’il a de plus émouvant. Dyrholm passe avec ce rôle le cap des grandes actrices mondiales et entre dans la communauté des Cate Blanchett, Julianne Moore, Juliette Binoche et Meryl Streep. Du grand cinéma à échelle humaine.

Autre texte
du même auteur(e)

Séquences
Nº  307 (p. 10)

Pour anciens numéros
Tél. :
418 656-5040
Courriel : revue.cap-aux-diamants@hst.ulaval.ca

Sortie :  vendredi 30 juin 2017
V.o. :  danois / s.-t.a. & s.-t.f.
The Commune / Kollektivet

Genre :  Drame  – Origine : Danemark / Suède / Pays-Bas –  Année :  2015 – Durée :  1 h 52  – Réal. :  Thomas Vinterberg – Int. : Ulrich Thomsen, Trine Dyrholm, Helene Reingaard Neumann, Julie Agnete Vang, Fares Fares, Lars Ranthe – Dist. :  TVA Films.

Horaires
@
  Cinéma BeaubienCineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Le passé devant nous

RÉSUMÉ SUCCINCT
Prostituée de luxe, Alice tente aussi de mener une vie normale auprès de son fils de six ans et de son père, atteint d’Alzheimer.

CRITIQUE
★★★
½

LA MAMAN ET LA PUTAIN
ÉLIE CASTIEL

Le premier long métrage de Nathalie Teirlinck sidère autant qu’il envoûte. D’où une mise en scène obsédée par la nature du plan, son rapprochement aux personnages, essentiellement celui d’Alice, qui nage dans une zone d’inconfort presque surréaliste (présence éthérée de la Québécoise Evelyne Brochu), se donnant à l’objectif de la caméra, ici un outil indiscret, trop proche d’elle, inquisiteur, à la limite psychanalytique. Et puis, le petit Robin, six ans, que le jeune Zuri François incarne avec autant de vulnérabilité que de savoir-faire avant l’âge. Deux êtres écorchés par la vie. Le gamin en permanente errance, la seconde, se donnant aux riches clients. Pourquoi ?

Le dernier plan est superbe, avec en voix off une phrase
dite plus tôt dans le film et qui boucle différemment ce
portrait sur la notion qu’on se fait de la mémoire.

Le passé devant nous

Mais jamais Teirlinck n’insiste sur les scènes de sexe ; elles se laissent deviner, se retirent du cadre comme par enchantement, donnant aux spectateurs l’idée que vendre son corps est un échange de marchandise qui se négocie, comme n’importe quoi dans la vie. Alice s’occupe aussi (parfois) de son père, atteint de la maladie d’Alzheimer et s’entraîne, bien entendu, pour garder la forme.

En ajoutant la présence du voisin séduisant, prêt à devenir le baby-sitter, ces éléments scénaristiques donnent au film un côté narratif plus proche de la tradition. Car Le passé devant vous, c’est aussi un film sur le non-dit, sur le souvenir qu’on n’arrive pas à saisir, sur cet étrange rapport entre notre perception du monde et la réalité.

Autour du personnage d’Alice, les autres, pour la plupart, sont comme des automates, situant Alice dans une sorte de monde à part qui lui échappe. Le dernier plan est superbe, avec en voix off une phrase dite plus tôt dans le film et qui boucle différemment ce portrait sur la notion qu’on se fait de la mémoire. Un long métrage qu’on caresse avec les mains du cœur.

Sortie :  vendredi 30 juin 2017
V.o. :  français

Genre :  Drame – Origine : Belgique / Pays-Bas / Danemark / France – Année :  2016 – Durée :  1 h 51  – Réal. :  Nathalie Teirlinck – Int. : Evelyne Brochu, Zuri François, Eriq Ebouany, Johan Leysen, Arieh Worthalter, Adonis Danieletto  –  Dist. :  Niagara Films.

Horaires
Cinéma Beaubien

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Surfer sur la grâce

RÉSUMÉ SUCCINCT
Documentariste en quête existentielle, David B. Ricard trace le parallèle entre sa vie et celle de son frère Louis, champion de slalom en skate ayant obtenu de nombreux prix à travers le monde.

CRITIQUE
★★ 

DUALISME FRATERNEL
JULIE VAILLANCOURT

Pour son premier long métrage documentaire, David B. Ricard met en scène sa quête existentielle (et créative) aux côtés de celle de son frère, proposant ainsi une évolution parallèle sur la fraternité les unissant. Ainsi, « l’un filme, l’autre roule ». David, le cinéaste, filme les exploits sportifs de Louis, alors que ce dernier les met en scène à l’écran, tout en se confiant à la caméra ; un exercice qui se révèle « trop personnel », selon le skater boy.

