En salle

Happy Face

9 novembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
Stanislas, 19 ans, est laissé à lui-même lorsque sa mère est hospitalisée. Terrorisé par la maladie, il se couvre le visage de bandages et intègre clandestinement un atelier de soutien aux patients défigurés qu’il poussera à se révolter contre le conformisme de la société.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★ ½

JEU DE MASQUES

La présence dignement unificatrice de Debbie Lynch-White (La Bolduc) qu’on aurait voulu entendre parler français, ne serait-ce que dans quelques répliques, gratifie le film de son aura magnifique, humaniste, vulnérable malgré son travail de thérapeute, signant ici une de ses meilleures performances.

Alexandre Franchi propose un second long métrage étonnamment maîtrisé, ne cachant pas son petit budget de production; et c’est sans doute dans cette démarche difficilement gérable que le film gagne en crédibilité.

Et puis, Happy Face, titre paradoxal, confondant, une
aventure du regard. Celui posé par les spectateurs, habitués
aux images léchées, pittoresques, souvent superficielles,
celles qui refont la réalité pour mieux la redéfinir, utopique.

Les apparences, la beauté, les règles de l’attirance, une société qui ne jure (et ne juge) que par le concept du beau (donc du jeune, par défaut). Et face à cela, la découverte de quelques personnages en quête de bonheur, aussi éphémère soit-il. Et la possibilité pour un cinéaste de situer la carte du tendre dans un environnement lugubre et ô combien sain dans ce qu’il a offrir comme morale de vie et vision du monde.

Et puis, Happy Face, titre paradoxal, confondant, une aventure du regard. Celui posé par les spectateurs, habitués aux images léchées, pittoresques, souvent superficielles, celles qui refont la réalité pour mieux la redéfinir, utopique.

C’est aussi un film sur la réalité physique de l’individu, sur ses multiples mutations, ses innombrables transformations, ses masques imposés. Le récit ne suit pas toujours une logique, mais demeure sensible et fidèle à sa proposition première, idée noble, humaniste et rebelle à la fois, faisant triompher la diversité dans son approche la plus inconditionnelle. Dans un sens, il s’agit d’un film politique, dont on se souviendra longtemps de ses acteurs non professionnels, des laissés-pour compte, tous épatants… qui réclament eux aussi un terrain de vie. Quant à Robin L’Humeau, chapeau pour son intrusion dans un espace social qui n’est pas le sien

Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
V.o. anglais ; s.-t.f.
Happy Face : La tyrannie de la beauté

Réal.
Alexandre Franchi

Genre : Drame – Origine : Canada
Année : 2018 – Durée : 1 h 37

Dist.
Maison 4/3

Info. @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

Last Letter

8 novembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
Remplaçant sa sœur qui vient de mourir, Yuan Zhilan participe à des retrouvailles d’anciens élèves où elle revoit une ancienne flamme du lycée.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
mandarin ; s.-t.a. & chinois
Nĭh hăo, Zhïhué

Réal.
Iwai Shunji

Genre : Drame – Origine : Chine
Année : 2018 – Durée : 1 h 55

Dist.
n.d.

Info. @
Cineplex

Classement
En attente

 

 

Le grand bain

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★ ½

LE CRITIQUE A AUSSI LE DROIT
DE SE LAISSER ÉMOUVOIR

Bizarre ! Depuis le #MoiAussi récent, les revendications sur les médias sociaux se sont multipliées, mais pas autant dans le cinéma. Gilles Lellouche, après son premier long solo satisfaisant Narco (2004), préfère parler des tourments de l’homme ; il signe ici son opera prima, premier essai qui lui ouvre grande la porte du grand public et de certains médias. Film rassembleur, Le grand bain est avant tout une théraphie de groupe, un clan d’hommes réunis sous le même toit aquatique (une piscine municipale locale) pour participer aux Olympiades de la nage synchronisée masculine.

