18 janvier 2018
RÉSUMÉ SUCCINCT
Sorti de prison, un ancien contrebandier essaie de refaire sa vie et de se rapprocher de son frère.
RÉSUMÉ SUCCINCT
L’inspecteur « Big Nick » O’Brien et son équipe sont chargés d’arrêter les agissements de The Crew, un gang qui opère dans le blanchiment d’argent, dirigé par un certain Ray Merrimen.
Scénariste de A Man Apart et London Has Fallen, Christian Gudegast fait ses débuts derrière la caméra avec un film de braquage musclé. Copiant lourdement Heat (le chef-d’œuvre de Michael Mann), ce drame policier ne génère aucunement la tension ni la conviction de ce dernier. Ce qu’on a retenu du cinéma de Mann est la fusillade anthologique en pleine rue entre les policiers et les voleurs que le réalisateur cherche ici à reproduire et surclasser dans la scène initiale et surtout finale dans un bouchon routier. Bien que ça pétarade de tout bord, tous côtés et que les éclats fusent de partout, la réalisation et le montage (du vétéran Joel Cox) n’arrivent jamais à rivaliser en intensité avec celle de Heat.
Mais ce qui fait surtout défaut dans ce film raté est de la consistance et de la profondeur dans les personnages. Certes, le Canadien Pablo Schreiber possède une présence à l’écran, mais le duel qu’il livre à Gerard Butler (pas toujours convaincant en policier d’élite au-dessus des lois) sombre parfois dans l’involontairement grotesque. De plus, le film traîne en longueur et semble durer une éternité (140 minutes), ce qui n’aide pas à améliorer le tout y compris lors de l’interminable scène d’attaque qui peine à générer une quelconque tension. Ça, c’est sans compter le twist final à la Soderbergh, aussi peu crédible qu’inutile et qui va à l’encontre de tout ce qui précède.
Réalisation
Christian Gudegast
Genre
Suspense policier
Origine : États-Unis – Année : 2018 – Durée : 2 h 25 – Dist. : V V S Films.
Horaires & plus
@ Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Langage vulgaire)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Des migrants d’Amérique latine franchissent, avec des moyens de fortune, des distances considérables pour atteindre la frontière des États-Unis. Réfugiés au Mexique en attendant de réaliser leur rêve d’une vie meilleure, ils doivent aussi éviter les bandes criminelles qui se dressent sur leur route.
Bien que les questions de l’immigration et de sécurité nationale soient sur toutes les lèvres depuis un certain temps, la situation concrète des migrants demeure une abstraction dont la plupart d’entre nous ont le privilège d’être détachés. C’est ici que Destierros intervient. Le film d’Hubert Caron-Guay accompagne les migrants d’Amérique centrale au cours de leur périple incertain vers les États-Unis et donne par le fait même un aperçu des tribulations auxquelles ils se soumettent dans le fol espoir d’échapper au calvaire de leur pays natal.
Pour traverser le Mexique à partir du Guatemala ou du Honduras, ce sont les trains de cargo qui leur servent de monture; une bête indomptée, imprévisible. C’est la mort qui guette ceux qui ne parviennent pas à y rester accrochés, tandis que ceux qui réussissent à la chevaucher n’ont pas plus de garanties de se rendre à bon port, le chemin étant truffé de bandits et d’agents de la loi corrompus. La situation qui se dessine est un marécage géopolitique où s’entrecroisent migrants, forces policières locales, agents d’immigration et organismes catholiques offrants des refuges temporaires aux déracinées.
Ces séquences de déplacement d’attente qui rappellent par moments l’esthétique urgente des films de Rodrigue Jean (Épopée, L’amour au temps de la guerre civile, pour lequel Caron-Guay fut assistant-réalisateur) sont entrecoupées de scènes en tête-à-tête avec des migrants qui relatent leurs histoires d’une puissance désarmante. Cadrés dans une pénombre anonymisante où l’on peine à les distinguer, ils se mettent à nu en offrant leurs témoignages : ces moments font tomber les préjugés, stéréotypes et idées préconçues qu’on pourrait avoir à leur sujet. Caron-Guay redonne aux migrants — ces hommes et femmes auxquels le discours populaire se réfère comme s’ils formaient un groupe homogène — leur individualité, leur dignité.
Destierros est non seulement à la fine pointe de ce que le documentaire peut être aujourd’hui, mais aussi un exemple emblématique de ce que le documentaire devrait aspirer à être aujourd’hui. Avec ce premier film, Hubert Caron-Guay se hisse parmi les avant-gardes du documentaire contemporain aux côtés des membres du Sensory Ethnography Lab de Harvard, ce groupe qui nous a donné Sweetgrass, Leviathan et Manakamana.
Réalisation
Hubert Caron-Guay
Genre
Documentaire
Origine : Québec [Canada] – Année : 2017 – Durée : 1 h 32 – Dist. : Les Films du 3 mars.
Horaires&plus
@ Cinéma du Parc – Cinémathèque québécoise
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★. Mauvais★★★★½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.
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