14 octobre 2018
Un nom connu de la scène anglophone internationale, à retenir et à adapter dans d’autres langues. À juste titre, puisque ses écrits libérateurs sont porteurs d’espoir, imprégnés des expériences multiples de la négritude, ces modèles qui ont pour objectif d’affranchir la parole autre et l’édifier. Comme sa pièce Moonlight Black Boys Look Blue, source d’inspiration de l’oscarisé Moonlight, le magnifique film de Barry Jenkins.
Mais ce qui étonne le plus chez Tarell Alvin McCraney, c’est son courage admirable de situer l’expérience afro-américaine (en fait, -américaine ou -autre) dans la dramaturgie queer, proposant une sorte de double défoulement, une mise en abyme identitaire efficace. Libérer l’orientation sexuelle à l’intérieur du sociétal, et plus particulièrement au sein de la communauté noire, frileuse dans ce domaine. Belle proposition qui, textuellement, convainc dans le cas de Choir Boy, mais suscite paradoxalement une sorte de réaction contraire, difficile à identifier. Suite
11 octobre 2018
AVIS AUX CINÉPHILES
DÛ AU NOMBRE INSUFFISANT DE COLLABORATEURS, LES TEXTES CRITIQUES POURRAIENT AVOIR DES RETARDS DE PUBLICATION, MÊME SI NOUS FAISONS DE NOTRE MIEUX POUR L’ÉVITER.
Il arrive que certains films ne soient pas présentés toute la semaine, particulièrement dans les salles indépendantes. Consultez les horaires quotidiens, ceux-ci pouvant changer d’un jour à l’autre.
Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
THE SISTERS BROTHERS5 octobre 2018
AVIS AUX CINÉPHILES
DÛ AU NOMBRE INSUFFISANT DE COLLABORATEURS, LES TEXTES CRITIQUES POURRAIENT AVOIR DES RETARDS DE PUBLICATION, MÊME SI NOUS FAISONS DE NOTRE MIEUX POUR L’ÉVITER.
Il arrive que certains films ne soient pas présentés toute la semaine, particulièrement dans les salles indépendantes. Consultez les horaires quotidiens, ceux-ci pouvant changer d’un jour à l’autre.
Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
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A STAR IS BORN2 octobre 2018

La révolution silencieuse de Lars Kraume
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1er octobre 2018
Ce qui frappe, c’est le degré de préparation que manifestent les élèves du secondaire présents le soir de la représentation. Rires et réactions aux bons moments, une symbiose avec la scène aussi manifeste que fébrile et finalement, le plaisir sincère d’avoir assisté à un grand moment de théâtre. C’est franchement émouvant! Suite
Texte et pièce mythiques, situant la dramaturgie québécoise dans ce qu’elle conserve de plus solide, de plus digne, d’enrichissant. Choix des mots qui dépassent la simple poésie, le verbe s’affranchissant de tout antagonisme avilissant, poussant le spectateur à réévaluer sa notion de l’éthique et de la morale.
Et 40 ans auparavant, une pièce scandale que les protestataires qualifient d’indigne et d’hérétique. Pour ces années de l’après-Révolution tranquille à peine naissante, Les fées ont soif est une révélation et plus que tout, la confirmation d’une plume souveraine, foisonnante, ouverte à de multiples interprétations. Denise Boucher était présente le soir de la Première au Rideau-Vert ; moments de forte émotion, de nostalgie, mais surtout de prise de conscience sociale et politique. Sa pièce n’a pLesas vieilli.
Aucune ride, aucune redite. Au contraire, cette nouvelle mouture a quelque chose de magique : comment consolider le regard d’antan et celui d’aujourd’hui ou mieux encore à celui d’aujourd’hui. Une metteure en scène, Sophie Clément, prête à tout pour s’emparer de la scène et la faire sienne autant que celle des femmes présentes, les trois comédiennes et les deux musiciennes – on vous prie de les remarquer car elles ne cessent de contribuer largement à la complicité qui existe entre elles et les trois interprètes.

Crédit photo : © Jean-François Hamelin
26 septembre 2018
Le ballet classique revu et corrigé, est-ce possible? Peut-être! Mais pure hérésie pour les uns. Geste de bravoure et de nécessaire provocation pour les autres. Pour la fulgurante sud-africaine Dada Masilo, un pas de plus dans la culture d’un pays à peine libéré et qui a fait de grands pas en termes de politique, de rapports sociaux et culturels, ultime étape pour concilier les peuples et sans doute fondement déterminant pour adoucir les mœurs, la colère, la rage; pour mieux réaliser en quelque sorte une utopie qui sera à jamais rêvée.

Dada Masilo et Xola Willie – Crédit photo : © Kevin Parry
En attendant, les spectateurs demeurent ébahis devant une technique irréprochable qui rejoint les codes (et cordes) du classique, comme il se doit, bien entendu, mais rejoint aussi le folklore et le populaire, non seulement par le choix musical, mais également par les déhanchements brûlants, loin de l’exotisme touristique, plutôt naturels, convoquant la sexualité, Éros et tous les Dieux qu’on voudra pour faire de l’humain un être de chair, de sang et de sensations.
Car le Giselle de Masilo est surtout saisissement et sensibilité à la fois. C’est aussi, au cours de ces gestes qui parfois nous désorientent, donner recours à la voix, celle de toutes les danseuses et de toutes les danseuses et tous les danseurs. Raconter le mouvement de l’Histoire d’un pays, d’une africanité maintes fois remuée, basculée, bousculée, mais qui en fin de compte, sort intacte.
Deux actes, séparés par environ cinq minutes d’intervalle au cours desquels les spectateurs sont priés de ne pas quitter la salle. Bonne décision qui nous pousse à imaginer ce que sera la suite.
Formidable, aussi éclatante que la première partie. La leçon d’Histoire se continue; une histoire d’amour, de trahison, de mariages avortés. C’est sans doute le destin d’une Afrique qui n’a pas encore fini de se libérer.
Écrans de fumée improvisés mais qui fonctionnent à merveille, couleurs des costumes en harmonie avec la Terre représentée, un amour inconditionnel du partage des corps et plus que jamais auparavant, une humilité conciliatrice qui, par les temps qui courent, résonne comme l’annonce d’un monde meilleur, malgré la séparation des individus qui ne peuvent réaliser la possibilité d’aimer.
Comme si ce sentiment n’appartenait qu’aux Dieux et aux Déesses. Comme si ci-bas, notre destin d’individu était tout autre. Dans un sens, le Giselle de Dada Masilo, jeune chorégraphe en pleine ascension, c’est avant tout un conflit subliminal, paradoxalement intime et radical entre le Ciel et la Terre.

Crédit photo : © John Hogg
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Chorégraphie
Dada Masilo
Assistante à la mise en scène
David April
Dessins
William Kentridge
Musique
Philip Miller
avec le soutien de SAMRO Foundation
Costumes
David Hutt. Donker Nag Helder.
Songezo Mclizeli. Nonofo Olekeng.
Those Two Lifestyle.
Éclairages
Suzette le Sueur
Interprètes
Dada Masilo. Xila Willie.
Tshepo Zasekjhaya. Llwellyn Mnguni.
Liyabuya Gongo. Khaya Ndlovu.
Thami Tshabalala. Steven Mokone.
Zandile Constable. Nadine Buys.
Sinazo Bokolo
Diffusion
Danse Danse
Représentations
25 – 26 – 27 – 28 et 29 septembre 2018 / 20 h
Place des Arts
(Théâtre Maisonneuve)
Durée
1 h 15
(sans entracte)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
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