Film également choral dans un sens, ces destins croisés montrent des individus masculins en détresse morale, sexuelle, existentielle. Se dépasser, aller plus loin, tenter de comprendre les vrais enjeux du couple. Savoir vivre et laisser vivre. Se retrouver, se trouver… et surtout lorsque certains n’ont pas de boulot ou l’ont perdu.

Les dialogues, télégraphiés, sont taillés de pierres fines. Solides, sympa, censés rejoindre la majorité des spectateurs, réfléchis sans être intellectuels, parfois un peu trop poussifs. En somme : épater la galerie, mais sans arrière-pensée. Bon rythme, cadence parfaite. Un peu long comme film, mais divertissant à souhait. On soulignera que Le grand bain est une nouvelle catégorie de film hexagonal qui tente par tous le moyens d’équilibrer les rapports entre hommes et femmes… mais aussi ceux dont on ne parle pas assez souvent, les enfants. Ils sont eux aussi leurs mots à dire et leurs maux à exprimer. Mais plus que tout, il se situe là où la vision des choses et du monde du réalisateur se joint au récit. Parfois ce n’est pas trop évident dans le cas de ce Grand bain, mais bon.

Gilles Lellouche confirme que derrière l’objectif de la caméra,
il peut se nourrir d’images saines, de gestes touchants et de récits
ludiques et graves à la fois. Le critique finit par céder à ces deux
heures de bonheur franc. Pourquoi pas ?

Gilles Lellouche n’est pas présent devant la caméra, acte d’humilité que nous apprécions sincèrement. Il semble avoir une confiance aveugle en la personne de Viginie Efira, à la sexualité ambigüe, mais qui disparaît du récit fort longtemps pour réapparaître de nouveau. Idem pour Leila Behti, commédienne épatante, que dire de plus. Essentielle dans le cinéma français d’aujourd’hui qui, quoi qu’en en dise, respecte magnifiquement bien les règles de l’intégralité multiculturelle. Sans oublier un groupe d’hommes magnifiques dans leurs faiblesses, qu’ils essairont de contourner. Tous de acteurs formidables : Amalric, Poelvoorde et les autres.

Gilles Lellouche confirme que derrière l’objectif de la caméra, il peut se nourrir d’images saines, de gestes touchants et de récits ludiques et graves à la fois. Le critique finit par céder à ces deux heures de bonheur franc. Pourquoi pas ?

Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
V.o. français ; s.-t.a.
Sink or Swim

Réal.
Gilles Lellouche

Genre : Drame– Origine : France
Année : 2018 – Durée : 2 h 03

Dist.
MK2 / Mile End

Info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
 Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

Nos batailles

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
Olivier est chef d’équipe au sein d’une grande entreprise de vente en ligne. Entièrement dévoué à son travail, il se bat quotidiennement pour améliorer la qualité de vie des employés. Un jour, alors qu’il n’avait rien vu venir, sa femme Laura le quitte sans explications.

LE FILM DE LA SEMAINE
| Jean Beaulieu |

★★★ ½

PÈRE COURAGE

Auteur d’un premier film bien reçu par la critique (Keeper, inédit au Québec), Guillaume Senez mène son second projet sur deux fronts : celui illustrant la vie professionnelle du héros, contremaître dans un entrepôt de commerce en ligne, et celui évoquant son rôle de père de famille un peu dépassé par l’absence de sa femme, mère de ses deux enfants, qui, épuisée par le train-train de sa vie, a abandonné le foyer sans prévenir.

Le volet usine du film se révèle toutefois moins convaincant que le volet intime et familial (malgré la scène finale, d’une joliesse appuyée avec son ton bon enfant). Cinéaste de gauche de son propre aveu, Senez dépeint un milieu de travail qui frôle parfois la caricature et le manichéisme (méchants patrons, ouvriers valeureux), sans compter l’utilisation de certaines ellipses commodes (pourquoi la directrice des ressources humaines a-t-elle été licenciée ?) pour faire avancer le récit.

