En salle

Bears

18 avril 2014

En quelques mots

Texte : Luc Chaput
Cote : 1/2

En Alaska, une mère ourse s’occupe de ses deux oursons qui grandissent pendant la saison chaude. Depuis les années 50 où Disney gagna deux années de suite l’Oscar du documentaire long métrage pour des films sur la nature, The Living Desert et The Vanishing Prairie, la compagnie a établi un mode de production et de présentation de ces œuvres qui ont connu un succès certain. L’arrivée de producteurs réalisateurs, comme Alastair Fothergill venant de « BBC Nature », aurait pu donner un élan nouveau. Encore une fois pourtant, comme dans African Cats, la narration omniprésente augmentant l’anthropomorphisme du point de vue et la musique ampoulée, ici de George Fenton, mine l’impression de grandeur que certaines séquences réussissent à ramener à l’avant-plan.

Les deux réalisateurs ont tellement scénarisé, en créant des moments de suspense artificiel, les diverses étapes de ce périple que l’ensemble risque de susciter chez les adultes un ennui distillé à petites gouttes. Les séquences de tournage placées dans le générique final montrent bien d’ailleurs le côté artificiel et la débauche de moyens employés pour un résultat si prévisible. Il existe maintenant à la télé des documentaires animaliers et des séries qui sont de bien meilleure tenue.

Sortie : Vendredi 18 avril 2014
V.o. : Anglais
V.f. – Grizzlis

[ DOCUMENTAIRE ]
Origine :
États-Unis – Année : 2014 – Durée : 1 h 17 – Réal. : Alastair Fothergill, Keith Scholey – Narr. : John C. Reilly – Dist./Contact : Buena Vista | Horaires/ Versions/Classement : Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais)O (Nul) 1/2 (Entre-cotes) / LES COTES REFLÈTENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Dom Hemingway

En quelques mots

Texte : Luc Chaput
Cote : ★★

À sa sortie de prison, un cambrioleur rencontre des difficultés à recevoir les fruits pécuniaires de son mutisme. La scène initiale, très bien filmée, où Dom Hemingway, joué par un Jude Law à peine reconnaissable, se lance dans un éloge d’une partie de son anatomie, montre le caractère expansif de ce personnage et sa verbo-motricité servie par un vocabulaire presqu’aussi étendu que celui de son illustre homonyme. Richard Shepard, le scénariste et réalisateur, a centré son film sur un personnage central colérique, trop rapide sur la gâchette verbale et porté à tous types d’excès. Il est pourtant accompagné d’un ami plus circonspect joué avec délectation par Richard E. Grant.

Le scénario mène Dickie et Dom dans un voyage plus durement initiatique pour ce dernier où certains épisodes sont mis en scène de brillante façon. Pourtant, l’ensemble est plus faible que ces parties car le réalisateur navigue difficilement entre humour noir et bons sentiments dans ce portrait d’un être trop caustique pour plaire longuement. Après de plusieurs années de réalisation télé, Richard Shepard ne retrouve pas donc ici la touche qui lui avait permis avec Matador de réussir alors, pour Pierce Brosnan, un changement important d’image.

Sortie : Jeudi 17 avril 2014
V.o. : Anglais

[ COMÉDIE DRAMATIQUE ]
Origine :
Grande-Bretagne – Année : 2013 – Durée : 1 h 33  – Réal. : Richard Shepard – Int. : Jude Law, Richard E. Grant, Demián Bichir, Emilia Clarke, Kerry Condon, Jamayn Hunter – Dist./Contact : Fox | Horaire/ Versions/Classement : Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel★★★★ (Très Bon★★★ (Bon★★ (Moyen(Mauvais)O (Nul) 1 /2 (Entre-cotes) / LES COTES REFLÈTENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

En solitaire

En quelques mots
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★

Directeur photo dans presqu’une trentaine de films, dont ceux de Guillaume Canet, Christophe Offenstein s’offre tout de même le luxe de réaliser un premier long métrage qui donne à l’image une place si importante qu’on se perd en cours de mer. Toujours est-il que le DCNS que navigue Yann Kermadec (François Cluzet) paraît encore plus petit dans cet océan infini, magnifiquement filmé. Fiction oblige, quelques scènes intérieures nous procurent néanmoins des moments intimes bien maîtrisés.

