En salle

Daddy’s Home

24 décembre 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Megan et Brad, son second mari, voient leurs problèmes croître lorsque Dusty, le père biologique des enfants, se présente à l’improviste.

Daddy's Home

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
vendredi 25 déccembre 2015
Version originale
anglais
Version française
Le retour de papa

Suite

Joy

RÉSUMÉ SUCCINCT
Joy a des problèmes de famille. Mais elle décide toutefois de créer un nouvel instrument qui va révolutionner l’entretien ménager. Sa grand-mère l’encourage dans son entreprise.

Joy

CRITIQUE
★★★ ½

LA RÉUSSITE À TOUT PRIX
Texte : Élie Castiel

Nul doute que c’est avec Spanking the Monkey (1994), un petit bijou de film indépendant, que David O. Russell s’est fait connaître de la critique et d’un certain public cinéphile non encore converti aux plaisirs (bien souvent justifiés) des superproductions. Sa démarche se poursuit néanmoins dans la voie prudente d’un cinéma plus accessible, mais hautement efficace, comme peuvent en témoigner le charmant Silver Linings Playbook (2012) et le costaud American Hustle (2013).

Ce n’est pas non plus surprenant que dans Joy, on retrouve deux vedettes de ces deux films, Jennifer Lawrence et Bradley Cooper. De l’interprète-héroïne de la série culte The Hunger Games, on constate ici un registre équilibré, sain, diversifié ; la jeune star s’acclimate à toutes les situations et à divers défis. Car Joy, tiré d’un fait réel, est aussi et surtout un film sur l’endurance dans l’art d’interprétation, caractéristique souvent peu abordée par certains critiques. Ici, Lawrence fait preuve d’une ouverture d’esprit située entre courage et détermination et une prédisposition à flirter constamment avec la caméra. Elle savoure chaque moment et s’en donne à cœur joie lorsqu’il s’agit de transcender le quotidien, de s’ouvrir à d’autres horizons.

Entre les tours de phrase assassins et les sous-
entendus narquois, Joy est un plaisir de tous les instants.

Si Bradley Cooper a un rôle moins imposant, il n’en demeure pas moins que sa présence contribue à enrichir son répertoire, déjà imposant. Bradley, c’est un look, une façon originale de poser son corps devant l’objectif de l’appareil d’enregistrement des images ; c’est aussi donner à ses personnages une sorte de diablerie séductrice. Comme une invitation au voyage.

Le scénario, bien qu’un peu éparpillé, s’aventure dans les méandres de l’imaginaie populaire fécond et malgré les temps présents, se permet de jongler avec les alternatives qui s’offrent à l’individu afin de réussir, prouvant avec un sans-gêne étonnant que pour atteindre le rêve américain, il suffit d’une (grande) dose d’imagination, de persévérance et de combativité. Cette hypothèse, douteuse mais souhaitée, donne lieu à des séquences fortement réussies et à des dialogues, certes calculés, mais non pour le moins dépourvus de fantaisie. Entre les tours de phrase assassins et les sous-entendus narquois, Joy est un plaisir de tous les instants.

Sortie
vendredi 25 déccembre 2015
Version originale
anglais
Version française
Joy

Genre : CHRONIQUE BIOGRAPHIQUE – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 2 h 04 – Réal. : David O’Russell – Int. : Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Isabella Rossellini, Edgar Ramirez, Diane Ladd, Bradley Cooper – Dist. / Contact : Fox.
Horaires : @ Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

revuesequences.org

Kahlil Gibran’s The Prophet

RÉSUMÉ SUCCINCT
Almitra, fillette de huit ans, rencontre Mustafa, prisonnier politique assigné à résidence. Par un concours de circonstances, ils vont vivre des aventures aussi folles que dangereuses.

The Prophet

CRITIQUE
★★★

COLLIER DE PERLES
Texte : Luc Chaput

L’écrivain libanais Kahlil Gibran (1883-1931) est surtout connu pour son petit livre de poésies Le prophète. Celui-ci contient des aphorismes et autres réflexions imagées sur la conduite de la vie et de la nature. Le livre est aussi une ode à la liberté de penser.

À partir des quelques rares éléments biographiques de Mustapha, le narrateur et prophète, Roger Allers, le scénariste et réalisateur principal et qui vient de l’univers Disney (Aladdin, The Lion King), a élaboré une histoire simple se déroulant en vingt-quatre heures. Aux côtés de Mustapha assigné à résidence à Orphalese, gravite Kamila sa servante et un gardien de prison. L’arrivée inopinée d’Almitra, la fille muette de Kamila, accompagnée de sa mouette, change la donne et introduit le premier poème mis en image sous la direction d’Allers. L’animation est jolie sans plus dans sa description du quotidien d’une île méditerranéenne sous la lumière d’un soleil dominateur.