En revanche, autant la vision du monde du travail apparaît-elle schématisée, autant la portion familiale de l’intrigue offre quantité de demi-teintes et complexité des caractères, notamment par son étude des schèmes familiaux répétés d’une génération à l’autre. Le portrait attachant de cette famille frappée d’un électrochoc est mené avec une rare finesse et beaucoup d’à-propos, notamment grâce à une caméra nerveuse, collée aux personnages, que ne renieraient pas les frères Dardenne.

Le portrait attachant de cette famille frappée d’un électrochoc
est mené avec une rare finesse et beaucoup d’à-propos,
notamment grâce à une caméra nerveuse, collée
aux personnages, que ne renieraient pas les frères Dardenne.

Tel un Mike Leigh wallon, le réalisateur a eu recours à de nombreuses répétitions improvisées avec ses comédiens, laissant à chacun le soin de bien construire son personnage. D’où un rendu des dialogues fort naturel, y compris chez les deux acteurs enfants (Basile Grunberger et Lena Girard Voss, magnifiques). Romain Duris se tire très bien d’affaire dans le rôle d’un travailleur droit et d’un père maladroit, qui ferait tout pour ses ouailles. La présence de Laetitia Dosch (Jeune Femme) en sœur extravertie et de Laure Calamy (Mademoiselle de Joncquières) en collègue syndicaliste candide et compréhensive apportent un comic relief bienvenu dans ce drame domestique et social.

Dans la dernière édition du festival CINEMANIA, on ne recensait pas moins de trois films (outre Nos Batailles, il y avait aussi Amanda de Mikhaël Hers avec Vincent Lacoste et C’est ça l’amour de Claire Burger avec Bouli Lanners) qui gravitaient autour du thème de la prise en charge par un homme d’enfants ou d’adolescents après la disparition de la mère (qui, dans les trois cas, relève d’une circonstance différente). Il faut croire que ce fait de société préoccupe de plus en plus les cinéastes. Et faut-il voir à travers ces personnages de père courage un hommage in abstentia aux mères et à leur résilience à concilier travail et famille ?



Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
V.o. français

Réal.
Guillaume Senez

Genre : Drame – Origine : France / Belgique
Année : 2018 – Durée : 1 h 38

Dist.
Axia Films

Info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

Overlord

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
En 1944, à la veille du débarquement, des soldats de l’armée de l’air américaine échappent de justesse à la mort et sont parachutés en France, derrière les lignes ennemies. À leur arrivée dans le pays occupé par les Allemands, ils découvrent un immense laboratoire clandestin dans lequel les nazis mènent des expériences scientifiques secrètes.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
V.o. anglais / Version française
Overlord

Réal.
Julius Avery

Genre : Suspense d’épouvante – Origine : États-Unis
Année : 2018 – Durée : 1 h 50

Dist.
Paramount Pictures

Info. @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Horreur ]

 

The Girl in the Spider’s Web

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

 SYNOPSIS SUCCINCT
La jeune pirate informatique Lisbeth Salander et le journaliste Mikael Blomkvist se retrouvent pris dans une toile d’espions, de cybercriminels et de responsables gouvernementaux corrompus
.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
V.o. anglais / Version française
Millénium : Ce qui ne me tue pas

Réal.
Fede Alvarez

Genre : Suspense d’espionnage – Origine : États-Unis [et al.]
Année : 2018 – Durée : 1 h 55

Dist.
Columbia Pictures

Info. @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

 

Thugs of Hindostan

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
Au 18ème siècle, la British Navy est confrontée à Khudabaksh, un pirate des mers qui se bat pour libérer son pays. Les anglais, ne sachant comment l’affronter, font appelle à un autre forban, Firangi Mallah.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
V.o. hindi ; s.-t.a.
Hindustaan Ke Thags

Réal.
Vijay Krishna Acharya

Genre : Aventures épiques – Origine : Inde
Année : 2018 – Durée : 2 h 44

Dist.
Imtiaz Mastan

Info. @
Cineplex

Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

 

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