On ne peut parler ici de mise en scène, mais plutôt de mise en situations. Contextes d’autant plus névrosés qu’il s’agit d’une course contre la montre que doit se livrer le principal intéressé afin d’atteindre le championnat. La découverte d’un jeune intrus à bord ajoute une sorte de parenthèse à la fiction et ouvre les balises entre la responsabilité professionnelle et celle de l’éthique humanitaire. Ces moments de pure fiction font sont un répit pour le spectateur, un peu remué par cette vaste étendue d’eau sans fin.

Des acteurs comme Guillaume Canet et Virginie Efira doivent composer avec des rôles plutôt ingrats, sans vraiment de consistance. Cluzet, par contre, se donne entièrement à cet exercice de virilité aquatique, soudain interrompue par une présence humaine qui l’oblige à externaliser les fragments occultes de sa senbilité. Dans le rôle de l’intrus, le jeune Samy Seghir livre une performance attachante.

Sortie : Vendredi 18 avril 2014
V.o. : Français

[ AVENTURES ]
Origine :
France  – Année : 2013 – Durée : 1 h 41 – Réal. : Philippe Offenstein – Int. : François Cluzet, Guillaume Canet, Samy Seghir, Karine Vanasse, Virginie Efira, Arly Jover –  Dist./Contact : Métropole | Horaires/Versions /Classement : BeaubienCineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais)
O
(Nul) 1/2 (Entre-cotes) / LES COTES REFLÈTENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Fermières

LE FILM DE LA SEMAINE

En quelques mots
Texte : Charles-Henri Ramond
Cote : ★★★

Voir Fermières, c’est un peu comme découvrir une réalité bien cachée. On sait qu’elle existe, on en a jadis entendu parler, on l’a peut-être même côtoyée, mais sans jamais avoir vraiment l’occasion de se pencher sur les dessous de sa présence. C’est le cas des Cercles de fermières du Québec, créés par les hommes du ministère de l’Agriculture et qui comptent encore aujourd’hui plus de 30 000 membres répartis aux quatre coins de la Province. Filmé en l’espace d’un an, Fermières nous fait emboiter le pas de Yolande, Thérèse et Francine, des femmes aux aspirations différentes mais incarnant toutes trois des valeurs intemporelles telles que la transmission ou l’engagement social.

Filmé au plus près de ses personnages et évitant le traditionnel exercice du question-réponse, le film parvient à se défaire des codes habituels du documentaire, trop souvent contraints à respecter les contraintes télévisuelles pour exister. Bénéficiant d’images soignées et invitantes, ce premier long métrage d’Annie St-Pierre pose un regard teinté d’amertume sur ce qui reste de nous. Avec tendresse, elle laisse la parole à ces femmes battantes pour mieux nous faire entrer en toute simplicité dans une réalité peu médiatisée, tout en replongeant dans le passé du Québec rural. Par l’entremise d’Anne-Marie, la quatrième participante (fermière elle aussi), nous en apprenons plus sur les fondements historiques des CFQ. Cet intervenant parallèle sert donc de guide pour mieux nous faire comprendre l’importance sociale de l’institution presque centenaire.

Outre ce nécessaire rappel historique, le film expose une tendance plus profonde et qui ne concerne pas uniquement les régions éloignées. Sans insister plus qu’il ne faut sur le côté grave de son sujet, l’auteure inclut en filigrane une analyse émouvante sur les changements de société dans laquelle la survivance de nos traditions est mise à mal. Plus que jamais essentiels, les CFQ défient les modes et le temps qui passe. Ces gardiennes du patrimoine culinaire et artisanal du Québec perpétuent inlassablement les concours de crochet ou d’arrangements floraux, les repas spaghettis ou les séances dominicales de tissage. Jusqu’à quand encore ? Grâce à une mise en scène précise et épurée et non sans une rafraîchissante dose de bonne humeur, Fermières pose très justement la question.

Sortie : Vendredi 18 avril 2014
V.o. : Français

[ DOCUMENTAIRE ]
Origine :
Canada [Québec] – Année : 2013 – Durée : 1 h 23  – Réal. : Annie St-Pierre –Dist./Contact : Séville | Horaires/Versions /Classement : Beaubien Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★
(Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon★★ (Moyen) (Mauvais
O
(Nul) 1/2 (Entre-cotes) / LES COTES REFLÈTENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Je fais le mort

En quelques mots
Texte : Luc Chaput
Cote : ★★ 1/2

La reconstitution des crimes fait partie de l’arsenal judiciaire du juge d’instruction français avec transport sur les lieux du délit du suspect ainsi que du juge et de ses assistants. Le déroulement des actes apparaitra alors plausible ou non. Quelqu’un doit faire le mort  dans ce contexte et donc auparavant la victime qui se débat. Il semblerait que certains acteurs en chômage se soient vus offerts récemment de tels emplois éphémères.

