30 novembre 2012
DOCUMENTAIRE | Origine : Israël / France / Hollande / Palestine – Année : 2011 – Durée : 1 h 34 – Réal. : Emad Burnat, Guy Davidi – Dist. / Contact : Kinosmith (Toronto)| Horaires / Versions / Classement : Excentris – Cinéma du Parc [dès le 14 décembre 2012)
Résumé
En 2005, u même moment qu’un fermier palestinien filme la naissance de son quatrième fils, les Israéliens érige au milieu du village un mur (dit sécuritaire) qui doit séparer les paysans palestiniens d’une colonie israélienne en devenir. Au cours des six prochaines années, le fermier en question va filmer le quotidien, mais non sans s’attirer des problèmes.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES. Film non vu.
5 novembre 2018
Le texte de Stephen Orlov est courageux, d’une certaine façon à la limite du tabou, abordant un sujet on ne peut plus sensible. Montréal contemporain : deux familles, l’une Palestinienne de confession musulmane, l’autre Juive. Jamila, mère d’une jeune femme, a quitté sa terre natale pour s’installer au Canada, et plus précisément à Montréal. David Stein est lui aussi Montréalais, veuf, et son fils veut s’installer en Israël dans une des colonies juives. Mais…
16 août 2018
Le conflit le plus médiatisé du monde, celui qui, par sa position géographique, suscite les passions les plus extrêmes, soulève des vagues d’indignation, crée des partisans d’un côté ou de l’autre et, mine de rien, qu’on le veuille ou pas, fait apparaître un nouvel antisémitisme diasporatique, plus intellectuel que racial, encore plus menaçant puisque sourd.
Quoi qu’il en soit, c’est la problématique du « mur » que soulève Cam Christiansen, grâce à l’écriture fortement simple, précise et ô combien significative de David Hare, dramaturge, metteur en scène et réalisateur dont la réputation n’est plus à faire parce que discret, presque intimiste, ne soulevant pas l’ire des lecteurs ou des spectateurs. Et puis un film, Wall, un mur de lamentations d’aujourd’hui, qui sépare, qui divise, qui évite le rapprochement. Au nom d’une fausse sécurité, bien que dans le film, un des intervenant confirmera que les attentats contre Israël ont reculé de 80%, et qui laisse à penser que dans la société civile israélienne, la critique du gouvernement n’est pas nécessairement dans l’ordre du jour. Pour la simple raison qu’il est question d’un très jeune pays dont les premiers habitants sont sortis, pour une grande part, de l’enfer et que certains vivent encore. Les stigmates de la déchirure européenne, de la mise en éxécution d’un extermination qui n’a pas de nom, mais qui persiste dans son discours d’expropriation.
Les Palestiniens ensuite, dépossédés, sémites eux aussi, cousins presque germains de l’autre sémitisme. Rêvant d’un retour dans leurs terres volées, et des petites colonies bâties par-ci, par-là, habitées par des gens qui s’en fichent du conflit, la majorité non politisée.
La Palestine, c’est la souffrance, les actes de terrorisme du Hamas, une mauvaise entente avec la Cisjordanie, le bordel en quelque sorte ; Israël, c’est la fausse insouciance, l’occidentalisation qui a balayé les grands rêves socialistes des premières années de l’État ; un pays démocratiquement capitaliste. Un gouvernement où on permet aux partis politiques d’en faire partie.
L’Islam et le judaïsme, deux croyances millénaires qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. La paix sans doute possible si l’on en juge par la magnifique et poignante fin de Wall, un mur plein de signes de pays, Israël entouré de la Palestine et autres pays arabisants. Possible, c’est du moins ce que prône le cinéma, en général, depuis son invention.
Et cette adaptation à l’écran d’un monologue scénique singulier construit les preuves du discours à travers un essai visuel d’un magnétisme hallucinant. Nous sommes pratiquement à l’intérieur de deux territoires en suspens, comme si le temps jouait contre eux.
On craignait le parti pris idéologique. Loin de là. Il y a, dans le personnage de David Hare, en tenue animée, un rapport humaniste au problème, une politisation intellectuelle dont le verbe et la parole réfléchie sont les principaux atouts. Salutaire travail de mise en scène par deux artistes pris par le vif du sujet. Christiansen et Hare, une complicité tacite qui évite courageusement et avec une volonté farouche tout rapport partisan ou condamnable.
Pendant ce temps, la terre tourne et les conflits mondiaux naissent à pas de géants. Le prix à payer, autant pour les uns que pour les autres, en vaut-il la chandelle ? Encore une fois, Israël et la Palestine, des ombres dans un ciel bleu, des zones géographiques paradoxales. Et une terre biblique qui n’a pas cessé de vivre ses multiples tourments.
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Sortie
Vendredi 17 août 2018
Version originale
anglais; s.-t.f.
Le mur
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Réal.
Cam Christiansen
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Genre
Documentaire / Animation
Origine
Canada
Année : 2017 – Durée : 1 h 19
Dist.
