En salle

Billy Lynn’s Long Halftime Walk

17 novembre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
En 2004, à 19 ans, le texan Billy Lynn s’enrôle pour combattre en Irak. Le temps d’une pause, il retourne au pays où il est confronté à des démons intérieurs qui pourraient changer son comportement vis-à-vis le conflit au Moyen-Orient.

billy-lynns-long-halftime-walkCRITIQUE
★★★★
Texte : Élie Castiel

LES LARMES AMÈRES
DU SOLDAT LYNN

Le tournage souvent à 120 images secondes, le 3D et la haute définition se côtoient pour produire un film singulier qui ne perd rien de sa charge dramatique, mais au contraire la diffuse. Certaines critiques se sont acharnés sur le nouveau film d’Ang Lee prétendant qu’il était, en partie, raté. À y voir de près, le cinéaste du magnifique Brokeback Mountain signe ici une charge contre la culture d’une certaine Amérique, blottie dans une adolescence  non évoluée. Commme le dit plus ou moins le personnage joué par un Vin Diesel bien dirigé « We are a nation of children who go to war in order to grow up » (Nous sommes une nation d’enfants qui vont se battre pour parvenir à devenir adultes). Ce n’est donc pas par hasard si le match de football des Cowboys de Dallas est entrecoupé par la prestation du groupe Destiny’s Child, et que dans les coulisses se trament des affaires avec Hollywood.

Tout n’est que spectacle dans une Amérique formée par les armes à double tranchant. Nation belliqueuse qui, au nom du Dieu dollar est prête à tout pour sacrifier ses enfants. Patriotisme, nationalisme et course au profit font parties de ce très beau film mal compris et qui sans doute restera parmi les « les films maudits » dans la carrière de Lee.

Et les larmes aussi amères que sincères de Billy
(émouvant et très brillant Joe Alwyn), filmées souvent
en gros plan, déchirent le cœur puisque deux idéologies
se confrontent en un seul visage, l’amour du pays et
la réalisation que cette mêne nation se dirige vers sa perte.

Ironiquement, la sœur de Billy se bat pour une démocratie anti-guerre ; la nouvelle petite amie qu’il vient à peine de rencontrer, souhaite que le soldat retourne au combat. Àprès tout, ne fait-elle pas partie des majorettes, sans doute des anti-féministes, convaincues de valeurs d’une Amérique profonde qui ne semble pas changer malgré le temps qui passe. Pour Ang Lee, les États-Unis se sont mêlés dans l’aventure irakienne pour essentiellement pour préserver leurs intérêts dans la région.

Et puis une mise en scène haletante, avec ses beaux moments de sérénité, oscillant entre le temps réel d’un retour temporaire au pays et les flasbacks  d’une conflit insensé. À l’heure des Trump de ce monde, parions que les films militaires patriotiques feront fortune grâce à une Amérique profonde et majoritaire au diapason des valeurs qui ont fondé ce pays il y a des siècles, même si ces héroïsmes d’antant n’ont aucune valeur aujourd’hui. Sur ce point, ce n’est pas accidentel si Norm (superbement cruel et Steve Martin) demandera à Billy s’il connaît un certain Audie Murphy, acteur de la fin des années 40 aux années 60, véritable héro national d’un pays en proie à ces démons belliqueux.

Et les larmes aussi amères que sincères de Billy (émouvant et très brillant Joe Alwyn), filmées souvent en gros plan, déchirent le cœur puisque deux idéologies se confrontent en un seul visage, l’amour du pays et la réalisation que cette mêne nation se dirige vers sa perte.

Tout compte fait, cette adapation bouleversante du roman de Ben Fountain se classe parmi les beaux films d’Ang Lee.

Sortie : vendredi 18 novembre 2016
V.o. : anglais  / Version française
Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn

Genre :  DRAME – Origine : États-Unis / Grande-Bretagne – Année :  2016 – Durée :  1 h 53  – Réal. : Ang Lee – Int. : Joe Alwyn, Garrett Hedlund, Kristen Stewart, Vin Diesel, Chris Tucker, Steve Martin – Dist./Contact :  Columbia.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Bleed for This

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après un terrible accident qui l’a blessé gravement, le boxeur Vinny Pazienza, coqueluche du milieu, ne peut plus pratiquer son art. Il fera tout en son pouvoir pour prouver le contraire.

