En salle

Virus tropical

31 janvier 2019

| PRIMEUR |
Semaine 05
Du 1er au 7 février 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Née d’un père prêtre et d’une mère qui ne peut plus avoir d’enfants, Paola grandit entre l’Équateur et la Colombie dans une famille haute en couleurs. Entourée de personnalités féminines fortes, elle développe une vision du monde singulière et trouve peu à peu sa place dans un monde qui ne l’attendait pas. Adapté de la bande dessinée de Powerpaola.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★★

FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS

L’ARTISTE DE BANDES DESSINÉES POWERPAOLA Paola Gaviria) a une imagination fertile. Son roman autobio(graphique) respire quelque chose qui relève de l’aventure humaine, et plus particulièrement de ce qui mène de la naissance à la maturité, tout en soulignant la richesse du dessin. Pour une raison qui nous échappe, ou plutôt si, en ce qui touche la narration, on peut penser au récent Roma d’Alfonso Cuarón qui, lui, opte pour des personnages réels.

Quoi qu’il en soit, Santiago Caicedo a eu la main heureuse dans cette adaptation, apparemment, porteuse de nombreuses années de travail et qui constitue son premier long métrage. Humour, cynisme, tendresse, condition des femmes dans une Amérique latine encore et toujours machiste, réflexion sur la religion; mais le tout assaisonné d’une approche décomplexée qui s’en fiche de la morale. C’est alerte, sur le qui-vive, spontané et peut se targuer de posséder un dialogue magnifiquement maîtrisé où le pince-sans-rire sert de liaison entre deux générations. Film-culte sans aucun doute, on a droit aux comportements les plus conventionnels d’une génération qui ne cesse de changer et, justement, aux soudaines transformations qui refondent aussi le langage. Si on possède la langue espagnole, les échanges verbaux et ce qu’on appelle communément les one-liners sont d’une originalité à la fois spirituelle et provocante, défiant toutes conventions établies.

Mais derrière ce tableau familiale, une âme latino-américaine qui prend conscience du reste de l’Occident en adaptant certaines de ces coutumes d’ailleurs; mais tout en conservant quelque chose qui appartient à l’ADN de ce continent qui vibre sans cesse. Drolatique, surprenante, attachante, la classe moyenne équatorienne n’aura jamais été aussi proche des rapports entre individus et enjeux psychologiques.

Si on possède la langue espagnole, les échanges verbaux
et ce qu’on appelle communément les one-liners
sont d’une originalité à la fois spirituelle et
provocante, défiant toutes conventions établies.

Sortie
Vendredi 1er février 2019

FICHE TECHNIQUE

Réal.
Santiago Caicedo

Origine(s)
Colombia

Équateur

Année : 2017 – Durée : 1 h 37

Genre(s)
Drame historique

Langue(s)
V.o. : espagnol ; s.-t.f.
Vírus tropical

Dist. @
Cinémathèque québécoise
[ Ikkis Films / Timbo Estudio ]


Classement
Interdit aux moins de 14 ans

Info. @
Cinémathèque québécois

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Wonders of the Sea

| PRIMEUR |
Semaine 05
Du 1er au 7 février 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Sur une période de trois ans, des Fidji aux Bahamas, Jean-Michel Cousteau, ses enfants Céline et Fabien et leur équipe, nous entraînent dans un voyage inédit à la découverte des océans, pour en apprendre plus sur les menaces qui pèsent sur la mer.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
Vendredi 1er février 2019

FICHE TECHNIQUE

Réal.
Jean-Michel Cousteau
Jean-Jacques Mantello

Origine(s)
Grande-Bretagne
France

Année : 2017 – Durée : 1 h 22

Genre(s)
Documentaire

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Merveilles des mers

Dist. @
TVA Films


Classement
Tous publics

Info. @
Cineplex

Belle et Sébastien 3 : Le dernier chapitre

24 janvier 2019

| PRIMEUR |
Semaine 04
Du 25 au 31 janvier 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
En 1948, à Saint-Martin, Sébastien habite un refuge de montagne avec César, un berger qui l’a recueilli quand il était bébé. Le garçon adore sa chienne Belle, maintenant mère de trois chiots qui grandissent rapidement. L’heureuse maisonnée est soudainement bouleversée par l’arrivée d’un inconnu qui affirme être le véritable propriétaire de Belle. Suite

Des histoires inventées

| PRIMEUR |
Semaine 04
Du 25 au 31 janvier 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
André Forcier est un cinéaste québécois indépendant dont le travail a été récompensé par le Prix du gouverneur général en 2010. Artiste libre adepte du réalisme magique, il expose entre autres sa philosophie de création et sa vision du rôle du 7e art.
Suite

