En salle

Punjab 1984

26 juin 2014

En quelques mots

Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★

Surtout connu pour ses comédies sentimentales Jatt & Juliet (2012) et Jatt & Juliett 2 (2013, Anurag Singh aborde le drame historique avec Punjab 1984. De cette date, on n’apprendra les événements historiques que par des retours en arrière irréguliers, des bribes d’informations, le problème du film étant principalement sa déficiente chronologie.

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Tammy

25 juin 2014

En quelques mots

Texte : Élie Castiel
Cote : ★★ 1/2

En se basant sur la bande-annonce, on aurait pu s’attendre au pire. Mais force est de souligner que le résultat n’est pas aussi décevant, hormis les quelques vulgarités qui, heureusement, ne sont que passagères.

Comme, en quelque sorte, c’était le cas de Jules Dassin avec Melina Mercouri dans Cri de femmes (1978), Ben Falcone est ici à la solde de sa conjointe, une McCarthy en pleine possession de ses moyens comiques. Son physique ingrat ne l’incommode guère. Elle s’extériorise, répond à un besoin urgent d’être et de paraître, ne recule devant rien pour verbaliser ses opinions avec sournoiserie et conviction et, mine de rien, apporte à son personnage une dimension extradiégétique presque surréaliste.

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Transformers: Age of Extinction

En quelques mots

Texte : Élie Castiel
Cote : 1/2

Le maître incontesté du cinéma américain à effets grandiloquents tente dans Transformers: Age of Extinction une aventure où l’action, les bruits assourdissants, les combats interminables, les séquences qui n’ont aucun lien les unes avec les autres et le recours à un humour suranné, pour ne pas dire inexistant, sont les principaux ingrédients qui serviront à nourrir les plus de 150 minutes que dure le film.

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Humshakals

19 juin 2014

En quelques mots

Texte : Élie Castiel
Cote : ★★

À l’instar des critiques québécois, souvent très durs avec les films nationaux grand et très grand public, leurs collègues indiens le sont autant avec la plupart des productions sorties des studios Bollywood. Toujours est-il que le réalisateur de Housefull (2010) et Housefull 2 (2012) a déçu la plus grande partie des rédacteurs-critiques dans son pays avec Humshakals, lui attribuant les plus grands défauts, allant du scénario, tout en passant par la mise en scène, la bande sonore, la direction d’acteurs et l’interprétation.

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I’ll Follow You Down

En quelques mots

Texte : Jean-Marie Lanlo
Cote :   1/2

En prenant comme point de départ le thème du voyage dans le temps, Richie Mehta ne faisait pas preuve d’une grande originalité. Pourtant, une approche scientifique et un traitement plus sérieux que fantaisiste avait tout pour conférer au film un certain intérêt. C’est du moins ce que les premiers instants laissent espérer.

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Ida

LE FILM DE LA SEMAINE

PRIX DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE (FIPRESCI)
Toronto International Film Festival 2013

En quelques mots

Texte : Élie Castiel
Cote :  ★★★★  1/2

Avant tout, Ida est aussi une rencontre avec le plan, son esthétique, sa morale face au discours de la représentation. Si Pawel Pawlikowski filme souvent les personnages en très gros plans, ceux-ci semblent écrasés par le paysage ou l’architecture qui les entoure pour mieux les situer dans un univers qui les dépasse, montrant ainsi leur fragilité face à un espace écrasant et aliénant. Par moments, le réalisateur se sert aussi de la contre-plongée pour leur donner un peu de vie, de faux espoirs peut-être. Et les gros plans, multiples, renvoient à leurs souffrances, leurs doutes, exprimant mille et une sensations sans mots, sans paroles inutiles. Puis, de rares plongées pour taire la parole, comme ce plan du fossoyeur qui, assis six pieds sous terre, ne se relèvera qu’après quelques instants d’un lourd silence évocateur.

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Jersey Boys

En quelques mots

Texte : Élie Castiel
Cote :  ★★★★

Il aura suffi qu’à propos de Jersey Boys, quelques voix critiques évoquent le nom de Martin Scorsese pour qu’une partie de leurs collègues répètent la même chose. Avec Bird et Honkytonk Man, Clint Eastwoord abordait le genre musical avec la subtilité qu’on lui connaît, amalgamant recherche formelle et précision dans la structure narrative.

Adaptation d’un succès de Broadway, Jersey Boys est en fin de compte une belle déclaration d’amour envers un genre, le drame musical, et une époque que le cinéaste semble affectionner. Et ce qui est d’autant plus surprenant dans cette comédie musicale, par ailleurs fort entraînante, c’est de constater qu’à 84 ans bien sonnés, le vétéran cinéaste s’abandonne, se laisse aller intentionnellement dans un genre vilipendé par une certaine critique, et bien plus que cela, se prête au jeu de la facilité avec une infinie tendresse.

Ici, il ne s’agit pas de déconstruire le récit, de chercher des formules esthétiques avant-gardistes, de s’assurer que la mise en scène se réinvente , mais au contraire, le cinéaste joue à fond la corde sensible de la sincérité, ; il le fait avec une fraîcheur étonnante, un respect émouvant pour le grand public.

Tubes d’une autre époque aidant, car force est de souligner qu’on les fredonne parfois aujourd’hui, le réalisateur manipule la notion d’affect à sa guise, prend un plaisir fou à filmer ce qu’il n’a pas l’habitude de faire et s’en fout éperdument du qu’on dira-t-on. Il s’agit d’un film volontairement linéaire, traité de façon conventionnelle… et pourquoi pas ?

Et oui, on parle des liens du groupe avec la mafia italienne locale, des petits coups sans grandes conséquences ; on parle aussi des rapports qui unissent et opposent les quatre chanteurs. Oui, on peut penser à Scorsese, mais une question s’impose : le cinéaste de Mean Streets (Les Rues chaudes) aurait-il le monopole des mafieux italiens made in USA ?

Hormis le fameux Can’t Take My Eyes Off You chanté en entier avec une passion débordante, les autres chansons du groupe ne sont que partiellement esquissées, mais durent assez longtemps pour qu’on les savoure davantage.

De temps en temps, nous devons, nous les critiques, nous laisser aller, nous abandonner en mettant de côté tels ou tels préjugés afin d’apprécier certain films à leur juste valeur. La mélancolie, la nostalgie, et surtout l’émotion montrée directement, de façon brute, sans concessions, ne sont pas nécessairement des ingrédients narratifs malhonnêtes et manipulateurs.

Sur ce point, Jersey Boys est avant tout un film mélancolique, traité avec un soin du détail et une immense et folle envie de faire du cinéma. Quant aux comédiens, incluant John Lloyd Young, ils sont tous irréprochables. Quoi qu’il en soit, la perception que nous avons d’un film et avant tout une question personnelle faisant partie de notre idiosyncrasie.

Sortie : Vendredi 20 juin 2014
V.o. : Anglais
V.f. / S.t.f. – Jersey Boys

[ BIOGRAPHIE MUSICALE ]
Origine :États-Unis – Année : 2014 – Durée : 2 h 14 – Réal. : Clint Eastwood – Int. : John Lloyd Young, Christopher Walken, Freya Tingley, Vincent Piazza, Michael Lomenda, Erich Bergen – Dist. / Contact : Warner | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du ParcCineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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