11 janvier 2019
Jusqu’à un certain point, nous sortons de cette expérience expérimentale éclaboussés, désorientés, pas vraiment prêts à digérer les contours d’un texte cru, non pas parce qu’il choque les règles de la bienséance, mais plus que tout nous rappelle à l’ordre, à nos pensées, nos fantasmes, nos libertés intérieures les plus profondes.
Stéphane Crête, c’est la dérision, la plume libre, l’écriture magique puisqu’elle se permet d’aller le plus loin possible dans l’âme humaine, dans sa trashitude, ses élans impétueux, ses multiples variations inavouables, ses mensonges et ses trahisons. Mais il a des mots aussi accessibles que monstrueux par leur réalisme. Et mine de rien, à un moment, le spectateur s’habitue à ces échanges hors-normes entre un groupe de comédien(nes) passé(es) maîtres dans l’art de l’absurde. Toutes et tous remarquables.
Oui, c’est du théâtre expérimental qu’il s’agit, mais pas celui des métaphores et des fables contemporaines, mais au contraire, d’un art dramatique qui secoue le quotidien pour mieux le situer. L’époque est celle d’aujourd’hui. Inutile d’essayer de faire un retour en arrière. Ça existait avant, mais on n’en parlait pas. Suite
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