En salle

Fantastic Beasts and Where to Find Them

17 novembre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Les « animaux fantastiques » sont ceux qui se trouvent dans la vie de tous les magiciens. À ce sujet, le directeur du Collège Poudlard conseille fortement à ses élèves de lire le livre de Newt Scamander. Harry Potter, qui se trouve par hasard dans les lieux, profite de cette recommandation.

fantastic-beasts-and-where-to-find-themCRITIQUE
★★★ 
Texte : Anne-Christine Loranger

LA DÉCOUVERTE DE L’AUTRE

Adaptation de son propre livre paru sous le pseudonyme de Norbert Dragonneau (Newt Scamander en version originale), Fantastic Beasts and Where to Find Them, scénarisé par J.K. Rowlings elle-même, nous amène dans le New York de 1926, un monde où les magiciens ont choisi de se cacher des Moldus (les non-magiciens) et où règne une véritable chasse aux sorcières engendrée par une force destructrice qui démolit la ville.

L’ombre du Brexit, mais aussi du nationalisme trumpien,
plane sur le scénario, rendu par un excellent jeu d’acteurs et
des effets visuels et sonores époustouflants. David Yates crée un
monde à la fois dangereux, fascinant et débordant de tendresse.

Rowlings expose dans ce scénario mené tambour battant son génie pour la métaphore ainsi qu’une réflexion politique adaptée à la jeunesse. Au-delà des effets spéciaux et de l’inventivité des bêtes magiques, on trouve l’apprivoisement et la découverte de l’autre. Cet autre prend la forme des bêtes magiques, mais pour la première fois Rowlings introduit Jacob Kowalski (Dan Fogler), un personnage non-magique qui sera accidentellement mêlé aux aventures des héros. Car la ségrégation règne dans ce New York où il est interdit aux magiciens de fréquenter ou d’épouser des Moldus.

L’ombre du Brexit, mais aussi du nationalisme trumpien, plane sur le scénario, rendu par un excellent jeu d’acteurs et des effets visuels et sonores époustouflants. David Yates crée un monde à la fois dangereux, fascinant et débordant de tendresse. Norbert Dragonneau est un scientifique maladroit avec les humains mais avide de connaissance et curieux du monde. Il se fait cependant voler la vedette par le  rondouillard et adorable Kowalski, dont le charme et le courage portent l’émotion du film. Les femmes ne sont pas en reste dans ce film, où elles incarnent des personnages forts, puissants, courageux et sexy, avec ou sans mensurations de rêve.

La réflexion que les enfants pourront tirer de ces « animaux fantastiques» tient sur la notion selon laquelle l’autre n’est pas si dangereux quand on apprend à le connaître, qu’il peut même devenir un ami. Un ami qui vous aide à sortir d’un dangereux pétrin. À l’heure du profilage racial et du nationalisme, c’est un message qu’il vaut la peine de propager. Partout.

Sortie : vendredi 18 novembre 2016
V.o. :  anglais / Version française
Les animaux fantastiques

Genre : AVENTURES FANTASTIQUES – Origine : États-Unis / Grande-Bretagne  – Année :  2016 – Durée :  2 h 13  – Réal. :  David Yates – Int. : Eddie Redmayne, Ezra Miller, Colin Farrell, Ron Perlman, Kathering Waterston, Jon Voight  –   Dist./Contact :  Warner.
Horaires :  @   Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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