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CRITIQUE
Texte : Élie Castiel
★★★ ½

COMBAT AU BOUT DE SES RÊVES Suite

Elle

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après avoir subi un acte d’agression, impliquant un viol, Michèle Leblanc, patronne d’un studio de création de jeux vidéo, reprend sa vie normale, non sans réagir aux événements qui vont suivre.

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LE FILM DE LA SEMAINE
Texte : Élie Castiel
★★★★

EAUX TROUBLES

Paul Verhoeven, 28 films à son actif, tous métrages et genres confondus, remarqué par la critique avec Le quatrième homme / De vierde man (1983), et par les cinéphiles invétérés, avec l’innovateurs Turkish Delights (1973) et le bouleversant Spetters (1980), demeure, à 78 ans, d’une jeunesse étonnante. Suite

Fantastic Beasts and Where to Find Them

RÉSUMÉ SUCCINCT
Les « animaux fantastiques » sont ceux qui se trouvent dans la vie de tous les magiciens. À ce sujet, le directeur du Collège Poudlard conseille fortement à ses élèves de lire le livre de Newt Scamander. Harry Potter, qui se trouve par hasard dans les lieux, profite de cette recommandation.

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★★★ 
Texte : Anne-Christine Loranger

LA DÉCOUVERTE DE L’AUTRE

Adaptation de son propre livre paru sous le pseudonyme de Norbert Dragonneau (Newt Scamander en version originale), Fantastic Beasts and Where to Find Them, scénarisé par J.K. Rowlings elle-même, nous amène dans le New York de 1926, un monde où les magiciens ont choisi de se cacher des Moldus (les non-magiciens) et où règne une véritable chasse aux sorcières engendrée par une force destructrice qui démolit la ville.

L’ombre du Brexit, mais aussi du nationalisme trumpien,
plane sur le scénario, rendu par un excellent jeu d’acteurs et
des effets visuels et sonores époustouflants. David Yates crée un
monde à la fois dangereux, fascinant et débordant de tendresse.

Rowlings expose dans ce scénario mené tambour battant son génie pour la métaphore ainsi qu’une réflexion politique adaptée à la jeunesse. Au-delà des effets spéciaux et de l’inventivité des bêtes magiques, on trouve l’apprivoisement et la découverte de l’autre. Cet autre prend la forme des bêtes magiques, mais pour la première fois Rowlings introduit Jacob Kowalski (Dan Fogler), un personnage non-magique qui sera accidentellement mêlé aux aventures des héros. Car la ségrégation règne dans ce New York où il est interdit aux magiciens de fréquenter ou d’épouser des Moldus.

L’ombre du Brexit, mais aussi du nationalisme trumpien, plane sur le scénario, rendu par un excellent jeu d’acteurs et des effets visuels et sonores époustouflants. David Yates crée un monde à la fois dangereux, fascinant et débordant de tendresse. Norbert Dragonneau est un scientifique maladroit avec les humains mais avide de connaissance et curieux du monde. Il se fait cependant voler la vedette par le  rondouillard et adorable Kowalski, dont le charme et le courage portent l’émotion du film. Les femmes ne sont pas en reste dans ce film, où elles incarnent des personnages forts, puissants, courageux et sexy, avec ou sans mensurations de rêve.

La réflexion que les enfants pourront tirer de ces « animaux fantastiques» tient sur la notion selon laquelle l’autre n’est pas si dangereux quand on apprend à le connaître, qu’il peut même devenir un ami. Un ami qui vous aide à sortir d’un dangereux pétrin. À l’heure du profilage racial et du nationalisme, c’est un message qu’il vaut la peine de propager. Partout.

Sortie : vendredi 18 novembre 2016
V.o. :  anglais / Version française
Les animaux fantastiques

Genre : AVENTURES FANTASTIQUES – Origine : États-Unis / Grande-Bretagne  – Année :  2016 – Durée :  2 h 13  – Réal. :  David Yates – Int. : Eddie Redmayne, Ezra Miller, Colin Farrell, Ron Perlman, Kathering Waterston, Jon Voight  –   Dist./Contact :  Warner.
Horaires :  @   Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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London Road

RÉSUMÉ SUCCINCT
La vie paisible d’une petit village d’Ipswich est bouleversée lorsqu’on retrouve les corps de cinq femmes dans la rue London Road.