L’Irlandais Tomm Moore allie une esthétique de sculpture
romane à des volutes de Klimt dans une hymne à l’amour.

Les divers autres poèmes sur le travail, l’amour, l’interconnexion de la vie ont été mis en images par des réalisateurs pour la plupart reconnus comme artistes talentueux. Parmi ceux-ci, le Français Johan Sfaar réussit un magnifique spectacle en noir et blanc sur un tango chorégraphié par Philippe Decouflé. Dans un décor très contrasté, le Polonais Michal Socha met en scène une volée d’oiseaux qui tentent de se dépêtrer. L’Irlandais Tomm Moore allie une esthétique de sculpture romane à des volutes de Klimt dans une hymne à l’amour.

Liam Neeson, qui prête sa voix à Mustapha, déclame ses poèmes et l’on en perd des bribes à cause de la musique envahissante de Gabriel Yared qui se superpose aux images. Le court voyage de Mustapha dans l’île où il vit depuis douze ans se termine d’abrupte manière et le long métrage ne semble donc pas avoir été conçu pour des jeunes enfants. Le mince fil narratif conçu par Alllers sert donc à soutenir de très beaux moments d’animation qu’il a pu susciter de la part de collègues grâce à l’appui de la productrice Salma Hayek qui interprète vocalement Kamila.

Sortie
Vendredi 25 déccembre 2015

Version originale
anglais
Version française
Le prophète
Titre alternatif

The Prophet

Genre : ANIMATION – Origine : États-Unis / France – Année : 2014 – Durée : 1 h 25 – Réal. : Robert Allers – Voix [v.o.] : Liam Neeson, Salma Hayek, John Kransinski, Frank Langella, Alfred Molina, John Kassir – Dist. / Contact : GKids.
Horaires : @ Cinéma du Parc

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

revuesequences.org

Les nouvelles aventures d’Aladin

RÉSUMÉ SUCCINCT
La veille de Noël, Sam et Khalik, deux bons copains, décident de se déguiser en père Noël dans le but de perpétrer un vol aux Galeries Lafayette. Arrêté par les enfants, Sam leur raconte à sa façon l’histoire du célèbre Aladin.

Les Nouvelles Aventures d'Aladin

EN QUELQUES MOTS
★★
Texte : Élie Castiel

C’est tortueux, agressif, incongru, projette un humour décalé, se permet bon nombre de digressions, donne à la notion de rythme quelque chose de jamais vu, mais pas efficace. Néanmoins les comédiens s’en donnent à cœur joie devant tant d’inepties jouissives, extrêmes, intentionnellement disparates, donnant aux nombreux clins d’œil politiques et culturels ses titres d’abjection.

Mais c’est drôle, je m’en-foutiste, caressant le spectateur dans le sens du poil, s’en foutant éperdument du qu’en-dira-t-on, prenant un plaisir fou à foutre le bordel. Donnant aux plaisirs délinquants leur véritables fonctions. Le cinéma, c’est aussi ça. Se laisser amadouer, le temps d’une projection, par ces imaginaires fantasques, ces relectures de classiques de la littérature jeunesse et par ce cinéma archi-populaire qui ne vise qu’à divertir.

C’est mal foutu, mais c’est le plaisir coupable dans tout ce
qu’il peut offrir comme soin palliatif par les temps qui courent.

Kev Adams (apparemment il aurait été impliqué dans une controverse de neutralité en France) est convaincant et manie plusieurs tâches ; il se moque du père Noël pour finalement lui attribuer la place qu’il mérite dans la société. Son passage d’humoriste sur scène au grand écran entamé avec Les profs et Fiston s’accentue avec Les nouvelles aventures d’Aladin, hommage à la connerie, à la bêtise devenu vertu et à un cinéma qui ne se prend pas au sérieux. C’est mal foutu, mais c’est le plaisir coupable dans tout ce qu’il peut offrir comme soin palliatif par les temps qui courent.

Sortie
vendredi 25 déccembre 2015
Version originale
français

Genre : COMÉDIE FANTAISISTE – Origine : France – Année : 2015 – Durée : 1 h 46 – Réal. : Arthur Benzaquen – Avec : Kev Adams, Jean-Paul Rouve, William Lebghill, Audrey Lamy, Eric Judor, Michel Blanc – Dist. / Contact : A-Z Films.
Horaires : @  Beaubien Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

revuesequences.org

Point Break

RÉSUMÉ SUCCINCT
Johnny Utah, un agent du FBI, a pour mission d’infiltrer un groupe criminel qui tente par ses actions de déstabiliser le marché mondial de la finance.

