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John Wick: Chapter 3 – Parabellum

16 mai 2019

| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
John Wick est déclaré
excommunicado après avoir assassiné un membre de la Table Haute. Sa tête étant mise à prix pour 14 millions de dollars, il sera livré à lui-même, traqué par tous les plus dangereux tueurs à gages du monde.

< CRITIQUE >
Pascal Grenier
★★★

EFFICACE MAIS MOINS RÉUSSI

Ce troisième volet des aventures de l’ex-tueur à gages récemment excommunié John Wick en rajoute dans la surenchère, mais perd légèrement en efficacité. De retour au commande, l’ex-cascadeur Chad Stahelski impressionne souvent par une mise en scène aux mouvements très fluides composés de nombreuses séquences filmées en longs plans qui s’harmonisent admirablement bien avec les scènes d’action à l’écran. Mais après les deux excellent premiers volets, l’invention s’épuise dans sa répétition comme quoi il est difficile de se réinventer. L’action reprend là où le second volet prenait fin et  débute en trombe avec deux courtes, mais superbes séquences d’action qui laisse entrevoir le meilleur. Mais s’ensuit un long (et inutile) segment à Casablanca qui piétine et ne sert qu’à renchérir dans l’action tout en perdant de son efficacité.

L’ajout du personnage d’Halle Berry n’ajoute pas grand-chose à l’intrigue aussi mince soit-elle. Et une longue scène d’action incluant des chiens et des effets de synthèse qu’on croirait sortir directement d’un jeu vidéo enfonce le film dans une forme d’autoparodie qui s’ingère mal au reste de la série.

Fort heureusement, après la traversée du désert de notre héros invincible, le film reprend du mieux lors de son retour à New York. La venue en scène de Mark Dacascos (une vedette des films d’arts martiaux des années 1990) et de ses acolytes (Yuya Rahin et Cecep Arif Rahman, les deux méchants dans le dyptique The Raid de Gareth Evans) permettent au film de reprendre de sa superbe lors d’une séquence dans, entre autres, des endroits secrets de l’Hôtel Continental. Une finale endiablée et satisfaisante qui, après quelques bémols en cours de route, clôt se troisième volet sur une bonne note.

Fort heureusement, après la traversée du désert de notre héros invincible, le film reprend du mieux lors de son retour à New York. La venue en scène de Mark Dacascos (une vedette des films d’arts martiaux des années 1990) et de ses acolytes (Yuya Rahin et Cecep Arif Rahman, les deux méchants dans le dyptique The Raid de Gareth Evans) permettent au film de reprendre de sa superbe lors d’une séquence dans, entre autres, des endroits secrets de l’Hôtel Continental.

 

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 17 mai 2019

Réal.
Chad Stehelski

Origine(s)
États-Unis

Année : 2019 – Durée : 2 h 12

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

John Wick : Chapitre 3 – Parabellum

Genre(s)
Action

Dist. @
Les Films Séville

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

En salle(s) @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Jusqu’ici tout va bien

| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une entreprise de publicité branchée située en plein centre de Paris est depuis des années faussement déclarée en Zone Franche à La Courneuve, une domiciliation qui lui permet d’obtenir des aides et des exonérations de charges. Lors d’un contrôle, l’administration fiscale se rend compte de la supercherie et vient en informer le patron.  

< BRÈVE >
Élie Castiel
★★★

La périphérie

Moins réussi que La vache (2016), dont je pensais tout le grand bien, Jusqu’ici tout va bien permet quand même à Mohamed Hamidi d’aller fouiller les enjeux sociaux et plus particulièrement démographiques d’une France actuelle qui se cherche sans cesse. Une chose est claire : la France ne sera plus la même et elle ne l’a pas été depuis des décennies. Paris, centre névralgique où tout se passe et d’où émerge le meilleur comme le pire. Il faut se faire une idée et plutôt chercher les qualités de ces démunis, ces laissés-pour-compte, de ceux venus d’ailleurs qui, si on leur donne la possibilité, peuvent s’intégrer à un ensemble, de nos jours, pas si rose que cela. En pédagogue, Hamidi aime tous ses personnages, particulièrement ceux qu’on voit pour la première fois à l’écran et qui, mine de rien, affiche fièrement un naturel parfois même bouleversant. Film français, mais vachement pied noir par moments, donnant à ces banlieues complexes de la capitale hexagonale ses lettres jouissivement indignes de noblesse. Gilles Lellouche, comme toujours, excelle… et Malik Bentalha (beaucoup de télé et surtout La vache) diffuse un instinct acquis qui le domine et ressemble à une promesse de bonheur.