ONF
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Horaires & info. @
Cinéma du Parc
Cinémathèque québécoise
Classement
Tous publics
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MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
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17 juin 2018
Contemporain de Luis Buñuel, Salvador Dalí, Picasso, André Breton et autres libertaires de l’art du début du XXe siècle, quelles que soient les disciplines, véritable un entre-deux-siècles, puisque né en 1895, Cristóbal Balenciaga assume ses origines modestes basques pour en extraire son imagination la plus créatrice. La guerre d’Espagne le contraint à arrêter temporairement ses fonctions, le poussant à s’installer à Paris, Royaume mondial de la mode féminine. De droite ? De gauche ? Centriste ? On aurait voulu connaître ses allégeances politiques, car l’art, comme n’importe quelle autre branche de la mouvance sociale et historique (économique également), est politique. La Seconde Guerre mondiale s’installe avec ses multiples aberrations et aussi hétérodoxies et le contraint de prendre une attitude plus restreinte face à son art. Pour l’artiste en question, même parcours incertain dans une Europe en pleine destruction. Et puis la paix.
Marié ? Hétéro ? Homosexuel ? Amant ? Maîtresse ? Toujours est-il que le public peut se permettre (et d’ailleurs le fait) de fantasmer toutes sortes d’aventures extraordinaires le concernant. D’ailleurs, une profonde recherche nous indique son orientation homosexuelle. Est-ce important ? Bien entendu que oui, car celle-ci lui donne une longueur d’avance sur son imaginaire, qu’on le veuille ou pas. Tous et toutes le savent très bien. Suite
21 décembre 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
En Norvège, des chercheurs mettent au point un processus de miniaturisation qui permet de réduire la taille d’un humain à une douzaine de centimètres. Des années après l’établissement d’une première colonie d’êtres miniaturisés, le concept, vanté pour ses vertus écologiques, a essaimé un peu partout dans le monde. Après une soirée passée avec un couple de leur entourage qui a opté pour ce mode de vie, Paul Safranek et sa femme Audrey décident de plonger à leur tour.
De Citizen Ruth (1996) à About Schmidt (2002) la direction photo des films d’Alexander Payne est assurée par James Glennon, décédé en 2006. À partir de 2004, néanmoins, dans Sideways, son compatriote d’origine grecque Phedon Papamichael devient son chef opérateur attitré. Détail stimulant puisque, dès cet essai, la notion hellénique du mythe apparaît en filigrane dans ses productions; mais par la même occasion, c’est, pour le cinéaste lui-même, une reconnaissance de ses propres racines. Déjà, dans Sideways, le côté allégorique et légendaire d’une certaine Amérique ne laissait pas indifférent. Ici, par contre, nous sommes rebutés dans une première partie presque ratée, le récit s’abandonnant à la plume des coscénaristes Payne et Jim Taylor; tabariscoté, le récit ne sait plus où il se dirige.
Suivent ensuite, dans une sorte de deuxième (et peut-être trosième) partie(s), des changements de décors, de lieux, de tons, commençant à mousser l’intérêt du spectateur. Jusqu’à l’apparition de Ngoc Lan Tran (surprenante Hong Chau qui donne au métier de comédienne un vérisme saisissant), d’une certaine façon personnage clé du film, dont une clin d’oeil furtif sur ses pieds meurtris nous annonce subtilement la suite des évènements, réveillant ainsi chez le spectateur son sens de l’observation.
Car l’expérience cinématographique, comme celle d’ailleurs des autres arts, si on se fie à Payne (dont le véritable nom qu’il n’aurait pas dû changer est Alexander Constantine Papadopoulos), est un procédé réflexif, toujours enclin à un enrichissement de l’esprit. Et c’est dans cette optique qu’il faut voir Downsizing, film philosophique jusqu’à un certain point, avec une dernière partie où sont remis à leur place tous ces cultes qui vocifèrent dans notre société, depuis le mouvement hippie des années 60, que le film évoque sournoisement.
Œuvre délicatement hybride, volontairement confuse, Downsizing et sans doute un film mineure dans la filmographie de Payne, mais non dénué de certaines interrogations sur l’existence et l’avenir de la planète face aux problèmes écologiques et à une fécondité galopante qu’on ne prend pas vraiment au sérieux. Alexander Payne n’aime les humains que lorsqu’ils agissent pour le bien collectif, un héritage de la Grèce antique des penseurs. Mais aujourd’hui, semble-t-il déclarer, ce n’est pas vraiment le cas. Le contraire serait inéluctablement de la pure utopie.
Genre : Satire sociale – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 2 h 15 – Réal. : Alexander Payne – Dist. : Paramount Pictures.
Horaires/Info.
@ Cineplex
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
28 septembre 2017
3 mars 2017
Le premier spectacle de Tangente au nouveau Édifice Wilder Espace surprend par sa différence. Et son originalité.Le corps n’est plus un espace physique baraqué et ouvert à tous les possibles, traditionnellement utilisant des musiques occidentales parfois minimalistes, mais une chorégraphie de l’âme, d’un rapport physique, social et politique à soi. Une nouvelle danse venue d’ailleurs serait-elle en voie de se réaliser ?
Re-conter l’Afrique, c’est avant tout comprendre ce continent, saisir ses nuances, ses subtilités, sa culture de masse, ses rituels et la danse, prise comme s’il s’agissait d’une offrande aux Dieux, mélange de Christianisme et d’anciens cultes, aujourd’hui à peine révélés. Suite
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