En salle

Pour que plus jamais

15 mai 2014

Sortie : vendredi 16 mai 2014
V.o. : français
S.-t.a. – Never Again

[ DRAME ]
Origine : Canada [Québec] – Année : 2014 – Durée : 1 h 28 – Réal. : Marie-Ange Barbancourt – Int. : Marie-Ange Barbancourt, Céline France, Natacha Noël, Alain Gauthier, Pascal Darilus, Ralph Leroy – Dist. / Contact :ZMA Productions | Horaires / Versions / Classement :  Beaubien Cineplex

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES / Film non vu.

Romeo Ranjha

Sortie : vendredi 16 mai 2014
V.o. : punjabi
S.-t.a. – Romeo and Ranjha

[ COMÉDIE / ACTION ]
Origine : Inde – Année : 2014 – Durée : 2 h 05 – Réal. : Navaniat Singh – Int. : Jazzy B, Garry Sandhu, Moncia Bedi, Parul Gula, Amman Grewal, Rana Ranbir, Yograj Singh – Dist. / Contact : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement :  Cineplex

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES / Film non vu

Anne des vingt jours

7 mai 2014

En quelques mots

Texte : Charles-Henri Ramond
Cote : ★★★ 1/2

1975. Michel Langlois rencontre Anne Hébert alors qu’il est serveur dans une auberge de la région de Charlevoix. Après trois semaines de complicité et d’amitié naissante, la relation se poursuit quelques mois durant par l’entremise d’échanges de courriers transatlantiques. Mais les relations entre le jeune écrivain et la poétesse s’éteignent. Anne Hébert décède en 2000, Langlois ne l’a pas revue. Plus de trente plus tard, Michel Langlois et la comédienne Andrée Lachapelle (qui avait incarné Anne Hébert au théâtre) revisitent les lieux qui furent le théâtre de cette rencontre.

Entre Charlevoix et Paris, le pèlerinage (ou est-ce le chemin de croix ?) du cinéaste s’organise autour de récits imaginaires et d’entrevues avec ses amis, tentant ainsi de retracer les contours imprécis d’une muse perdue. Bien que la figure de la grande poétesse québécoise ait régulièrement inspiré l’œuvre filmique de Langlois (dont plusieurs extraits sont repris ici), c’est sans aucun doute par ce film qu’il tente de trouver la paix et le pardon, lui qui s’en est toujours voulu de n’avoir su garder vivant le contact avec celle qu’il admirait tant.

Si la subtilité et la sensibilité de l’œuvre d’Anne Hébert n’ont qu’en de rares occasions été magnifiées par le cinéma (en dehors peut-être de Le Torrentde Simon Lavoie), force est de constater que Michel Langlois parvient avec Anne de vingt jours à rendre un hommage poétique et chaleureux à cette personnalité emblématique de la littérature québécoise. Insufflant à son film une ferveur amoureuse retenue, Langlois nous permet d’entrevoir l’image fuyante d’Anne Hébert et lui rend grâce par ses textes empreints d’une poésie mélancolique à souhait. Le piano nostalgique de Catherine Major et la photographique toujours aussi lumineuse de Michel La Veaux donnent également à ce documentaire à la première personne une force évocatrice exceptionnelle.

Sortie : vendredi 9 mai 2014
V.o. : français

[ DOCUMENTAIRE ]
Origine : Canada [Québec] – Année : 2012 – Durée : 1 h 24 – Réal. : Michel Langlois – Avec : Andrée Lachapelle, Jane Birkin, Yvonette Desgagnés, Geneviève Desgagnés, Astrid Desgagnés, Guy Fournier, Michel Fournier, Michel Langlois – Dist./Contact : Filmoption | Horaires/Versions/Classement : Excentris

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) 1/2 (Entre-cotes) — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Fed Up

En quelques mots

Texte : Luc Chaput
Cote : ★★★

La célèbre journaliste de télévision américaine Katie Couric, avec l’aide de la réalisatrice Stephanie Soechtig, sonne l’alarme dans ce documentaire percutant sur l’augmentation alarmante de l’obésité chez les enfants et adolescents américains. Déjà dans King Corn (2007), le réalisateur Aaron Woolf, avec l’aide de deux amis Ian Cheney et Curt Ellis, montrait l’influence de certaines politiques du ministère américain de l’agriculture dans l’augmentation de la place du maïs dans l’alimentation, notamment par l’insertion du de sirop de glucose-fructose produit à partir de cette céréale.

Tout d’abord, la réalisatrice et la journaliste interviewent des spécialistes pour montrer les effets mineurs de slogan « mangez moins et bougez plus » et donc de l’exercice dans la perte de poids et l’effet yoyo qui résulte habituellement de ces pratiques. Les histoires de cas de quelques familles servent d’illustrations à la pénétration de la malbouffe dans les écoles. On y remarque la place majeure, dans cette nourriture quotidienne, des plats usinés et donc faciles à préparer et où le gras honni a été remplacé par le sucre.

