17 décembre 2015
RÉSUMÉ SUCCINCT
L’hôtel parisien La Louisiane est un lieu mythique qui a abrité plusieurs musiciens, écrivains et réalisateurs. Visiteur régulier de la chambre numéro 10, le documentariste Michel La Veaux partage sa fascination pour cet établissement avec des artistes et créateurs de renommée internationale.
Après un moyen métrage, suivi d’un court, tous les deux des documentaires, le célèbre directeur photo franco-québécois Michel La Veaux opte pour le long métrage. Véritable lettre d’amour adressée à une ville, à un endroit particulier, sorte d’îlot au milieu d’une cité en effervescence, dynamique, vivante, sans doute l’endroit le plus heureux du monde et que récemment on a tenté de destabiliser par des actes terroristes.
Mais Hôtel La Louisiane, titre on ne peut plus direct, symbolique et poétique à la fois a été tourné bien avant les récents événements. Dans une Ville Lumière fière de son appellation et à l’intérieur d’un endroit mythique qui abritait, abrite et abritera certains tenants de la culture, voyant en ces chambres sans télévision et autres afféteries propre aux de lieux de passage cinq étoiles un hâvre de paix, un lieu qui inspire la faculté de créer et de se remettre en question dans la quiétude, le cinéaste brosse, tel un maître de la peinture, un tableau vivant.
Premier plan : La Veaux est dans la chambre 10, debout, faisant dos aux spectateurs, la fenêtre ouverte, contemplant la rue où est érigée cet endroit d’une autre époque. Dès lors, le cinéaste s’empare du lieu pour caresser sa peau, pour entendre sa respiration, pour comprendre son âme. Saint-Germain des Prés est là, l’ancien et le nouveau, non pas en images réelles, mais en archives ou dans la pensée, autant du réalisateur que du spectateur attentif.
Car Hôtel La Louisiane n’est pas une carte postale, mais un entretien entre quelques intervenant choisis parmi plusieurs convoqués ; ceux qui, aux yeux de La Veaux, ont réussi à transmettre les raisons qui les ont poussés à demeurer dans cet environnement monastique, religieux sans l’être, respirant la laïcité comme s’il s’agissait d’un acte émanant du rituel.
De ces protagonistes, qu’il s’agisse de Juliette Gréco, d’Olivier Py, d’Aurélien Peilloux ou encore de l’incontournable Albert Cossery (décédé depuis), aucun favori pour la caméra amoureuse de La Veaux. Ces rencontres sont fructueuses, simples, évitant la rhétorique envahissante. Les personnages joignent le commun des mortels tout en préservant leur individualité, non pas par snobisme, mais pour pouvoir créer.
Avec Hôtel La Louisiane, Michel La Veaux transcende le documentaire en lui octroyant une sorte de potion miraculeuse qui consiste à célébrer la vie. Et la caméra, souvent insistante sur les couloirs montre jusqu’à quel point le temps passe vite, mais peut aussi s’arrêter, pour mieux le sentir, pour le vivre. Et le moment n’est plus éphémère grâce à la parole, à sa signification, à ce qu’elle offre de plus noble et de sacré et grâce aussi à ce passage entre les deux côtés des chambres qui cache mille et une vérités.
Tel un navire montrant sa proue, La Louisiane semble avancer dans le temps sans bouger d’un pouce. La Veaux l’a tout de suite compris. Il est vite tombé amoureux de cet endroit unique au monde. Il le prouve dans un documentaire poétique qui médite sur l’existence et célèbre son humanisme universel. La vie et rien d’autre.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2015 – Durée : 1 h 29 – Réal. : Michel La Veaux – Avec : Albert Cossery, Gérard Oberlé, Aurélien Peilloux, Régis Doumergue, Juliette Gréco, Olivier Py, Robert Lepage, Xavier Blanchot – Dist. / Contact : K-Films Amérique.
Horaires : @ Beaubien
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : ACTION – Origine : Chine – Année : 2015 – Durée : 2 h 14 – Réal. : Guan Hu – Int. : Feng Xiaogang, Feng Li Yi, Kris Wu, Xu Qing, Zhang Hanyu – Dist. / Contact : Eye Steel Inc.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
En attente
Genre : COMÉDIE – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 58 – Réal. : Jason Moore – Int. : Amy Poehler, Tina Fey, James Brolin, John Cena, Madison Davenport, Dianne West – Dist. / Contact : Universal.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)
Dans un désert, un humain, très habillé de tissus à cause de la chaleur et du sable, survit en effectuant de la récupération. On s’aperçoit assez rapidement que c’est une jeune femme agile et volontaire, Rey, qui devient l’un des personnages principaux de cette nouvelle mouture de la saga de La Guerre des Étoiles imaginée, il y a presque quarante ans, par George Lucas. Un soldat de l’Empire prend une décision morale qui aura des conséquences sur sa vie future. Ce janissaire s’est ainsi individualisé, il se prénomme maintenant Finn et il est afro-américain. Des séries comme Hunger Games et la mondialisation du marché ont ainsi influencé la diversité de ces nouveaux personnages qui prennent conscience avec étonnement puis ferveur de leurs qualités innées.
