18 septembre 2015
Est-il nécessaire de rappeler l’argument de cet opéra parmi les plus populaires du répertoire classique ? Nous sommes à Nagasaki, au début du XXe siècle, soit en 1904 pour être plus précis. De passage dans cette ville du Japon, moyennant la somme de 100 yens, le jeune offiicer américain Benjamin Franklin Pinkerton épouse une geisha, Cio-Cio San (ou Madame Papillon). La jeune femme en question prend cet idylle au sérieux. Mais Pinkerton doit repartir, faisant la promesse de retourner. Durant son absence, Cio-Cio San refuse des propositions de mariage, voulant rester fidèle au bel officier. Et puis, c’est l’histoire éternelle de l’abandon et de la trahison.

Antoine Bélanger (Pinkerton) et Melody Moore (PHOTO : © Yves Renaud)
Plus tôt cette année, en mars 2015, nous sortions fort étonnés de l’adaption d’Illusions, autre œuvre charnière de l’auteur russe Ivan Viripaev. La jeune quarantaine, le dramaturge iconoclaste reflète une vision de la vie totalement marquée du sceau de la réflexion, de la remise en question, de l’interrogation sur le processus d’adaptation sociale de l’individu. Mais sa véritable quête semble être celle des origines, de ce qui fait que le société occidentale est, aujourd’hui, ainsi faite.

PHOTO : © Matthew Fournier
17 septembre 2015
PAUL À QUÉBEC11 septembre 2015
Actuellement au Québec, sur le plateau de la production américaine Story of Your Life, qui s’avère être « de loin le tournage le plus complexe qu’il ait effectué », Denis Villeneuve affiche humblement un certain épuisement, ajoutant qu’il n’est pas dans « l’espace mental » adéquat pour discuter de Sicario, récemment présenté au Festival de Cannes. Depuis son passage remarqué aux Oscars avec Incendies, le réalisateur de Maelström et Polytechnique embrasse les opportunités qui lui sont proposées à Hollywood, à commencer par le suspense psychologique Prisoners. En signant sa seconde réalisation américaine avec Sicario, un suspense psychologique sur la corruption au sein des cartels mexicains, le réalisateur québécois demeure fidèle au genre, mais aussi à sa signature, s’inscrivant inconsciemment dans une trilogie en devenir.

Denis Villeneuve (gauche) et Robert Deakins, directeur photo (droite)
La signature visuelle de Sicario rappelle Un 32 août sur terre et Incendies, mais aussi des suspenses notoires tels que North by Northwest d’Alfred Hitchcock, tant dans la direction photo (et les prises de vues du désert) que la trame musicale. Ce sont des influences conscientes de ta part ? Suite
Lorsque l’un de nos compatriotes se démarque à l’étranger, on ne peut que s’en réjouir, et ce, sans nécessairement afficher un chauvinisme flagorneur. Denis Villeneuve présente, avec Sicario, son troisième long métrage produit grâce aux billets verts de l’Oncle Sam. Son savoir-faire, l’équipe dont il s’entoure, sa capacité de raconter une histoire avec force et douceur, ses talents de metteur en scène et ses qualités de visionnaire en font un réalisateur dont la virtuosité n’est plus à prouver. Fidèle à ses thèmes et à ses réflexions, il transpose efficacement le scénario bien ficelé de Taylor Sheridan en lui donnant ses propres couleurs, ses demi-teintes et sa profondeur. Invitation au voyage.
10 septembre 2015
4 septembre 2015
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