13 mars 2014
Les monologues sur scène sont de paris risqués, notamment lorsque le texte en question soulève des interrogations sur l’individu et le fait avec toutes sortes de sous-entendus, de métaphores et autant de mots qui résonnent comme d’éternels recommencements. La plume de Guillaume Corbeil est redoutable, comme prise entre les interstices psychologiques de la quête intérieure et les doutes qui nous affligent.
Marie-France Lambert, entière et vraie, est seule sur scène, un environnement d’espaces séparés et soutenus par des colonnes qui semble la protéger et lui permet de se raconter. Car le titre même et de la pièce évoque l’idée de quête, d’investigation de soi, quitte à évoquer des souvenirs, des petits moments banals, mais qui nous ressemblent. C’est là où la magie de Corbeil opère, poussant le spectateur à bien écouter, à saisir le sens de tout ce qui se dit et parfois se répète.
5 mars 2014
À en juger par cette Architecture de la paix, toute renaissance, tout nouveau rapport au monde nécessite un parcours tumultueux, violent, sinueux, rempli d’obstacles et en fin de compte, malgré ces entraves, ce long chemin parcouru annonce la lumière, ouvrant les portes à l’espoir, rassemblant l’humanité.
3 mars 2014
Le décès du cinéaste Alain Resnais nous convoque, nous les critiques et cinéphiles, à une remise en question de notre rapport intrinsèque au cinéma. L’aube du 21e siècle a suscité une sorte de retrait en rapport avec l’Histoire du cinéma chez une nouvelle génération de critiques et de jeunes cinéphiles, trop occupés par les innovations technologiques et les nouvelles propositions esthétiques et narratives en provenance des cinématographies mondiales. À tel point qu’on a commencé à oublier, sauf dans de rares exceptions, les grands maîtres qui ont façonné la grande saga du cinéma.
Alain Resnais, à l’instar, par exemple, d’un Theo Angelopoulos, avait ceci de particulier que son œuvre a toujours suivi une constante, un cheminement propre à une idée particulière du monde et du 7e art, un rapport au corps, à la parole et à l’esprit d’une originalité singulière.
Dans le numéro de Juillet-Août de la revue imprimée, nous consacrerons un dossier au cinéaste. En attendant nous lui rendons hommage en reproduisant deux textes qui, nous l’espérons, sauront éclairer les jeunes lecteurs, de plus en plus nombreux, sur le travail d’orfèvre des images d’une des plus importantes personnalités du cinéma mondial.Le premier date de 1963, et il est cosigné par Léo Bonneville, l’un des fondateurs de la revue ; dans le second, datant de 2010, Luc Chaput prouve jusqu’à quel point Alain Resnais a su traverser le temps et entrer dans la postmodernité avec brio.
Élie Castiel
Rédacteur en chef
25 février 2014
Lion d’or de la Biennale de Venise 2011, The Clock, œuvre fleuve de l’artiste Christian Marclay, rend hommage au cinéma en le rendant plus réel que jamais. Acquise par le Musée des beaux-arts du Canada, l’œuvre est maintenant présentée au Musée d’art contemporain de Montréal.
Les incontournables Événements Premières Loges de Cineplex nous convient à des séries culturelles des plus extravagantes au cours des prochaines semaines.
23 février 2014
Après un magnifique début de saison avec La Vénus au Vison, suivi du charmant L’Esprit de famille, la suite s’annonce douloureuse avec Sunderland, que nous attendions avec ferveur afin de découvrir un auteur, le Français Clément Koch. Et pourtant l’idée de base est d’une actualité surprenante : avoir le courage de vivre malgré les circonstances. N’est-ce pas là le lot des nouvelles sociétés frappées par maintes maux ? Si d’une part procréer demeure l’une des activités les plus naturellement fondamentales du comportement humain, faut-il aussi s’occuper de sa progéniture quelles que soient les aléas de la vie ?
Dans la série « Danse » des Événements Premières Loges de Cineplex, le Royal Winnipeg Ballet nous convie à un Moulin Rouge extravagant, ludique, endiablé, charmant, romantique à souhait, situant l’une des compagnies parmi les plus talentueuses du Canada dans un espace chorégraphique d’une richesse et d’un imaginaire exceptionnels.
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