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CRITIQUE
★★ ½
Texte : Claire Valade

LA BANALITÉ DE L’HORREUR

Tiré d’une pièce de théâtre musicale montée par le très réputé National Theatre de Londres, London Road est à la fois curiosité, exercice de style et véritable œuvre d’auteur. Il faut du cran et de l’inspiration pour traduire en musique et en chorégraphie un sujet aussi lugubre que les meurtres de cinq prostituées et leur impact sur une communauté. Il en faut encore plus pour le faire en utilisant uniquement — et qui plus est, textuellement, pauses et hésitations comprises — les transcriptions des entrevues avec les divers protagonistes (habitants de la fameuse rue, journalistes, prostituées survivantes). Voilà pour le côté curiosité et exercice de style.

La voix de l’auteur, elle, est bien sûr dans le traitement. Le film est tourné dans les rues grises, les maisons ordinaires de citoyens ordinaires, à l’ombre morne de gigantesques gazomètres, dans les marchés, les taxis, le hall du Palais de Justice ou la salle communautaire où le voisinage se réinvente une nouvelle vie faussement colorée, pour effacer le souvenir des meurtres sordides. La caméra se veut tourbillonnante pour les scènes de groupes, puis intime, tout en plans serrés, l’objectif parfois carrément voyeur, pour les rencontres avec les citoyens. Le montage, au quart de tour comme l’exige un tel exercice, souligne exquisement le rythme, la cadence du récit comme des harmonies et des numéros musicaux. La transposition cinématographique est fort réussie. Le matériel d’origine n’a plus rien de strictement théâtral.

La voix de l’auteur, elle, est bien sûr dans le traitement.
Le film est tourné dans les rues grises, les maisons
ordinaires de citoyens ordinaires, à l’ombre morne de
gigantesques gazomètres, dans les marchés, les taxis,
le hall du Palais de Justice ou la salle communautaire où le
voisinage se réinvente une nouvelle vie faussement
colorée, pour effacer le souvenir des meurtres sordides.

Mais si le film ne manque pas de cohérence et d’audace, il n’est pas aussi réussi qu’on le souhaiterait. C’est qu’il porte les défauts de ses qualités. Ainsi, la trame sonore et les chorégraphies, volontairement répétitives, forment un long leitmotiv musical grinçant qui se révèle fascinant mais aussi aride et parfois irritant à la longue. Le propos, grave et lourd, est exacerbé par le genre musical, habituellement réjouissant et entraînant, lequel propose donc de prendre le sujet en contrepied pour déstabiliser. Une démarche certainement voulue et fort louable en soi, portée par ailleurs par une distribution formidablement efficace.

Seulement, ladite démarche demeure tellement apparente, tellement en surface, qu’on en tire une expérience intellectuelle somme toute assez détachée. La raison en est bien simple. Le cinéma grossit le trait. Et, ce faisant, porté par la répétitivité quasi-lancinante des mélodies, des mots, de la trame narrative, toute l’horreur de la situation s’en trouve redoublée. Non pas l’horreur, attendue, des meurtres en soi et de leur impact sur la communauté, mais celle des personnages eux-mêmes, de leur vision monstrueusement réduite, mesquine et égoïste des événements qui les affectent, de la laideur banale et vulgaire qui les animent ultimement.

Ainsi, si on imagine la version théâtrale de London Road non pas vraiment réjouissante mais à tout le moins relativement enlevante de par sa dynamique du direct et par l’éloignement forcé de la scène, il se passe ici tout autre chose. Le malaise grandissant qui résulte de ce passage sous la loupe grossissante du cinéma dérange à un point tel qu’il crée un détachement allant jusqu’à la répulsion. Sans aucun doute, c’est, au moins partiellement, le résultat recherché. Ça ne rend pas moins l’expérience du film à la fois curieusement troublante et désincarnée, captivante dans l’instant sans être tout à faire marquante pour autant.

