En salle

Sully

8 septembre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le 15 janvier 2009, alors que le vol 1549 vient de décoller de l’aéroport La Guardia de New York, l’appareil est frappé par une nuée d’oiseaux qui endommage les réacteurs. Devant la situation catastrophique, le capitaine Chesley « Sully » Sullenberger estime que sa seule option est de tenter de poser l’Airbus A320 sur le fleuve Hudson.

LE FILM DE LA SEMAINE
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CRITIQUE
★★★ ½
Texte : Élie Castiel

L’ÉTOFFE DES HÉROS

Connu pour ses penchants républicains, Clint Eastwood croit en une Amérique mythique, faite d’hommes et de femmes héroïques, retrouvant en quelque sorte les bâtisseurs de ce pays où l’utopie côtoie souvent la réalité. Mais au fond, l’Amérique peut aussi grandement décevoir pour ses prises de décision politiques empreintes d’une démagogie maintes fois outrageante.

Avec Sully, son très beau film, le cinéaste prouve qu’à l’âge avancé de 86 ans, il est encore robuste et peut continuer à tourner sans montrer de rides à son corpus cinématographique. L’homme est resté jeune, lucide, conscient de son potentiel en matière de réalisation.

… la force du film, c’est aussi et surtout la présence
d’un Tom Hanks remarquable et dont le physique
proche du véritable capitaine Chesley « Sully »
Sullenberger rejoint le spectateur le plus récalcitrant.

La mise en scène, d’une simplicité étonnante, s’organise entre le présent et des retours en arrière, séquences aussi étonnantes qu’émouvantes qui permettent aussi de comprendre les différents points de vue sur cette affaire réelle. Au fond, Eastwood est un grand humaniste et ce n’est par hasard si ses personnages, plus grands que nature, sont exposés à des événements et des situations qui les dépassent mais qu’ils arrivent quand même à contrôler. Sur ce point les séquences dans la salle d’audience sont les plus réussies. Elles exposent la conscience américaine faite autant d’intransigeance et d’individualisme que de justice et de reconnaissance.

Échappant aux nombreux poncifs du film catastrophe, Eastwood se permet la séquence essentielle de l’atterissage forcé et ses conséquences, fort heureusement favorables.  Sur ce point, il croit fermement en un cinéma grand public intelligent, grandiose sans être spectaculaire, mais surtout ancré autour des valeurs d’une Amérique forcément rêvée, mais consciente de sa détermination et de ses qualités morales, comme faisant partie de son ADN.

Mais la force du film, c’est aussi et surtout la présence d’un Tom Hanks remarquable et dont le physique proche du véritable capitaine Chesley « Sully » Sullenberger rejoint le spectateur le plus récalcitrant.

Dommage que les quelques moments de brèves conversations téléphoniques entre Sully et sa femme paraissent gratuits et n’apportent rien à l’intrigue. Mais cette faille est oubliée puisque le film fait montre avec rigueur de son humanisme édifiant.

Sortie : vendredi 9 septembre 2016
V.o. :  anglais
Version française
Sully

Genre :  DRAME – Origine :  États-Unis – Année :  2016 – Durée :  1 h 36 –  Réal. :  Clint Eastwood – Int. : Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney, Anna Gunn, Holt McCallany, Mike O’Malley  – Dist. / Contact : Fox.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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