14 mars 2019
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Apprenant qu’il va bientôt mourir, un jeune musicien décide de passer le temps qu’il lui reste à trouver un homme pour la femme qu’il aime.
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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Gavin Lin
Origine(s)
Taïwan [ Chine ]
Année : 2018 – Durée : 1 h 48
Genre(s)
Drame romantique
Langue(s)
V.o. : mandarin / s.-t.a.
Bi bei shang Gèng bei shang de Gù Shi
Dist. @
Eye Steel Film
—
Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
Info. @
Cineplex
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Claude et Marie Verneuil font face à une nouvelle crise. Leurs quatre gendres sont décidés à quitter la France avec femmes et enfants pour tenter leur chance à l’étranger. Pendant ce temps…
Mais quelle mouche a piqué ces quatre couples? Est-ce vraiment mieux ailleurs? Oui, les Français peuvent être racistes; mais honnêtement, à voir de près, ceux venus d’ailleurs ne le sont-ils pas tout autant?
Efficacement drôle.
Dans l’Hexagone, la première partie fut un grand succès aux guichets car, au fond, les Français de souche (blancs, catholiques) raisonnent lorsqu’on leur montre la vérité en face, du moins dans le cas de la majorité. Une parenthèse : à bien y penser, la France est l’un des pays les plus accueillants du monde – voyez dans la politique, les médias, la culture – Certains pays que je ne citerai pas devraient le prendre en exemple. Fin de la parenthèse. Plus réussie que la première partie, lourde, prévisible, gags et dialogues éculés, Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu? bénéficie de la présence des mêmes acteurs, étonnamment encore jeunes, mais profitent surtout d’un scénario axé sur ls enjeux d’aujourd’hui, l’immigration, les minorités sexuelles, l’économie, Marcon bien sûr, la fin des idéologies et une France un peu bonne enfant qui fait encore son charme malgré tout. Les gilets jaunes sont venus après. Mais aussi un pays divisé, résultat probant à chaque élection. Où est l’esprit cartésien français qui se démarque des autres pays? Il y a eu Charlie Hebdo, le marché Hyper Cacher, Nice… À quels saints se vouer? Absents des conversations ou plutôt dits en sous-entendus. Mais toujours est-il que nous assistons à un cours de sociopolitique 101 qui nous fait tout de même réfléchir le temps que dure la projection. Et quand c’est dans la bonne humeur et qu’on nous présente à deux reprises un gros jambon et des verres de rouge, ce n’est pas de refus. Aller s’installer à l’étranger? Mais quelle mouche a piqué ces quatre couples? Est-ce vraiment mieux ailleurs? Oui, les Français peuvent être racistes; mais honnêtement, à voir de près, ceux venus d’ailleurs ne le sont-ils pas tout autant? Efficacement drôle.

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Philippe de Chauveron
Origine(s)
France
Année : 2018 – Durée : 1 h 39
Genre(s)
Comédie
Langue(s)
V.o. : français / s.-t.a.
Serial Bad Weddings 2
Dist. @
A-Z Films
—
Classement
Tous publics
Info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Tourmenté par des cauchemars violents associés à treize tableaux de maîtres, le réputé psychothérapeute Ruben Brandt décide de s’en emparer pour que cessent enfin ses nuits mouvementées.
Disons-le tout de suite, les trente premières minutes du premier opus d’animation du hongrois Milorad Krstic sont un pur plaisir de cinéphile. Prenez Trinity dans Matrix (1997) et ses improbables cabrioles, couplez-là à un thérapeute milliardaire hanté par ses rêves et à un policier expert en art, introduisez-les dans un film de gangsters à la Tarantino, ajoutez-y les chefs-d’œuvre picturaux des plus grands musées du monde et mêlez le tout à une histoire d’espionnage issue de la guerre froide. Tout cela au sein d’une esthétique à la Picasso. Vous y êtes? Étonnement, cela fonctionne, au moins au début. On ne peut manquer d’être fasciné par l’esthétique du film, ses visages dotés de trois yeux, d’une oreille supplémentaire ou dessinés en deux dimensions. La texture du dessin est d’un grand raffinement et le genre film noir est très bien rendu par une atmosphère un peu glauque, typique des films est-européens. C’est amusant, pour un temps.
L’histoire n’est pas un récit mais un échafaudage branlant sur lequel Krstic peut accrocher ses images, une série de références aux peintres et aux réalisateurs qui l’ont inspiré. Celles à Pulp Fiction et à Matrix y sont évidentes, mais il y a beaucoup d’autres, en succession si rapide qu’elles étourdissent davantage qu’elles fascinent.
Puis, un peu comme dans Isle of Dogs (2018) de Wes Andersen, le spectateur éventuellement saturé d’une esthétique par trop omniprésente (l’Olympia de Manet ou un portrait de Vélasquez refaits façon cubiste, c’est vraiment trop), essaie de se raccrocher au récit, enchevêtrée et surréaliste. Ruben Brandt le collectionneur est un célèbre psychanalyste qui, aux prises avec ses démons œdipiens, tente de résoudre ses drames intérieurs à l’aide de cambrioleurs endurcis. Le visionnement devient à la limite un jeu pour reconnaître les centaines d’œuvres représentées. L’histoire n’est pas un récit mais un échafaudage branlant sur lequel Krstic peut accrocher ses images, une série de références aux peintres et aux réalisateurs qui l’ont inspiré. Celles à Pulp Fiction et à Matrix y sont évidentes, mais il y a beaucoup d’autres, en succession si rapide qu’elles étourdissent davantage qu’elles fascinent.
Un « gendarme et voleurs », vêtu de parements royaux et habité par l’ombre du docteur Freud, donc. Si vous aimez la joaillerie animée, allez-y voir!

