12 novembre 2015
Des vols dans les casinos font la joie des cinéphiles, depuis au moins Mélodie en sous-sol d’Henri Verneuil. Comme dans John Q, un film moyen de Nick Cassavettes, le prix très élevé des soins de santé aux États-Unis, même après la réforme Obama, oblige Vaughn à prendre des solutions dangereuses pour le bien-être de plusieurs personnes. Le scénario de Stephen Cyrus Sepher et Max Adams comporte des variations hautement improbables qui entrainent moult retournements de situations. Suite
La seule fois où le personnage incarné par Stanislas Merhar ressent une véritable émotion, c’est à la toute fin lorsque le couple s’étreint dans l’allégresse d’un retour complice et assumé. Nostalgique d’une époque propre au cinéma français, dominé en grande partie par des récits amoureux et par une utilisation du format 35 mm, Philippe Garrel persiste et signe une œuvre simple, marquée par un engouement pour les affects du cœur. Thème typique français qui, dans L’ombre des femmes, s’associe adroitement à la notion de la durée. Suite
Genre : Comédie – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 48 – Réal. : Jessie Nelson – Int. : Diane Keaton, John Goodman, Olivia Wilde, Amanda Seyfried, Marisa Tomei, Jake Lacy – Voix : Steve Martin – Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
Pour satisfaire le marché nord-américain (et mondial), les producteurs ont visé sur un casting international et tourné en anglais, rendant ce périple dramatique chilien beaucoup moins convaincant. Détail d’autant plus important que dans quelques brèves séquences, l’espagnol reprend ses droits, comme par signe de résistance.
Le président chilien, sous la peau de Bob Gurton ne convainc guère. Itou pour Gabriel Byrne qui a peine à maintenir l’accent hispanophone, même si tous les deux s’en tirent assez bien. Heureusement, Antonio Banderas vient sauver les meubles grâce à son charisme légendaire. L’acteur almodóvarien de ses début prend de l’âge très respectablement et montre, malgré ses excès dans le jeu, qu’il multiplie son registre avec aplomb. Et puis Juliette Binoche, en chilienne du peuple. Toujours belle, présente, attirée par cette partie du monde qui a toujours fasciné le reste de l’humanité avec une grâce et élégances à fait naturelles. Sans oublier Lou Diamond Philipp, absent depuis quelque temps, au jeu très solide.
La mise en scène de la mexicaine Patricia Riggen (du charmant La misma luna, 2007) s’ajuste aux codes hollywoodiens même si parfois la jeune réalisatrice cède au décor local (émouvante interprétation par Cote de Pablo de Gracias a la vida, l’immense succès de la chilienne Violeta Parra). Et dans cette magnifique séquence pascale qui réunit plus d’apôtres que le Christ, une majestueuse interprétation de Casta diva de l’opéra Norma par l’incomparable Maria Callas, ramenant la religion au rang d’art plutôt que de rituel organisé. Somme toute, un film avec quelques bonnes trouvailles narratives qui aurait gagné à être cependant moins émotif.
Genre : Drame – Origine : États-Unis / Chili – Année : 2014 – Durée : 2 h 08 – Réal. : Patricia Riggen – Int. : Antonio Banderas, Rodrigo Santoro, Juliette Binoche, James Brolin, Lou Diamond Philipps, Gabriel Byrne – Dist. / Contact : Warner.
Horaires : @ Cineplex
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Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
C’est en traitant différents genres que Guillaume Nicloux arbore son originalité. Après, entre autres, la remarquable et intentionnellement cynique docufiction L’Enlèvement de Michel Houellebecq et la très personnelle et intrigante adaptation de La Religieuse de Diderot, le cinéaste français tente le huis clos existentialiste.
Huppert et Depardieu, deux forces de la nature, deux géants du cinéma hexagonal mondialement reconnus. Par intermittences, par dialogues quasi-philosophiques principalement tournés en champ/contre-champ, ils s’opposent et tentent de se réconcilier. Leur fils, le suicidé (dont on ne saura jamais les vrais raisons de son geste), est le point central de ce rendez-vous dans un lieu mythique de l’Amérique qui ressemble plutôt à un centre naturel pour calmer les esprits, vivre dans la paix durant un court séjour pour, finalement, retrouver la foi et la voie intérieures.
Car surtout et avant tout, Valley of Love (tire s’opposant en mode poétique au lieu de cette aventure, Death Valley – Vallée de la mort) est un film non seulement sur la filiation et les rapports parents/enfants, mais une métaphore de la vie, sur le couple, sur le rapport à l’autre, sur les fils sensibles de nos relations affectives. Mais aussi un regard sur les comédiens. Cette traversée du désert est aussi celle de leurs parcours professionnel. Arrivé à ce stade, que sont-ils devenus, que sera la suite ?
Mort du fils, suicide volontaire, mais aussi, pour les vedettes, le temps de se démasquer, de ne plus porter les attirails de tant de rôles voulus et d’autres acceptés pour différentes raisons, parfois sans raison, pour simplement prouver qu’on existe. Paradoxe du comédien, mais aussi paradoxe du cinéma qui, parfois, ne semble plus rien prendre au sérieux.
Si une partie de la critique n’a pas été très favorable envers Guillaume Nicloux et à sa Valley of Love, force est de souligner l’originalité d’un film porté par deux solides comédiens qui, par le biais d’une fiction sur le deuil ne cessent de jeter un regard tendre, rassurant et, dans le même temps, mélancolique sur leur métier. Magnifiquement photographié par la caméra CinémaScope – aussi sereine que magique – de Christophe Offenstein, l’auteur d’Une affaire privée brise la fiction traditionnelle pour nous donner un road-movie poignant en forme de fuite, de mensonges, de petites trahisons et de tous ces petits maux qui composent la vie. À voir sans hésitation.
Genre : Drame – Origine : France – Année : 2015 – Durée : 1 h 32 – Réal. : Guillaume Nicloux – Int. : Gérard Depardieu, Isabelle Huppert, Dan Warner – Dist. / Contact : Axia.
Horaires : @ Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : Gangsters – Origine : Égypte – Année : 2015 – Durée : 1 h 46 – Réal. : Tarek El Eryan – Int. : Ahmed Dawood, Ahmed Ezz, Karim Kassem, Amr Youssef – Dist. / Contact : Cinéma Cosmopolitan.
Horaires : @ Sphèretech 14 (Guzzo)
CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
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