En pédagogue, Hamidi aime tous ses personnages, particulièrement ceux qu’on voit pour la première fois à l’écran et qui, mine de rien, affiche fièrement un naturel parfois même bouleversant.

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 17 mai 2019

Réal.
Mohamed Hamidi

Origine(s)
France

Belgique

Année : 2019 – Durée : 1 h 33

Langue(s)
V.o. : français

Jusqu’ici tout va bien

Genre(s)
Comédie

Dist. @
Les Films Opale

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Kokoschka, Œuvre-Vie

| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Peintre, écrivain, amoureux, dramaturge, voyageur, et libre-penseur, Oskar Kokoschka (1886-1980) est un être rare, demeuré lucide et passionné sa longue vie durant. À travers le portrait exceptionnel de cet homme attachant, témoin et acteur de son siècle, ce documentaire, parsemé d’éclats de fictions, nous fait découvrir le destin mouvementé d’un homme extraordinaire

CRITIQUE
< Sophie Leclair-Tremblay >
★★★★

LES MULTIPLES VISAGES DE L’EXISTENCE

Kokoschka, Oeuvre-Vie, de Michel Rodde (entre autres, l’inédit Impasse du désir, 2010) nous ouvre les portes de la vie du peintre expressionniste Oskar Kokoschka, artiste multidisciplinaire dont l’impressionnant parcours fut marqué par la lugubrité de son temps, le sanglant XXe siècle. Il s’agit d’une oeuvre dynamique et ludique dont les accents fictionnels lui confèrent une puissance métaphorique importante, à l’image de la grande imagination de l’artiste. Kokoschka, artiste plutôt méconnu mais non pour le moins important, peintre et écrivain ayant énormément voyagé, surtout à travers l’Europe, et dont l’existence est indissociable des grands tourments de son époque.

Le monde intérieur de Kokoschka, univers riche et complexe, est représenté grâce à un amalgame d’images d’archives, d’oeuvres et de photos, et une énergique narration de l’actrice Aurélia Lüscher et de Michel Rodde lui-même, étant la voix d’Oskar Kokoschka. Mais le récit se distingue par ses séquences fictives, là où par exemple Lüscher personnifie certaines femmes ayant fait partie de la vie d’Oskar. Ces moments à saveur burlesque installent une atmosphère bien particulière dans l’ensemble du film, venant à la fois pallier et maintenir l’intensité de ce dernier. L’utilisation versatile de la musique ajoute à la singularité du cheminement narratif et exprime à merveille les nombreuses bifurcations que prirent la route de Kokoschka. De Vienne à Dresde en passant par Berlin, allant du théâtre à l’écriture ou encore à l’enseignement, il semblait s’intéresser aux individus et aux moeurs avec une vigueur inépuisable malgré l’ère chaotique dans laquelle il évoluait.

Le film arrive à trouver un brillant équilibre entre l’illustration des conflits qui déchiraient la société, du désordre qui en résulta dans la vie du peintre et de l’impact que ce dernier pouvait avoir. Ses toiles avaient une façon de déshabiller son sujet, de retirer le masque des apparences qui suscitait l’ahurissement. Le caractère exhaustif du documentaire se veut bien à l’image de cette mise à nu, de cette justesse à l’égard des nombreuses composantes de la vie et de la personnalité de Kokoschka.

Oskar Kokoschka, dont la vision et l’expérience du monde se nourrissaient mutuellement de façon infinie, est un artiste ayant admirablement poursuivi son chemin et son art à travers les profonds changements et les grandes découvertes qui ont caractérisé son époque. Avec Kokoschka, Oeuvre-Vie, Michel Rodde aura levé le voile sur l’un des artistes les plus fascinants et éclectiques de son temps, offrant un portrait vivifiant de cet infatigable vivant, explorant avec originalité la richesse de son parcours et les tréfonds de son esprit.

Avec Kokoschka, Oeuvre-Vie, Michel Rodde aura levé le voile sur l’un des artistes les plus fascinants et éclectiques de son temps, offrant un portrait vivifiant de cet infatigable vivant, explorant avec originalité la richesse de son parcours et les tréfonds de son esprit.

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 17 mai 2019

Réal.
Michel Rodde

Origine(s)
Suisse

Année : 2017 – Durée : 1 h 31

Langue(s)
V.o. : français / s.-t.a.

Kokoschka, Life-Work

Genre(s)
Documentaire biographique

Dist. @
K-Films Amérique

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma du Musée

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

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