9 mai 2019
| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Martha déménage dans une communauté de retraités. Avec ses nouvelles amies résidentes Sheryl, Olive et Alice, elle fonde une équipe de cheerleading, prouvant qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves!.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019
Réal.
Zara Hayes
Origine(s)
Grande-Bretagne
États-Unis
Année : 2019 – Durée : 1 h 32
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Poms : La grande compétition
Genre(s)
Comédie dramatique
Dist. @
Les Films Séville
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cineplex
| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
La vie de Joan Stanley, qui détient le record d’années de service en tant qu’espionne du KGB.
Le monde du cinéma a récemment commencé à utiliser ses actrices du troisième âge. La France avec Catherine Deneuve et Charlotte Rampling, les États-Unis avec Meryl Streep et Jane Fonda et la Grande-Bretagne avec les Dames Helen Mirren et Judi Dench. À 84 ans, Judi Dench est la senior de ce groupe sélect d’actrices au sommet de leur art.1 Dans Red Joan, elle interprète un rôle qui semblerait taillé pour son talent, celui de Joan Stanley, une britannique employée dans un centre de recherche qui fournira pendant des décennies l’Union soviétique en secrets militaires sur la fabrication d’une bombe atomique. Alors qu’elle est interrogée par les services secrets britanniques, l’octogénaire revit ses années de jeunesse et son amour avec Leo (Tom Hughes), le jeune communiste qui l’entraînera à trahir son pays.
Le film s’inspire du roman éponyme de Jenny Ronney, lui-même puisant ses sources dans la vie de l’espionne anglaise Melita Norwood. Les spectateurs patients trouveront un dilemme intrigant au centre de cette histoire d’espionnage arrachée à l’actualité. S’il est assez facile de condamner Joan au premier abord, plus on en apprend sur elle, plus elle devient sympathique. Profondément attachée à une souche idéaliste du communisme, elle ne cherche qu’à uniformiser la balance du pouvoir des deux côtés du Rideau de Fer. « Si tout le monde sait comment fabriquer une bombe », raisonne-t-elle, « tout le monde aura trop peur des représailles pour en faire exploser une. »
Du coup, les scènes de conversation remplacent souvent les moments où pourraient retentir des explosions. Au lieu de meurtres, on assistera à des trahisons. Et au lieu de réponses faciles, il y aura des interrogations complexes et nuancées, ce qui constituera un délice pour certains spectateurs.
Jouant le rôle d’une femme dont la politique enflammée s’est refroidie après plusieurs décennies d’une vie ordinaire, Dame Dench, comme toujours, est magnétisante à l’écran. Mais elle est sous-utilisée, ses scènes se déroulant majoritairement dans des salles d’interrogatoire ternes ou autour de sa maison de banlieue. Pendant ce temps, Sophie Cookson, qui interprète la jeune Joan vêtue de superbes costumes d’époque, tient la plus grande partie de l’action : elle brandit des pancartes lors de rassemblements politiques, apprend à échapper aux autres espions grâce à des ruses utilisant habilement la mentalité des hommes de l’époque (une boîte de serviettes sanitaires constituera son instrument d’espionnage de choix), et a des relations passionnées avec des hommes convaincus du bien-fondé humaniste de leurs attachements politiques.
Le choix chromatique et le traitement visuel (surtout en ce qui a trait aux détails de guerre) ressemblent fortement à The Imitation Game, cependant dépourvu de la sauce homosexuelle qui rendait ce dernier film si merveilleusement troublant. On peut cependant admirer Trevor Nunn d’avoir réalisé un film d’espionnage dépourvu de poursuites ou de fusillades. Du coup, les scènes de conversation remplacent souvent les moments où pourraient retentir des explosions. Au lieu de meurtres, on assistera à des trahisons. Et au lieu de réponses faciles, il y aura des interrogations complexes et nuancées, ce qui constituera un délice pour certains spectateurs.
1 Allez voir Deneuve dans La dernière folie de Claire Darling de Julie Bertuccelli si avez (encore) besoin d’être convaincu.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019
Réal.
Trevor Nunn
Origine(s)
Grande-Bretagne
Année : 2018 – Durée : 1 h 41
Langue(s)
V.o. : anglais
Red Joan
Genre(s)
Drame d’espionnage
Dist. @
Métropole Films
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
| PRIMEUR |
Semaine 19
Du 10 au 16 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Phyllis Lambert, Blanche Lemco van Ginkel, Cornelia Hahn Oberlander et Denise Scott Brown : Chacune est reconnue pour ses nombreuses réalisations en architecture, urbanisme et architecture de paysage depuis plus de six décennies. Elles ont inspiré des générations de professionnels.
Une vieille dame franchit une porte placée dans une haute haie. Une autre plus jeune se promène en salopette bleue et photographie des pierres grises. Une troisième, avec son mari, bloque, par leur étude en 1960, la construction d’une autoroute urbaine qui aurait détruit un vieux quartier défraîchi d’une métropole. La quatrième photographie Las Vegas et son caractère kitsch et l’inscrit ainsi dans la modernité. Voilà quatre portraits individualisées que présente Joseph Hillel dans ce documentaire inspirant.
Blanche, Cornelia, Phyllis et Denise, venues de milieux très différents, ont agi et agissent encore dans la construction d’immeubles majeurs, la reconfiguration de quartiers et l’imbrication de beaux espaces verts. Déjà reconnu pour sa coréalisation avec Patrick Demers d’un portrait sur Mies Van Der Rohe et sa station-service de l’Ile-des-Sœurs, Hillel et son coscénariste Bruno Baillargeon alternent, avec bonheur, les entrevues in situ de ces personnes et les archives personnelles ou télévisuelles où par exemple, l’animateur Peter Gzowski dialogue à la CBC avec Phyllis Lambert. Hillel réussit un survol éclairant de l’arrivée de ces femmes dans des universités et des professions où elles ont pris, comme il se doit, leurs places.
L’épisode du prix Pritzker (le Nobel d’Architecture) non donné conjointement au couple Venturi-Scott Brown alors que Robert Venturi l’avait fortement demandé, laisse encore un goût amer. Présenté en première aux RIDM puis dans une séance spéciale au FIFA, ce long métrage sur ces artistes toujours passionnées pourra servir à plusieurs de porte d’entrée pour mieux apprécier l’évolution sociale et esthétique depuis la Seconde Guerre mondiale.
Hillel réussit un survol éclairant de l’arrivée de ces femmes dans des universités et des professions où elles ont pris, comme il se doit, leurs places.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 10 mai 2019
Réal.
Joseph Hillel
Origine(s)
Québec [ Canada ]
États-Unis
Année : 2018 – Durée : 1 h 2021
Langue(s)
V.o. : multilingue / s.-t.a. & s.-t.f.
City Dreamers
Genre(s)
Documentaire
Dist. @
Maison 4tiers
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien – Cinéma du Musée
Cinéma du Parc – Cinémathèque québécoise
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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