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Milorad Krstic
Origine(s)
Hongrie
Année : 2018 – Durée : 1 h 34
Genre(s)
Animation
Langue(s)
V.o. : anglais
Ruben Brandt, a gyűtjő
Dist. @
Métropole Films
—
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
Info. @
Cinéma du Parc
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Presque chaque jour, Peipei, 16 ans, traverse la frontière entre la Chine et Hong Kong, où se trouve l’école qu’elle fréquente. Mais l’adolescente caresse un rêve qui pourrait lui occasionner des surprises.
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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Bai Xue
Origine(s)
Chine
Année : 2018 – Durée : 1 h 39
Genre(s)
Drame
Langue(s)
V.o. : cantonais, mandarin / s.-t.a. & chinois
Guo Chun Tian
Dist. @
Imtiaz Mastan
[ Eye Steel Film ? ]
—
Classement
Tous publics
Info. @
Cineplex
| PRIMEUR |
Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Avec l’aide de ses parents, June, une fillette à la créativité débordante, imagine un parc d’attractions magique dirigé par ses animaux en peluche et construit des maquettes de manèges toutes plus originales les unes que les autres.
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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
David Feiss
Origine(s)
États-Unis
Espagne
Année : 2019 – Durée : 1 h 25
Genre(s)
Animation
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Le parc des merveilles
Dist. @
Paramount Pictures
—
Classement
Tous publics
Info. @
Cineplex
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Semaine 11
Du 15 au 21 mars 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
De son domicile de Jaffa, en Israël, Ziva Postec se remémore sa collaboration, à titre de chef monteuse, à la production du documentaire Shoah, du réalisateur Claude Lanzmann. Il lui aura fallu six années, de 1979 à 1985, pour arriver à synthétiser, à partir de quelque 350 heures de prises de vue, les entrevues réalisées avec des survivants et des témoins de l’Holocauste.
Simplicité. Imagination. Sens de l’observation et de ce que l’on doit retenir ou pas au montage. Des moments où règne aussi l’incertitude, le désarroi. Supporter les sautes d’humeur d’un grand réalisateur, individu pas toujours commode, exigeant, égocentrique et peut-être ainsi car c’est souvent cela qui mène à la création.
Le film récent de Catherine Hébert (Carnets d’un grand détour, 2012) est bouleversant. Non seulement dû à son sujet, mais plus que tout, parce qu’il s’incruste intimement, mais avec pudeur, dans la vie d’une femme, monteuse de métier qui, avec ce qui semble son premier essai, et pas le moindre, dans le genre documentaire, s’attache au sujet, le comprend car elle-même issue de ce peuple de la mémoire. Elle dira qu’à un moment, alors en Israël, elle ne voulait plus être juive et avait décidé d’aller en France et, bien entendu d’apprendre la langue.
Comme professeur, c’est Isabelle, le roman d’André Gide, qui l’a introduit aux mots de Molière. Plus tard, un hasard la conduit dans le monde du cinéma, comme monteuse. Aujourd’hui, elle continue ce métier en Israël. Elle croit encore au judaïsme, non pas comme religion organisée, mais comme philosophie. C’est sans doute cela, inconsciemment, qui l’a menée à réussir un montage aussi adroitement efficace dans sa continuité dans ce film majeur du 20e siècle, Shoah, de Claude Lanzmann.
Avec Ziva Postec… Catherine Hébert démythifie l’excercice du montage en le situant parmi les actes nobles et bien sûr essentiels de la production cinématographique malgré, parfois, les risques encourus. Avec Postec comme sujet, elle ne fait que ratifier avec force et embellie sa belle proposition.
Mais il y a aussi Catherine Hébert qui se penche sur cette femme remarquable. Les plans choisis, en dehors des quelques têtes parlantes, fort intéressantes, soulève en filigrane, par association d’idées, le passage entre la pellicule, le 35 mm et les nouvelles formes de tournage, sans nécessairement les montrer. Mais Ziva Postec : La monteuse derrière le film Shoah est aussi un geste d’amitié, une tendre association entre une réalisatrice et une monteuse. Quel beau travail d’Annie Jean, agissant en tant que monteuse d’Hébert, comme une mise en abyme physique, totalement inspirée par le sujet.
Et puis, quelque chose de brillant dans les mots de la principale intéressée : pour Ziva Postec, travailler avec Claude Lanzmann, c’était aussi sentir le pouvoir immense de son métier, particulièrement lorsqu’on apprend que le cinéaste n’était pas vraiment un homme de cinéma, mais journaliste; la plupart de ses films en témoignent, tous portant sur la judaïcité d’un point de vue médiatique (et personnel). Une façon comme une autre d’aborder le travail de mémoire par le biais du cinéma. Avec Ziva Postec… Catherine Hébert démythifie l’excercice du montage en le situant parmi les actes nobles et bien sûr essentiels de la production cinématographique malgré, parfois, les risques encourus. Avec Postec comme sujet, elle ne fait que ratifier avec force et embellie sa belle proposition.

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FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 mars 2019
Réal.
Catherine Hébert
Origine(s)
Québec [ Canada ]
Année : 2018 – Durée : 1 h 30
Genre(s)
Documentaire
Langue(s)
V.o. : multilingue / s.-t.f. & anglais
Ziva Postec
Ziva Postec: The Editor Behind the Film Shoah
Dist. @
Les Films du 3 mars
—
Classement
Tous publics
Info. @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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