Le scénario de J. J. Abrams, Michael Arndt et Lawrence Kasdan qui avait pondu The Empire Strikes Back, un des meilleurs de toute la série, reprend, de manière souvent habile, les tropes de certains épisodes précédents. On sent aussi l’influence de la productrice Kathleen Kennedy. L’Empire a encore une nouvelle arme hyper-destructrice avec une faiblesse minuscule. Un robot-messager, aux allures amusantes, est poursuivi dans les pourtours des galaxies. Il est aidé par des mercenaires vieillissants, des volontaires inattendus et des soldats qui sentent son importance dans le combat titanesque entre David et Goliath ou entre liberté et totalitarisme.
Certains combats aériens, en effets numérques dernier cri , dans des tunnels ou des immenses tranchées, ont un air de déjà vu. La mise en scène de Abrams privilégie pourtant les scènes de rencontres ou d’échanges musclés ou au sabre-laser entre ces êtres mus par la colère, le doute ou le remords. Harrison Ford termine élégamment son passage dans cette aventure qui l’a rendu internationalement célèbre. Le bâton a été ingénieusement transmis à des plus jeunes qui maintenant se croiseront dans les dédales et les arcanes de cette épopée aux fondements millénaires.
Genre : AVENTURES DE SCIENCE-FICTION – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 2 h 15 – Réal. : J. J. Abrams – Int. : Daisy Ridely, John Boyega, Domhnall Gleeson, Oscar Isaac, Adam Driver, Mark Hamill, Max von Sydow, Carrie Fisher, Harrison Ford, Andy Serkis – Dist. / Contact : Buena Vista.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : COMÉDIE – Origine : Chine – Année : 2015 – Durée : 1 h 35 – Réal. : Yi Xiaoxing – Int. : Bai Ke, Chen Bo-lin, Liu Yunzimo, Ma Tianyu, Yang Zishan – Dist. / Contact : Eye Steel Inc.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
Genre : DRAME ROMANTIQUE – Origine : Inde – Année : 2015 – Durée : 2 h 02 – Réal. : Velraj – Int. : Dhanush, Samantha Ruth Prabhu, Amy Jackson, K. S. Ravikumar, Radhika Sarathkumar, – Dist. / Contact : n.d.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
Le titre français du film fait référence à un terme argotique de vol de banque ou d’institution financière. Certains considéraient dans les années 2005 et suivantes que la Bourse et tout le système financier et immobilier américain et même mondial, étant donné la prépondérance de Wall Street, était boursouflé et prêt à s’écrouler, ce qui se passa lors de l’énorme crise de 2007 et 2008.
Le scénario du réalisateur Adam McKay et de Charles Randolph est une adaptation du livre The Big Short: Inside The Doomsday Machine de Michael Lewis qui expliqua cette crise en 2010 et qui connut un énorme succès. Certains personnages évoquent des personnalités que reconnaîtront ceux qui ont lu le livre ou consulté souvent les pages économiques de journaux et magazines spécialisés dans le sujet. Toutefois, on remarquera l’absence de référence à une analyste comme Meredith Whitney qui avait prédit les difficultés de la Citigroup et d’autres banques influentes. Sur ce point, les femmes ont peu de rôles intéressants dans ce film alors que la réalité a sûrement été différente.
Adam McKay utilise trop les interpellations au spectateur, brisant ainsi le quatrième mur de manière répétée et souvent déconcertante. Toutefois, lui et son co-scénariste trouvent des manières originales d’expliquer certains termes financiers comme les prêts hypothécaires à risque et la vente à découvert qui est le sens du titre original. Parmi les interprètes, Steve Carell dans le rôle d’un financier acariâtre qui croit que tout le système est vicié jusqu’à la moelle, devient par le fait même un anti Gordon Gekko des films d’Oliver Stone et un anti-Jordan Belfort du Scorsese. La multiplicité des points de vue et des histoires est bien menée par le réalisateur spécialiste de comédies frustres qui reçoit ainsi une aide efficace de son producteur-acteur Brad Pitt qui avait trouvé, dans Moneyball du même Lewis, un sujet porteur. La fin de cette comédie dramatique laisse pourtant un goût amer.
Genre : Chronique de milieu – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 2 h 11 – Réal. : Adam McKay – Int. : Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling, Brad Pitt, Marisa Tomei, Finn Wittrock – Dist. / Contact : Paramount.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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