Surfer sur la grâce

À n’en point douter, c’est justement cette réflexion intime, cette dualité fraternelle et créative qui est pertinente et qui pose les assises du documentaire Surfer sur la grâce. C’est d’ailleurs la direction empruntée, dès les premières images, avec l’insert de cartons (dévoilant les premières lignes écrites du scénario) : « Ce film est sur toi-même et tu ne dois pas l’oublier. Maintenant, concentre-toi sur ton frère. Concentre-toi sur Louis. Son-image apparaît ». Ce qui fait office de narration intérieure du cinéaste, présente nécessairement une mise en abyme intéressante qui servira de ligne directrice au scénario (cinéaste avec la perche de son dans l’image, aux côtés de son frère, adresses du cinéaste à la caméra, réflexion sur la création filmique…).

Ironiquement, à surfer dans cette recherche formelle,
on perd le côté  personnel et  on s’identifie peu aux
deux frères et à cet état de grâce tant recherché.

De cette mise en abyme se dégage un côté ludique, mais aussi une réflexion cinématographique qui aurait gagné à acquérir davantage de maturité avant d’être portée à l’écran : le côté improvisée qui s’en dégage passe parfois pour amateur. Les cartons exprimant les questionnements/reproches/culpabilité du cinéaste sont pertinents, mais leur surenchère brise et morcèle le rythme du récit. Aussi, le documentaire semble tergiverser entre deux angles/formes stylistiques, deux recherches formelles : l’une plus introspective (les deux frères se confient à la caméra de façon ludique avec la mise en abyme) et expérimentale (direction photo, musique), alors que les entrevues avec les skateurs sont filmées de façon très conventionnelle. Il en résulte une identité filmique morcelée, une recherche formelle qui surfe en deux styles, déroutant le spectateur.

De ce fait, il est possible que le documentaire trouve difficilement son public ; d’un côté les compétitions de skateboard (qu’on voudrait voir davantage), de l’autre, les confidences personnelles des deux frères, qui pourtant demeurent en surface, malgré cette volonté de plonger au coeur du personnel. D’ailleurs, Louis avoue ne pas aimer le film, car selon lui, « le caractère trop particulier du récit n’intéressera guère les gens ». Ironiquement, à surfer dans cette recherche formelle, on perd le côté personnel et on s’identifie peu aux deux frères et à cet état de grâce tant recherché.

Sortie :  vendredi 30 juin 2017
V.o. :  anglais, français / s.-t.a. & s.-t.f.
Surfing on Grace

Genre :  Documentaire  – Origine : Canada [Québec] – Année :  2016 – Durée :  1 h – Réal. :  David B. Ricard – Dist. :  Spira.

Horaires
@
  Cinémathèque québécoise

Classement
NC
(Non classé / Exempté)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon.  ★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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The Beguiled

RÉSUMÉ SUCCINCT
Durant la guerre de Sécession qui dure depuis déjà quelques années, la directrice d’un pensionnat de jeunes filles en Virginie accueille un soldat ennemi blessé. Remake du film de Don Siegel (1971).

COUP DE CŒUR
★★★★ ½

SÉDUIT ET ABANDONNÉ
ÉLIE CASTIEL

Soyons honnêtes. Si le titre de cette critique est à l’eau de rose, c’est bien intentionnel puisque le regard féminin porté par Sofia Coppola sur ce remake éponyme du film de Don Siegel (1971) repose sur des codes non seulement cinématographiques, mais également littéraires, particulièrement en ce qui a trait à une certaine littérature romantique.

« Prix de la mise en scène – Sofia Coppola »
Festival de Cannes 2017

The Beguiled_Coup de cœur (En salle)

Conscient de la présence d’un Clint Eastwood en pleine gloire comme comédien, Siegel optait pour un contexte sexuel et primaire/animal beaucoup plus accentué faisant de son Beguiled (Les Proies), un regard sur le désir inassouvi et l’animalité innée de l’homme. Son film était une œuvre charnelle autant qu’un grand film populaire sur le côté voyeur du spectateur.