Sortie : vendredi 18 novembre 2016
V.o. : anglais

Genre :  DRAME MUSICAL – Origine : Grande-Bretagne –  Année :  2015 – Durée :  1 h 31  – Réal. :  Rufus Norris – Int. : Tom Hardy, Olivia Colman, Kate Fleetwood, Lynne Wilmot, Anita Dobson, Eloise Laurence – Dist./Contact :  Cineplex.com.
Horaires : Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Loving

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans l’État de Virginie, en 1958, les mariages mixtes sont interdits. Richard Loving, un homme blanc marié à Mildred Jeter, une femme noire, doit faire face aux multiples harcèlement de la communauté.

loving

EN QUELQUES MOTS
Texte : Élie Castiel
★★★

Autant qu’il peut déconcerter, Loving émeut aussi par moments ; par la sérénité de la mise en scène malgré un sujet crucial, par son refus de misérabilisme ou d’excès larmoyants, par son minimalisme devant une situation complexe. Tout ici ne semble que beauté, sincérité et humanité; malgré les confrontations avec un État de l’Amérique profonde en perdition, cultivant le racisme ordinaire avec une volonté de fer, sans remords ni rachat.

1958, aux États-Unis, époque pas si lointaine des revendications sociales en matière d’égalité des races. Pour Jeff Nichols, dont on avait largement apprécié son sublime Take Shelter (2011) et l’éclectique Mud (2012), il s’agit dans Loving d’une version filtrée du mélodrame traditionnel. Les arguments sont solides, l’interprétation adéquate, la transposition d’une époque trouble de l’Amérique bien instaurée, et l’ellipse, malgré les deux heures de projection, s’impose comme par défaut. Mais il manque quelque chose d’essentiel à tout film : l’émotion.

Entre Ruth Negga (Mildred) et Joel Edgerton (Richard), une symbiose, un amour inconditionel, mais en même temps une passivité qui rend les personnages froids, distants, presque désincarnés. C’est sans doute dû à la sérénité de la mise en scène d’un genre traité pour la première fois par un cinéaste intéressant et ambitieux de qui on s’attend à mieux.

Sortie : vendredi 18 novembre 2016
V.o. : anglais / Version française
Loving 

Genre :  DRAME  – Origine : États-Unis / Grande-Bretagne  –  Année :  2016 – Durée :  2 h 03  – Réal. :  Jeff Nichols – Int. : Joel Edgerton, Ruth Negga, Morton Csokas, Nick Kroll, Terri Abney, Alano Miller – Dist./Contact :  Universal.
Horaires :
Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Pays

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le Besco, petit pays insulaire francophone, célèbre sa fête nationale. Sa présidente, Danielle Richard, accueille au même moment une délégation du gouvernement du Canada venue négocier une entente sur l’exploitation minière dans son île.

pays

EXTRAIT
★★★  ½
Texte : Jean-Marie Lanlo

Une discussion entendue dans la salle du Palais Montcalm de Québec après la projection de Pays en ouverture du FCVQ est amusante : « On dirait quand même un peu un téléfilm… C’est vrai que visuellement, c’est un peu plate. »

Nous ne savons pas si cette réflexion reflète l’opinion de la majorité des spectateurs, mais elle est intéressante car Pays nous apparaît tout le contraire ! L’attention constante portée au cadre, incluant la quasi-obsession pour les lignes droites à l’intérieur de l’image dont fait preuve Robichaud, est si aveuglante qu’elle attire presque trop l’attention du spectateur amateur d’image et de composition. D’un encadrement de fenêtre à une arête d’immeuble, en passant par un mur de briques ou un poteau dans le paysage, tout semble faire du visionnement de Pays un jeu pour cinéphile que l’on pourrait nommer « chercher la ligne droite » (même un rocher sur une plage est fendu en deux de manière rectiligne !). Le décalage entre la remarque restituée en début d’article et notre perception graphique du film est saisissant… et il n’est peut-être pas totalement anodin…

Texte intégral
Séquences
Nº 305 (Novembre-Décembre 2016)

p. 4-5
En kiosque

Sortie : vendredi  18 novembre 2016
V.o. : français, anglais ; s.-t.f.

Genre :  DRAME – Origine : Canada [Québec]  – Année :  2016 – Durée :  1 h 41  – Réal. : Chloé Robichaud – Int. : Macha Grenon, Nathalie Doummar, Emily VanCamp, Alexandre Landry, Serge Houde, Rémy Girard– Dist./Contact :  Séville.
Horaires :  @  Cinéma Beaubien Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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