Point Break

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
vendredi 25 déccembre 2015
Version originale
anglais
Version française
Extrême limite

Genre : ACTION – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 54 – Réal. : Ericson Core – Int. : Luke Bracey, Edgar Ramirez, Teresa Palmer, Ray Winstone, Delroy Lindo, Matias Varela – Dist. / Contact : Warner Bros. Canada.
Horaires : @ Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

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The Hateful Eight

RÉSUMÉ SUCCINCT
John Ruth, un chasseur de primes, est accompagné de la criminelle Daisy Domergue lorsque la diligence s’arrête devant l’ancien soldat Marquis Warren. À partir de ce moment, leur chemin va prendre des tournants dangereux.

The Hateful Eight

CRITIQUE
★★★ ½

LA SOMBRE HORREUR
DE LA VENGEANCE
Texte : Luc Chaput

Dans les Montagnes Rocheuses, une dizaine d’années après la Guerre de Sécession, une diligence parcourt une route enneigée. Deux rencontres inopinées changeront le cours de son périple qui aura une halte forcée de plusieurs jours dans un relais de poste appelé Minnie’s Haberdashery.

Après Inglorious Basterds et Django Unchained, Quentin Tarantino revient, avec sa verve habituelle et son penchant pour les formules-chocs, sur l’histoire des États-Unis et le courant raciste qui en anime les tréfonds. Alors que l’on aurait pu s’attendre à de nombreuses scènes extérieures étant donné le sujet et le lieu, le cinéaste emploie plutôt le 70mm qu’il a choisi pour filmer un lieu clos dans lequel évolue un nombre de personnages qui sont d’ailleurs plus que 8.

Ce lieu clos et la différenciation affichée des caractères accentuent le sentiment d’enfermement qui fait monter la pression entre ces hommes et femmes dont la plupart ne sont pas ce qu’ils disent être. L’Ouest, comme place de recomposition d’une identité, se retrouve ainsi en conflit avec les séquelles de la Guerre de Sécession. Alors que Marquis Warren était un officier noir unioniste, Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock, se targue d’avoir été un membre de l’armée irrégulière sudiste et fait donc directement référence aux bushwhackers de Quantrill et à Jesse James. Samuel L. Jackson et Walton Coggins se distinguent dans leurs interprétations et Kurt Russell réussit grandement à rendre hommage à John Wayne à la fois par sa voix et son attitude dans le rôle de John « The Hangman» Ruth.

Alors que l’on aurait pu s’attendre à de nombreuses
scènes extérieures étant donné le sujet et le lieu, le
cinéaste emploie plutôt le 70mm qu’il a choisi pour filmer
un lieu clos dans  lequel évolue un nombre de
personnagesqui sont d’ailleurs plus que 8.

Tarantino organise ainsi les prises de bec et les maniements d’armes dans une taverne que Robert Richardson filme avec acuité. La construction en chapitres permet au scénariste-réalisateur de faire monter la tension jusqu’à l’entracte. Au retour, le narrateur omniscient qu’interprète le réalisateur en hors-champ, rajoute des soubassements à l’intrigue. La confrontation finale arrive par à-coups dans une version déjantée de Ten Little Niggers1 d’Agatha Christie qui broie presque tout dans sa déferlante. La musique d’Ennio Morricone amène un tant soit peu de nostalgie à ce western spaghetti sur-pimenté.

  • 1 Titre original du roman appelé après And Then There Were None et également Ten Little Indians aux États-Unis. Je remercie mon collègue Maurie Alioff de m’avoir signalé des ressemblances également avec The Blue Hotel de Stephen Crane, auteur du célèbre roman The Red Badge of Courage.

Sortie
vendredi 25 déccembre 2015
Version originale
anglais
Version française / S.-t.f.
Les 8 enragés

Genre : Western – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 3h 07– Réal. : Quentin Tarantino – Int. : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Lee, Walton Goggins, Tim Roth, Michael Madsen –  Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cinéma du Parc [dès le 30 décember 2015] – Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Alvin and the Chipmunks: The Road Chip

17 décembre 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Alvin, Simon et Théodore sont persuadés que leur gérant, Dave, va les abandonner s’il se marie avec sa nouvelle petite amie. Ils disposent de trois jours pour traverser les États-Unis et se rendre à Miami afin d’empêcher Dave de faire sa demande.

Alvin and the Chipmunks_The Road Chip

Suite

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