Articles récents

Roman J. Israel, Esq.

23 novembre 2017

Semaine du 24 au 30 novembre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Roman J. Israel travaille depuis 26 ans dans un petit cabinet juridique quand son patron est frappé d’une crise cardiaque qui le plonge dans le coma. La famille donne alors à George Pierce, un brillant et prospère avocat, le mandat de tout liquider.

CRITIQUE
|
Primeur |

ÉLIE CASTIEL

★★

BALLADE JUDICIAIRE

La réalisation, paresseuse, navigue dans tous les bords, se cherchant constamment, se pliant à des codes archi-usés qui ne conviennent plus dans le cinéma contemporain. Si d’une part, l’incontournable Denzel Washington confirme sa versatilité à habiter des personnages hors-normes, il ne peut s’empêcher de dépasser sa motivation habituelle. À tel point qu’il peut finir par désamorcer certains spectateurs. Quant à Colin Farrell (impeccable dans le Sofia Coppola et les deux récents Yorgos Lanthimos), il se contente d’avoir des allures de beau gosse, sans rien apporter de nouveau à son personnage de chef de firme. La bande-son est assez originale et dans l’esprit des personnages principaux, mais on sort de la projection aussi confus qu’au début, témoins d’une affaire judiciaire qui, au fond, ne nous intéresse guère.

Il manque un souffle, une âme, un esprit de corps,
des sensations inhabituelles, un discours performant;
en somme,  tous ces ingrédients qui font qu’un film est
réussi, nonobstant de la possible minceur du scénario.

Roman J. Israel, Esq.

Il manque un souffle, une âme, un esprit de corps, des sensations inhabituelles, un discours performant; en somme, tous ces ingrédients qui font qu’un film est réussi, nonobstant de la possible minceur du scénario. Ici, le risque encouru ne produit rien de concret. C’est comme si le réalisateur avait décidé de composer une ballade sur le milieu de la justice et qu’au beau milieu, il aurait été la victime d’une série de faux pas. Sans oublier le manque de délicatesse d’un titre gratuitement pompeux, totalement injustifié par le résultat.

Sortie :  vendredi 24 novembre 2017
V.o. :  anglais

Genre :  Drame – Origine :  États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  1 h 42  – Réal. : Dan Gilroy – Dist. :  Columbia Films.

Horaires/Info.
Cineplex

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

The Man Who Invented Christmas

Semaine du 24 au 30 novembre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une partie de la vie de Charles Dickens, auteur de nombreux contes de Noël, compagnons de chevet de notre enfance.

| Primeur |
SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 24 novembre 2017
V.o. :  anglais / Version française
L’homme qui inventa Noël

Genre :  Chronique biographique – Origine :  Canada / Irlande –  Année :  2017 – Durée :  1 h 45  – Réal. : Bharat Nalluri – Dist. :  Entract Films.

Horaires/Info.
Cineplex

Classement
Tout public

Séquences_Web

The Square

Semaine du 24 au 30 novembre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Christian, directeur du Royal-X Museum de Stockholm, engage une agence de marketing afin de concevoir une vidéo promotionnelle pour la nouvelle exposition de l’institution, The Square.

COUP DE CŒUR
| Primeur |

ÉLIE CASTIEL

★★★★

UN HÉROS DE SON TEMPS

Palme d’or au Festival de Cannes 2017, contestée par certains, The Square est avant tout un essai vitriolique qui, par le truchement de la morale du plan, propose une éthique du monde, de la société actuelle, de son égoïsme généralisé, vu pour ainsi dire comme une sorte de vertu en soi.

La charité, le partage, l’entraide ne sont plus à l’ordre du jour. Et l’art est devenu lui aussi une commodité que de nombreux faux artistes s’évertuent à diffuser (et à vendre). Comment reconnaître une véritable œuvre artistique de ce qui ne l’est pas ?

« Palme d’or »
Festival de Cannes 2017

The Square_En salle

Dans l’art, et dans toute activité créatrice, la démocratie n’existe pas puisque l’art, de part sa nature, est un phénomène individuel qui dépend du talent, inné ou parfois acquis, qui ne concerne que l’artiste en question.

Mais le film se moque de l’art contemporain, utilisé à toutes les sauces, ne voulant, la plupart du temps, rien dire. Cette démocratisation de la pensée et de la création a non seulement atteint des proportions hallucinantes, mais a surtout faire ressortir des dérives autrefois insoupçonnées.

Même la performance (comme cet homme-chimpanzé qui ravive l’ère des premiers hommes lors d’un dîner et filmé avec une maestria sans précédent) fait partie de l’art aujourd’hui. En premier, cette longue séquence nous paraît gratuite, mais à bien y penser, Östlund rappelle que le rêve bourgeois est une vraie calamité, et que dans le même temps, les précurseurs de la morale qui crient justice, par exemple envers les immigrés, sont autant petits bourgeois que ceux qu’ils critiquent. Comment alors se retrouver dans cet imbroglio social qui place l’individu dans une sorte d’espace sans issue ?

On retient… la théorie selon laquelle l’Occident  commence
à entrer dans sa phase inévitable de déclin.  Le nouveau
siècle n’a pas fini de nous étonner et de nous angoisser.

The Square, c’est la sculpture d’un carré rempli de gravats, unique pièce dans un espace muséal du rien, aux murs d’une blancheur clinique. C’est incisif, piquant, pince-sans-rire, provocateur, imprévisible et d’une humanité déconcertante. C’est un film qui parle d’aujourd’hui, des hommes et des femmes qui remplissent l’espace terrestre et qui ne savent plus où ils se dirigent. Ça donne froid au dos, mais ça donne aussi l’occasion de réfléchir sur la condition humaine, ne serait-ce que par instinct de survie.

C’est sans aucun doute excessivement démonstratif, comme si les spectateurs, devenus enfants, assistaient à une leçon de morale. C’est là un des quelques bémols d’un film qui tient la route, mais en prenant trop de libertés, risque d’atténuer le propos.

On retient  néanmoins la théorie selon laquelle l’Occident commence à entrer dans sa phase inévitable de déclin. Le nouveau siècle n’a pas fini de nous étonner et de nous angoisser.

Mais heureusement que la présence de l’impeccable et attrayant comédien danois Claes Bang nous sort momentanément de la lucide torpeur ambiante des temps présents.

Sortie :  vendredi 24 novembre 2017
V.o. :  multilingue ; s.-t.a. & s.-t.f.
The Square

Genre :  Comédie dramatique – Origine :  Suède / Allemagne / France / Danemark – Année: 2017 – Durée :  2 h 25  – Réal. : Ruben Östlund – Dist. :  Eye Steel Inc.

Horaires/Info.
Cinéma BeaubienCinéma du Parc Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

 

Séquences_Web

2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.