11 janvier 2018
RÉSUMÉ SUCCINCT
Tueuse à gages pour une famille du crime organisé de Boston, Mary rencontre un jeune garçon qui va changer sa vie.
Réalisation
Babak Najafi
Genre : Gangsters – Origine : États-Unis – Année : 2018 – Durée : 1 h 29 – Dist. : Columbia Pictures.
Horaires&plus
@ Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)
RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans le train qui doit le conduire en direction de l’Hudson Nord, Michael, ex-policier, repère quelques visages familiers mais aussi des inconnus, dont une femme séduisante qui prend place sur la banquette en face de lui. Celle-ci l’aborde et lui lance un dangereux défi qui mettra à l’épreuve ses valeurs enracinées.
Habitué depuis quelques années au genre, Liam Neeson connaît si bien son personnage qu’il donne l’impression de naviguer constamment en eaux calmes. Efficace, il se fait le défenseur de la loi avec une assurance et détermination vertigineuses; charismatique, l’acteur irlandais illumine l’écran de sa présence et ses fans sont prêts à oublier les faiblesses du scénario pour peu que le héros manifeste sa grandeur, sa pugnacité virile et subtile à la fois, sans oublier sa dignité d’Homme.
Mutant européen en terre d’Amérique, Le Catalan (j’allais dire « Espagnol ») Jaume Collet-Serra a choisi le droit chemin en tournant pour l’industrie la plus puissante du monde occidental. En suivant les codes établis du type de films qu’il aborde, le jeune cinéaste, à peine la quarantaine, comprend admirablement bien le cinéma américain grand public et ses multiples fonctionnements. Il ne cède pas devant le prévisible, mais ajoute tout de même une petite touche du vieux continent, parfois difficile à cerner, mais présente.
La mise en scène, alerte, rappelant immanquablement le premier The Taking of Pelham One Two Three (1974) de Joseph Sargent, propose un récit haletant dont les balises illustrent la complexité humaine et la corruption. Rien de nouveau dans tout cela; et même si quelques invraisemblances se faufilent par-ci, par-là, il n’en demeure pas moins que nous suivons avec entrain ces péripéties de voies ferrées.
Réalisation
Jaume Collet-Serra
Genre : Suspense – Origine : États-Unis, France, Grande-Bretagne – Année : 2018 – Durée : 1 h 46 – Dist. : V V S Films.
Horaires&plus
@ Cineplex
Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.
RÉSUMÉ SUCCINCT
En 1971, Ben Bradlee, rédacteur en chef du Washington Post, est informé de l’existence de documents secrets sur l’implication politique et militaire des États-Unis dans la guerre du Vietnam. Comprenant l’énorme impact que peut avoir cette nouvelle pour la relance du journal, il contacte Katharine Graham, l’éditrice, qui tergiverse sur la décision à prendre. Entre-temps, le département américain de la Justice a tôt fait de bloquer la diffusion, par le New York Times, de ces informations considérées comme un risque pour la sécurité nationale.
Dans son autobiographie Personal History, Katherine Graham raconte que lorsqu’elle était étudiante au Vassar College, elle se trouva face à une situation inattendue : comment laver son chandail de laine, devenu crasseux à l’usage? Issue de la riche famille Meyer, elle n’avait jamais eu à laver un seul vêtement de sa vie. Trop timide pour demander à ses camarades comment faire, elle finira par l’amener chez le nettoyeur. Jamais, de son propre aveu, elle n’apprit. C’est cette femme-là, grande bourgeoise maniérée et incertaine, aussi victime de son milieu patricien que de son époque, que nous montre le film de Spielberg. The Post, c’est en effet autant le récit palpitant de l’ascension d’un modeste journal local au rang d’organe de presse national, que celui d’une femme à réaliser son pouvoir. Seule femme aux États-Unis à posséder un journal, Katherine Graham (Meryl Streep) mènera le Washington Post tambour battant, jusqu’à faire tomber un président.
En 1971, les États-Unis envoient des soldats depuis vingt-cinq ans au Vietnam. Daniel Ellsberg (Matthew Rhys), ex-marine travaillant pour le gouvernement, tombe sur une étude réalisée en 1967 prouvant que les gouvernements successifs de Lyndon B. Johnson, John F. Kennedy et Richard Nixon étaient au courant qu’il était impossible de gagner la guerre et que cette dernière se poursuivait, en envoyant toujours plus de troupes, pour sauver la face. Horrifié et dégoûté, l’ancien soldat trouve le moyen de copier les documents et de les faire parvenir au New York Times, qui commence à publier une série de textes. Nixon force alors par une injonction le journal à cesser de publier. C’est alors que le Washington Post, alors en mauvaise situation financière, obtient une copie des documents.
En les publiant, Graham risque de perdre le soutien financier de son journal et de se retrouver en prison, en compagnie de son rédacteur en chef Ben Bradlee (Tom Hanks) et d’une partie de ses journalistes, dont Ben Bagdikian (Bob Odenkirk), qui a obtenu d’Ellsberg les dossier complet sur le Vietnam.
Stephen Spielberg, on le sait, a le sens du timing. Jamais, pourtant, aucun de ses films n’a eu la pertinence historique de celui-ci, alors que les mouvements #Metoo et Timesup ont mis le harcèlement sexuel et la cause des femmes au centre des débats. Le fait que l’administration Trump dénigre systématiquement les média et cherche à remettre en cause la loi américaine sur le libel ou en français « diffamation » (ce qui revient à remettre en cause le premier amendement défendant la liberté de parole) rend The Post doublement pertinent. Triplement même, puisqu’il renvoie au rôle des banques dans le choix du contenu éditorial. Streep et Hanks interprètent leurs personnages avec juste assez de gouaille (Hanks) et de vulnérabilité (Streep) pour faire passer un contenu somme toute aride. La jouissive caméra de Janusz Kaminski fait voyager le spectateur entre les salles de rédaction enfumées, les équipes de montage, les presses et jusqu’aux restaurants chics de l’époque, avec un luxe du détail étourdissant.
Si l’on peut faire une critique au film, c’est de ne pas montrer les conséquences très réelles de l’affaire sur Daniel Ellsberg, qui fera face à 115 ans de prison pour haute trahison, jugement qui sera renversé quand on apprendra que les fameux plombiers du gouvernement Nixon avaient monté un dossier contre lui.
Véritable voyage capsule d’histoire du journalisme, The Post est aussi un plaidoyer passionné pour la liberté de la presse et son importance en démocratie. Les nostalgiques, les féministes, les activistes, les acteurs médiatiques, les historiens, les étudiants et les cinéphiles y trouveront leur compte. Et d’autres, aussi… Beaucoup d’autres, on l’espère.
Réalisation
Steven Spielberg
Genre : Chronique historique – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 1 h 56 – Dist. : 20th Century Fox.
Horaires&plus
@ Cineplex
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.
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