2 février 2015
Qu’est-ce que le IOFCP ? En anglais, The International Online Film Critics’Poll. En français, Sondage de l’Association internationale des critiques de cinéma en ligne, ou quelque chose comme ça. Ce qui compte, c’est que cette organisme bénévole entame cette année sa quatrième remise des prix bisanuelle. Ces membres, ils sont de partout dans le monde : États-Unis, bien sûr, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Canada, France, Mexique, Australie, Inde, Turquie, Africque du Sud, Pologne… et de nombreux autres pays.
À quelques exceptions près, la majorité des nominations incluent en très grande partie des films américains (ou de langue anglaise). C’est pour cette raison que je me suis adressé au président du groupe pour lui indiquer qu’il fallait créer une catégoire Meilleur film étranger. Sa réponse me fait croire qu’il le fera.
Mais cela prouve également jusqu’à quel point le cinéma américain (pour certains puristes, états-unien) projette une telle influence à travers le monde, sans doute même sujet à une catégorie à part dans certains endroits.
En attendant, voici les (nombreux) résultats de ma première aventure dans l’univers de ce qu’on pourrait classifier en quelque sorte d’Oscars ( ?) en ligne, couvrant les années 2013-2014. Parmi les finalistes, le gagnant de chaque catégorie est en caractère couleur.

Meilleur film – Boyhood
Faisant suite à notre Billet du 3 octobre 2014, le récent communiqué de presse relatif aux efforts (louables) des membres de l’Association pour le Cinéma sur Grand Écran clame tout haut que des « gestes concrets » seront posés pour que les jeunes générations (re)développent le plaisir de voir les films dans les salles de cinéma.
Comme premier gage de leur bonne foi, l’AGCE a organisé un panel réunissant des jeunes cinéphiles. Le motto : L’expérience ultime du grand écran : à l’écoute des jeunes. Bien entendu, nous n’étions pas là, car ça se passait durant le rendez-vous annuel de Ciné-Québec, événement de l’industrie où seuls quelques journalistes privilégiés sont invités. Nous ne savons donc pas comment ça s’est déroulé.
Qu’est-ce que le taïko ? Pour les néophytes, simplement le tambour traditionnel japonais. Kodò, c’est le nom de la célèbre troupe qui s’apprête à presenter son nouveau spectacle, Mystery. Le journal Le Monde en parle en des termes plus qu’élogieux… « Comme un rêve de perfection. Tout en puissance et en grâce, un spectacle de Kodò… l’ensemble des taïkos le plus prestigieux du Japon, ne laisse jamais indifférent… »
Ne nous perdons pas dans la définition de tous ces termes techniques dont la signification symbolique pourrait nous échapper. À nos yeux, c’est avant tout le spectacle qui compte. En tout, une quinzaine de percussionnistes-danseurs-acteurs se donnent corps (surtout) et âme dans une superproduction haute en couleurs et particulièrement en rythmes effrénés.
Instrument utilisé au Japon lors des fêtes traditionnelles, le taïko prend ici une autre résonance, celle de découverte, d’instrument inusité. En 2007 et en 2011, de passage à la Place des Arts de Montréal, la troupe avait fait salle comble.
Avec le nouveau spectacle, conçu par le célèbre acteur de théâtre Kubuki, Tamasaburô Bandô, désormais trésor national dans son pays, ça risque de se répéter.
Les revoici de nouveau pour un show, sans doute électrisant. Jeune… coloré… athlétique… à la fois raffiné et d’une énergie communicatrice !
Samedi 7 mars 2015, à 20 h – Place des Arts (Salle Wilfrid-Pelletier).
29 janvier 2015
PRIX DU MEILLEUR FILM CANADIEN25 janvier 2015
La nouvelle production de l’Opéra de Montréal compte tout d’abord sur la notoriété des deux principaux personnages, Samson et Dalila, protagonistes d’un récit mythique où les espérances d’un peuple se heurtent au pouvoir de la politique et aux touments de la chair, tel un étau qui se resserre.
Récit légendaire qui trouve ici des échos des trois religions monothéistes et en quelque sorte le déshébraisent. Cela est clair, particulièrement dans la conception scénique telle que proposée par Anick La Bissonière et Éric Olivier Lacroix : le vert domine parfois, évoquant un islam relativement triomphant, les décors en formes de croix au troisième acte convoquent la notion d’une présence annonciatrice chrétienne ; une des robes que porte Dalida est, étrangement, d’inspiration bollywoodienne (orientale donc). À bien y observer, ces particularités ne véhiculent-elles pas un parti pris moral, voir même politique ? Par les temps qui courent, cela ne peut qu’interroger notre inconscient collectif.

Marie-Nicole Lemieux et Endrik Wottrich (PHOTO : © Yves Renaud)
La notion d’hébraité n’est donc présente que dans les paroles telles que créés par Ferdinant Lemaire au milieu des années 1800, d’après Le Livre des Juges, chapitre XVI et dont la présente version de l’OdM respecte avec soin, avouons-le, tout en se permettant quelques omissions. Suite
23 janvier 2015
Une partie de l’affiche du film d’Elia Kazan sorti en 1951 est collé au mur, au fond de la scène ; la partie exposée, une étreinte suggestive entre Vivian Leigh et Marlon Brando. Pour l’époque, quelque chose d’inédit.
Homme de théâtre indiscutablement hors du commun, Serge Denoncourt transforme l’écrit de Tennessee Williams en un tour de force aussi infaillible que fragile, autant pour les personnages que pour les situations.
Mais chez « le metteur en scène de l’heure », l’acte théâtral est un lieu de revendications, de réappropriation, de remise en perspective. C’est un espace où les fantasmes s’extériorisent, où la pureté des écrits originaux peuvent être assujettis à des transformations excessives. C’est ce que confirme cette adaptation d’Un tramway nommé Désir, œuvre torride d’un des auteurs dramatiques américains des plus controversés.

Céline Bonnier et Éric Robidoux (PHOTO : © Caroline Laberge)
22 janvier 2015
MEILLEURE ACTRICE (Julianne Moore)2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.