C’est à partir de cette anecdote que Jean-Paul Salomé, Cécile Telerman et Jérôme Tonnerre ont construit un scénario mêlant gentille satire du milieu des acteurs et intrigue policière. Une célèbre station de sports d’hiver en morte saison, où vivent d’intrigants personnages secondaires. sert de cadre à un triple meurtre. L’évolution des rapports, pimentés de gags très variablement réussis, entre Jean Renault le comédien et Noémie Desfontaines la juge, est plutôt prévisible. L’évolution de cette enquête rebondissant par monts et vallées est menée de telle manière  que l’intérêt soit tenu jusqu’à la fin. À côté d’un François Damiens, royal comme comédien enquiquinant et d’une Géraldine Nakache, discrète juge, Lucien Jean-Baptiste tire son épingle du jeu en enquêteur retors.

Sortie : Vendredi 18 avril 2014
V.o. : Français

[ COMÉDIE POLICIÈRE ]
Origine :
France / Belgique – Année : 2013 – Durée : 1 h 45 – Réal. : Jean-Paul Salomé – Int. : François Damiens, Lucien Jean-Baptiste, Anne Le Ny, Nanou Garcia, Géraldine Nakache, Corentin Lobet – Dist. /Contact : Axia | Horaires/Versions /Classement : Beaubien

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel★★★★ (Très Bon★★★ (Bon★★ (Moyen(Mauvais)
O
(Nul1/2 (Entre-cotes) / LES COTES REFLÈTENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Le Week-End

En quelques mots
Texte : Luc Chaput
Cote : ★★★

Un couple d’intellectuels britanniques revisite Paris à l’occasion de son trentième anniversaire de mariage.   Le réalisateur britannique Roger Michell et  son compatriote, le scénariste Hanif Kureishi (My Beautiful Laundrette), ont collaboré auparavant entre autres pour le drame de moeurs The Mother, sur une scandaleuse liaison intergénérationnelle. Le propos est ici plus calme de prime abord à l’image de ces deux professeurs  Nick et Meg qui tentent de retrouver brièvement leur jeunesse d’antan dans cette ville où ont vécu certaines de leurs idoles. Demeurant dans un palace, ils baguenaudent dans Paris et les lézardes de leur amour conjugal apparaissent alors que Beckett, Rodin et confrères sont mis à contribution dans une cinématographie précise due à la Française Nathalie Durant.

Ils s’assènent ainsi quelques vérités entre dégustations de bons plats. Pourtant la bande son semblait mal calibrée car certaines de leurs répliques sont assourdies dans les bruits urbains ambiants. La rencontre de Morgan, un confrère américain riche et célèbre de Nick interprété par un Jeff Golblum étonnant, élargit, lors d’une réception chez le dit universitaire, les récriminations conjugales vers un registre plus large où l’éducation récente en prend pour son rhume. Le ton est quelque peu acide dans cet hommage nostalgique et enjoué à Bande à part de Godard.

Sortie : Vendredi 18 avril 2014
V.o. : Anglais
V.f.  – Un week-end à Paris

[ COMÉDIE DRAMATIQUE ]
Origine :
Grande-Bretagne – Année : 2013 – Durée : 1 h 33 – Réal. : Roger Michell – Int. : Jim Broadbent, Lindsay Duncan, Jeff Goldblum, Brice Beaugier, Charlotte Léo, Xavier de Guillebon – Dist./Contact : TVA | Horaires/Versions /Classement : Cinéma du ParcCineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel★★★★ (Très Bon★★★ (Bon★★ (Moyen(Mauvais)
O
(Nul1/2 (Entre-cotes) / LES COTES REFLÈTENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES / Film non vu.

Sortie : Vendredi 18 avril 2014
V.o. : Français

[ ANIMATION ]
Origine :
France / Luxembourg – Année : 2013 – Durée : 1 h 15 – Réal. : Marc Boreal – Voix : Marc Lavoine, Julie Depardieu, Tom Trouffier, Alice Orsat, Théo Benhamour, Anatole Lebon – Dist./Contact : Films Jeunesse | Horaires/Versions /Classement : Beaubien

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