8 septembre 2016
L’origine théâtrale (Le cas Roberge, la pièce de Stéphane E. Roy) serait-elle vraiment la cause du côté paradoxalement verbeux de ce projet inusité sur le thème de l’absence de communication ? Chacun à sa façon propose sa vision de la société actuelle : l’intimité du couple (hétéro) dans Abus de Roy, le désarroi devant le deuil qui s’installe dans Subitement de Picard, le paradoxe amoureux tel qu’illustré dans Fuite de Trogi et, entre autres, l’oubli dans Je me souviens de Micheline Lanctôt. Suite
Depuis Il n’y a pas d’oubli (1975), dans lequel la documentariste Marilú Mallet expose la dure réalité des ressortissants chiliens vivant au Québec, à La cueca sola (1996) dans lequel elle illustre la résilience de femmes, veuves depuis le coup d’État, bien déterminées à ne pas sombrer en gardant intacte la pratique de leur passion de la danse, l’exil forcé de son pays d’origine, le Chili, a marqué tout le parcours de la cinéaste. Au-delà des visages et des histoires individuelles, l’oeuvre de Marilú Mallet est nourrie de questionnements, intimes ou collectifs, faisant sans cesse appel à la mémoire de ceux que l’on a quittés à regret et projetant sur l’ailleurs rêvé la notion d’identité, faisant preuve parfois d’un propos plus amer, comme dans Journal inachevé (1982), le plus connu de sa carrière. Suite
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