Destroyer

| PRIMEUR |
Semaine 04
Du 25 au 31 janvier 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
La détective Erin Bell a dans le passé infiltré un gang du désert californien, ce qui a eu des conséquences dramatiques. Lorsque le chef de la bande réapparaît, elle doit fouiller dans le passé pour se défaire de ses démons. Suite

Hale County This Morning, This Evening

| PRIMEUR |
Semaine 04
Du 25 au 31 janvier 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Tourné sur près de cinq ans dans une petite ville d’Alabama, le film tourne le dos à toute convention documentaire au profit d’une approche sensorielle et lyrique fondée sur la captation d’instants de la vie quotidienne.


Sans
commentaires

Sortie
Vendredi 25 janvier 2019

FICHE TECHNIQUE

Réal.
RaMell Ross

Origine(s)
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 1 h 16

Genre(s)
Documentaire

Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f.
Hale County ce matin, ce soir

Dist. @
Eye Steel Film


Classement
En attente

Info. @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise

La grande noirceur

| PRIMEUR |
Semaine 04
Du 25 au 31 janvier 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
En temps de guerre mondiale, Philippe, un déserteur québécois trouve refuge dans l’ouest américain en participant à des concours d’imitation de Charlie Chaplin. La rencontre de personnages sous l’emprise d’une folie destructrice propre en ces temps chaotiques, fera du retour de Philippe à la maison un parcours initiatique halluciné.


Coup de cœur
| Élie Castiel |

★★★★ ½

JEUX DE PISTE

OCTROYONS À MAXIME GIROUX LA PLACE QU’IL MÉRITE dans notre cinématographie. Depuis ses débuts, dont Jo pour Jonathan constitue une œuvre phare, le (toujours) jeune cinéaste ne cesse d’expérimenter avec la forme, entre l’essai personnel et la fiction plus accessible, mais non moins empreinte d’originalité (Félix et Meira). Avec La grande noirceur, il retourne à ces moments dans la vie d’un cinéaste où l’expérimentation aussi narrative que formelle et politique soulève des questions sur le 7e art. Discipline du mouvement que Giroux illustre par des scènes qui, tout en paraissant individuelles, tendent à se rencontrer dans ce qu’on pourrait définir comme « dénominateur commun de la mémoire » Tout ici revendique l’appropriation du souvenir, la majestuosité et le fantastique de l’avant, de ces empreintes laissées par-ci, par-là, défiant le temps, mais également, tout aussi résignées à devenir des victimes. Véritables martyrs de l’intemporalité.

Lucide, transparent lorsqu’il faut l’être, transcendant lorsque le cinéma l’exige, autoreflexif dans ces rares moments où le cinéma est pris comme un jeu de miroirs, Maxime Giroux répond magnifiquement bien à une exigence rare de nos jours. À quelque chose qui a à voir avec un engagement moral aux images en mouvement et, ultimement, à la vie.

Par moments, le film paraît vidé de sens, et c’est justement lorsque cette sensation se pose sur notre regard que le tout prend forme. Oui, effectivement, La grande noirceur, titre aussi significatif que virulent, est une ode à la fabrication des cadres, des plans, des images qui ne cessent d’envahir nos vies. La grande noirceur, une sensation, ou bien encore ce vide existentiel qui consiste en une accumulation d’errements (comme ceux perpétrés par le personnage principal incarné par un Martin Dubreuil illustre et hors-du-temps) incessants, comme la vie ne devrait être après tout que voyages.

Il y a du Federico Fellini circassien, du Stanley Kubrick farfelu, du Terrence Malick désertique et des références cinéphiliques autres qu’on se permet de réaliser pour soi-même, pour le métier artistique qu’on excerce. Mais aussi pour laisser des traces indélibiles dans la culture cinématographique québécoise.

Lucide, transparent lorsqu’il faut l’être, transcendant lorsque le cinéma l’exige, autoreflexif dans ces rares moments où le cinéma est pris comme un jeu de miroirs, Maxime Giroux répond magnifiquement bien à une exigence rare de nos jours. À quelque chose qui a à voir avec un engagement moral aux images en mouvement et, ultimement, à la vie.

Sortie
Vendredi 25 janvier 2019

FICHE TECHNIQUE

Réal.
Maxime Giroux

Origine(s)
Québec [ Canada ]

Année : 2018 – Durée : 1 h 34

Genre(s)
Fable dramatique

Langue(s)
V.o. : français, multilingue ; s.-t.a. & s.-t.f.
The Great Darkened Days

Dist. @
FunFilm


Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

Info. @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma Moderne
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

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