La journaliste et la réalisatrice montrent aussi bien l’importance des lobbys dans le processus législatif américain notamment dans les changements du guide alimentaire et ce depuis au moins une quarantaine d’années. Certaines affirmations peuvent être contestées notamment la similitude entre les réactions d’habitude au sucre et à la cocaïne. Ce documentaire militant pourrait donc déclencher une saine réaction des individus face à cette obésité galopante qui frappe aussi les pays les moins riches. Toutefois, l’augmentation du prix des aliments et l’obligation, pour plusieurs de travailler encore plus d’heures pour joindre les deux bouts, risque plutôt d’envenimer la situation.

Sortie : vendredi 9 mai 2014
V.o. : anglais

[ DOCUMENTAIRE ]
Origine : États-Unis – Année : 2013 – Durée : 1 h 32 – Réal. : Stéphanie Soechtig –Dist./Contact : Séville | Horaires/Versions /Classement : Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) 1/2 (Entre-cotes) — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Finding Vivian Maier

En quelques mots

Texte : Jean-Philippe Desrochers
Cote : ★★★

Finding Vivian Maier relate l’histoire fascinante de cette nourrice dont l’œuvre photographique a été découverte par hasard par un jeune cinéaste et historien amateur (John Maloof) lors d’une vente aux enchères. Le documentaire qu’il en a tiré, avec Charlie Siskel, propose donc, dans la mesure du possible, de percer le mystère qui entoure la photographe ambulante, décédée en 2009. L’intérêt principal du film réside dans la découverte de l’œuvre extraordinaire et imposante de la photographe (plus de 100 000 photographies et nombre de vidéos amateurs), elle qui n’avait jamais parlé à son entourage de sa passion pour la photo.

On peut toutefois remettre en question l’insistance des cinéastes sur des détails de sa vie (entre autres le fait qu’elle aurait possiblement maltraité une des enfants à sa charge) et sur ses nombreuses excentricités. L’intention de faire connaître Vivian Maier (la femme qu’elle était et son oeuvre) était certes noble, mais ces informations étaient-elles essentielles pour comprendre, s’intéresser au travail de l’artiste ?

L’important, en ce qui concerne Maier, ce sont ses photographies. Sa vie, au fond, importe bien peu. D’autant plus que malgré ses lubies, son existence fut plutôt banale. Il y a en outre quelque chose d’agaçant dans la présence récurrente de Maloof à l’écran, quelque chose qui renvoie à l’égoïsme de sa quête. Il faut dire aussi que le choix de filmer surtout des têtes parlantes et que l’utilisation d’une musique envahissante très rythmée n’aident en rien à donner au documentaire un souffle véritablement cinématographique, et ce, même si son sujet annonçait un film passionnant. Souhaitons que l’autre long métrage documentaire abordant l’œuvre de Maier, Who Took Nanny’s Pictures (Jill Nicholls, 2013), inédit chez nous mais présenté à la plus récente édition du Festival International du Film sur l’Art (FIFA), soit plus substantiel et se concentre davantage sur l’œuvre de la photographe en tant que telle.

Sortie : vendredi 9 mail 2014
V.o. : anglais
S.-t.f. – Sur les pas de Vivian Maier

[ DOCUMENTAIRE ]
Origine : États-Unis – Année : 2013 – Durée : 1 h 24 – Réal. : John Maloof, Charlie Siskel – Dist./Contact : EyeSteelFilm | Horaires/ Versions/Classement : Cinéma du Parc Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) 1/2 (Entre-cotes) — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

La Playa D.C.

En quelques mots

Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★★

Il est de ces films qui, dès la première image, nous laissent une étrange sensation, en quelque sorte un sentiment d’abandon éthéré, un coté planant qui nous envahit sans crier gare et nous emporte dans les méandres d’un récit construit sans failles.

Le premier long métrage de Juan Andrés Arango Garcia est ainsi fait, rude et éclairé, sauvage comme la nature et empreint d’une délicatesse qu’on appelle « âme ». Car dans ce récit documentaire étrangement manipulé par la fiction, ressort une mise en scène incarnée qui s’assume sans ostentation, douce et violente, agressive et inoffensive, enragée et bienveillante. Tout au diapason d’une nature exposée par le biais d’une splendide direction photo de Nicolas Canniccioni, totalement subjuguée par le paysage et l’environnement social.