Sofia Coppola signe donc ici un spectacle binaire dont les codes de l’un (cinéma) et de l’autre (le livre) se juxtaposent et explosent intérieurement chez les personnages. Il y a, en un premier temps, le désir fait chair, mais occulté, prêt à exploser à chaque moment. Les proies, ce sont ces femmes protégées des affres d’un Guerre civile qui opposent deux camps à l’intérieur d’une sorte d’île impénétrable dont l’entrée est renforcée par des colonnes grecques (ou romaines) en forme phallique et prisent fréquemment par l’objectif de la caméra, un œil indiscret qui vient rappeler aux spectateurs ou mieux encore « annoncer » ce dont il va être question.

La perte de l’innocence est au cœur de ce très beau film,
parmi les plus concluants de Coppola, magnifique réalisatrice
dont le regard incisif, l’approche non dénuée d’un certain
humour corrosif et sa majestuosité à cadrer le plan immergé
dans des couleurs faites de clairs-obscurs donnent au format
1,66:1 négatif 35mm toute sa splendeur et sa raison d’être.

Le roman de Thomas Cullinan est donc traité dans cette version 2017 avec une touche féminine qui, loin de paraître militante, ne porte aucun jugement ou revendique une quelconque idéologie. Si Siegel présentait la tentative de viol par les forces des Confédérés, Coppola l’évite pour mettre plus d’emphase sur le portrait romantique d’un caporal McBurney trop beau pour ce qu’il cache. Sur ce point, Colin Farrell étale son côté à la fois sombre, illuminé et sensuel des héros d’une certaine littérature que meublent les étagères de plusieurs bibliothèques dans leur section « Americana ». Tout le contraire de Siegel, où le viril Eastwood ne cachait pas son appétit carnassier et en même temps  protecteur des ses attributs de Lonesome Cowboy.

Et il y a une nature, certe luxuriante, mais également sauvage, à l’opposé d’un intérieur filmé en couleurs diaphanes, comme si un voile venait protéger toutes ces âmes perdues en quête de volupté. C’est un film aussi sur le repli, sur la prise de conscience de la sexualité, mais aussi sur la vengeance lorsque le désir, autrefois refoulé, est interdit, ou plutôt refusé.

The Beguiled_add

Coppola connaît magnifiquement bien sa condition de femme. Elle ose filmer ses complices avec toute la franchise du monde, ne reculant devant rien pour les placer dans des situations aussi paradoxales qu’infranchissables. La perte de l’innocence est au cœur de ce très beau film, parmi les plus concluants de Coppola, magnifique réalisatrice dont le regard incisif, l’approche non dénuée d’un certain humour corrosif et sa majestuosité à cadrer le plan immergé dans des couleurs faites de clairs-obscurs donnent au format 1,66:1 négatif 35mm toute sa splendeur et sa raison d’être.

Le plan magistral qui clôt le film (on ne vous dira rien d’autre), confirme que l’approche manichéenne à l’écran, si bien maîtrisée, peut  engendrer des propositions fort intéressantes. Aux accents toxiques de Siegel, Coppola énonce de subtiles éruptions qui, derrière leur candide affectation, cachent tout le venin de ces femmes, en quelque sorte, et sans jeu de mots, qui semblent au bord de la crise de nerfs. Mais en fin de compte, quoi qu’on en dise, le film de Sofia Coppola est adorablement et pudiquement sexy!

Sortie :  vendredi 30 juin 2017
V.o. :  anglais

Genre :  Drame  – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  1 h 33  – Réal. : Sofia Coppola – Int. : Colin Farrell, Nicole Kidman, Kirsten Dunst, Elle Fanning, Angourie Rice, Oona Laurence – Dist. :  Universal Pictures.

Horaires
@
 
Cineplex

Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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The Hero

RÉSUMÉ SUCCINCT
En apprenant qu’il est atteint d’un cancer, un ancien acteur tente de reprendre contact avec son ex-femme et leur fille.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 30 juin 2017
V.o. :  anglais

Genre : Drame – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  1 h 37 – Réal. :  Brett Haley – Int. : Sam Elliott, Laura Prepon, Nick Offerman, Krysten Ritter, Katharine Ross, Max Gail – Dist. :  EyeSteel Films.

Horaires
 
Cineplex

Classement
Tout public

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The House

RÉSUMÉ SUCCINCT
Pour permettre à leur fille de continuer ses études, Scott et Kate décident de monter un casino illégal dans la cave de leur maison, idée d’un de leurs voisins.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 30 juin 2017
V.o. :  anglais / Version française

La maison

Genre :  Comédie – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  1 h 28  – Réal. : Andrew Jay Cohen – Int. :  Will Ferrell, Amy Poehler, Jason Mantzoukas, Andrea Savage, Allison Tolman, Michaela Watkins – Dist. :  Warner Bros.

Horaires
@ 
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

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