L’histoire de ces trois frères pris dans la tourmente de la survie est empreinte de tragédie, parcours que le premier plan nous explique avec une remarquable sensibilité. La mère, pilier de la famille, trace sur les cheveux de son fils un parcours semé autant d’obstacles que de portes ouvertes. Car avant tout, La Playa D.C. est un film sur l’intégration au groupe des humains, sur cette envie d’appartenir à l’expérience sociale, de ne pas se laisser emporter par la marginalité. Entre le premier plan qui dessine la destinée et le dernier qui montre le vrai visage de l’insertion, un récit où la violence ne sert que de moyens de lutte, où la drogue permet l’oubli et où la famille n’est plus l’institution traditionnelle, mais le chemin vers la réconciliation.

La musique hip-hop, intentionnellement omniprésente, traverse le film comme s’il s’agissait d’un cri venant du cœur, d’une lamentation qui ne cesse de nous rappeler que la réalité et la fiction ne sont pas si éloignées l’une de l’autre, qu’elles s’appuient en fait l’une à l’autre. En quelque sorte, une fenêtre sur le cinéma et sa fonction première, témoigner. Mais ce qui rend cette aventure aussi émouvante que sensorielle, c’est surtout la présence de comédiens non professionnels dont le naturel et le charisme nous hantent bien longtemps après la projection. Avec La Playa D.C., Arango Garcia fait ses premiers pas dans le long métrage avec un savoir-faire captivant et lumineux.

Sortie : vendredi 9 mai 2014
V.o. : espagnol ; S.-t.f.

[ CHRONIQUE SOCIALE ]
Origine : Colombie / Brésil / France – Année : 2012 – Durée : 1 h 30 – Réal. :Int. : Luis Carlos Guevara, Jamés Solis, Andrés Murillo, Einer Cortes, Hamilton Quinones, Jhonatan Alexis Tejada – Dist./Contact : K-Films Amérique | Horaires/ Versions/Classement : Beaubien

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) 1/2 (Entre-cotes) — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Le Règne de la beauté

En quelques mots

Texte : Pierre-Alexandre Fradet
Cote : ★★★★

Pour aborder Le Règne de la beauté, on pourrait suivre les canons de la critique et situer le film dans son contexte : celui de l’histoire du cinéma ou celui de l’œuvre de Denys Arcand. Sous l’effet de l’habitude, on serait alors appelé à évoquer les plus hauts faits d’arme du cinéaste (Le Confort et l’Indifférence, Le Déclin de l’empire américain, Jésus de Montréal, Les Invasions barbares) ou encore, dans l’espoir de se « rendre intéressant », à associer sa plus récente œuvre à des films moins connus dont on vanterait les qualités (Seul ou avec d’autres, Gina, Réjeanne Padovani). Évitons toutefois d’emprunter cette voie et attirons ici l’attention sur l’œuvre elle-même – ou plutôt, sur ce qu’elle ne dit que par des détours.

Mettons de côté les nuances et généralisons un peu. Tandis que les Français en général et les Parisiens en particulier hésitent le plus souvent à sourire, les Québécois en général et les campagnards en particulier tendent à démontrer leur joie en toutes circonstances. Pourquoi cette différence culturelle, éminemment dichotomique, mais régulièrement observable ? La première hypothèse qui vient à l’esprit est celle selon laquelle les Français craignent au plus haut point le ridicule, alors que les Québécois craignent au plus haut point le snobisme. Deux francophonies, deux modes de pensée. Deux régions du globe, deux attitudes opposées.

Au cœur des personnages du film, paradoxalement étouffés par un excès de splendeur, se dévoile en effet le désir irrépressible de renouveler leur expérience,en même temps que l’intention de ne pas craindre le ridicule (pour avoir un contact charnel, fulgurant, avec autrui) ni de vivre de façon suffisante et béate (les personnages savent dire oui ou non, quand aller vers l’autre et quand se retenir). On mesure mieux du même coup à quel point un équilibre est possible entre le snobisme pur,vécu dans la crainte du ridicule, et le méta-snobisme, que Stanley Cavell définit comme « l’orgueil que l’on tire du fait de transcender l’orgueil » (Qu’est-ce que la philosophie américaine ?, p. 175).

L’œuvre de Denys Arcand s’aventure sur ce terrain thématique. Si son sujet principal est celui de la beauté, son sujet secondaire, qu’on peut lire en sous-texte, n’est autre chose que la quête de la joie intime et sa profonde labilité.

Sortie : jeudi 15 mai 2014
V.o. : anglais, français
S.-t.f. / S.-t.a. – An Eye for Beauty

[ DRAME DE MŒURS ]
Origine : Canada [Québec] – Année : 2014 – Durée : 1 h 42 – Réal. : Denys Arcand – Int. : Éric Bruneau, Mélanie Thierry, Mélanie Merkosky, Marie-José Croze, Mathieu Quesnel, Geneviève Boivin-Roussy, Michel Forget – Dist./Contact : Séville | Horaires/ Versions/Classement : Beaubien Cineplex – Excentris

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) 1/2 (Entre-cotes) — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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