14 octobre 2016
Genre : SUSPENSE – Origine : Canada – Année : 2016 – Durée : 1 h 30 – Réal. : Christian de la Cortina – Int. : Christian de la Cortina, Tyler Muree, Sergio Hernández, Hayley Sales, Luc Morissette, Frank Baylis – Dist./Contact : The Walk of Fame.
Horaires : @ Guzzo
CLASSEMENT
Non classé
Genre : SPECTACLE SUR SCÈNE – Origine : États-Unis – Année : 2016 – Durée : 1 h 37 – Réal. : Leslie Small, Tim Story – Avec : Kevin Hart, Halle Bery, Don Cheadle – Dist./Contact : Universal.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Langage vulgaire)
Avec Le chantier des possibles, Ève Lamont (Le commerce du sexe, 2015) documente les temps forts la lutte populaire entourant la réappropriation sociale d’un bâtiment industriel patrimonial dans un quartier de Montréal en pleine mutation. Caméra au poing, la cinéaste a suivi durant plusieurs années la lutte active de nombreux résidents afin de se réapproprier une petite part de leur quartier.
Avec un parti pris évident, notable dans ses commentaires lus hors-champ, la réalisatrice rend compte de cet exemple frappant de ténacité dans un film aussi inspirant que son titre le suggère. Si l’ensemble gagne d’emblée les faveurs du spectateur, cette production visiblement taillée pour la télévision souffre de quelques répétitions (affichage de pancartes, réunions de travail, redondance des interventions) et peine à garder intact l’intérêt initial et l’importance de son sujet.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 19– Réal. : Ève Lamont – Dist./Contact : Rapide-Blanc.
Horaires : @ Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
Non classé
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Débutant dans un stade de Tarragone, autre ville majeure de la Generalitat, par la construction de ces pyramides humaines catalanes appelées castells, le documentaire d’Alexandre Chartrand suit, par une vive caméra à l’épaule et à l’aide d’images de télé, la marche du mouvement indépendantiste en Catalogne.
Le réalisateur, peintre par ailleurs, a été producteur ou monteur des deux longs métrages de Simon Beaulieu sur le peintre Serge Lemoyne et sur Gérald Godin, poète et homme politique indépendantiste québécois. Il s’est donc intéressé à ce peuple qui nous entre autres donné Joan Mirò et en a appris la langue. C’est donc à une véritable immersion que le cinéaste et son équipe réduite nous amènent à divers moments en 2014 et 2015 dans les actions du mouvement populaire qu’est l’ Assemblea nacional catalana (ANC). Le réalisateur privilégie certains interlocuteurs, quidams ou plus célèbres, et les suit dans leurs diverses activités d’organisation de manifestations ou de participation au processus référendaire et électoral.
Pour qui ne connaît pas l’histoire de la Catalogne, des balises manquent ou sont réduites à leurs plus simples expressions. Ainsi, la date du 11 septembre comme fête nationale et son lien avec la prise de Barcelone à cette date en 1714 n’est pas expliquée même succinctement par Ferran Civit ou un autre de ses compatriotes. Se plaçant du côté des indépendantistes, le cinéaste ne montre jamais le visage de Mariano Rajoy, premier ministre du gouvernement central espagnol. Cet anonymat visuel renforce l’idée que l’appareil gouvernemental espagnol et spécialement judiciaire ou des services secrets fera tout en ses pouvoirs pour torpiller ou retarder l’issue qu’ils abhorrent.
Par son passage alterné réussi entre l’intime et les mouvements de foule, le réalisateur, aussi producteur et monteur, construit aussi en filigrane un parallèle évident avec la situation du Québec où cette option semble bien assoupie.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 32 – Réal. : Alexandre Chartrand – Dist./Contact : Le Grand imagier inc.
Horaires : @ Cinéma du Parc
CLASSEMENT
Non classé
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : THRILLER – Origine : Inde – Année : 2016 – Durée : 1 h 32 – Réal. : Smeep Kang – Int. : Gippy Grewal, Smeep Kang, Geeta Basri, Gurpreet Ghuggi, Karamjit Anmal – Dist./Contact : Imtiaz Mastan.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
Malgré son côté bricolé, et un sujet un tantinet racoleur, ce Merci patron! a l’immense privilège de chambouler le genre documentaire social, traditionnellement placé sous les signes de l’austérité, du témoignage pontifiant ou de la statistique affolante. Or ici, il n’en est absolument rien. Car Ruffin et sa bande de joyeux révolutionnaires, dans le sens le plus noble du terme, s’amusent comme des petits fous à jouer le tour le plus pendable que le milliardaire le plus détesté de France n’ait jamais connu, tout en se gardant bien de ficher en l’air leur mission d’informer. Avec une telle désinvolture, Ruffin se mérite la palme de l’impertinence et l’on comprend pourquoi il rallia à sa cause plus de 500 000 spectateurs dans les salles françaises.
Et pourtant sous ces atours de farces et attrapes se cache une œuvre puissante, étonnamment cinématographique. Un pamphlet rigolo, utilisant comme « leitmotiv » la célèbre chanson des Charlots, dignes inspirateurs de l’esprit qui règne ici. Mais aussi un brûlot acide qui fait effet comme une douche froide sur la réalité de certaines régions mono-industrielles (dans ce cas, le Nord de la France et ses usines textiles), touchées de plein fouet et sans que rien n’y fasse par les délocalisations. Merci patron! nous flatte, ravive notre soif de vengeance envers ces chefs de grandes entreprises invulnérables, et en quelque sorte nous apporte la revanche que nous espérons tous au fond de nous-mêmes. Un film à voir absolument, pour réfléchir et s’indigner, et se moquer sans honte aucune des milliardaires de LVMH.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : France – Année : 2015 – Durée : 1 h 24 – Réal. : François Ruffin – Dist./Contact : FunFilm.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
C’est premièrement par son aspect documentaire et anthropologique que ce film nous interpelle. Il rappelle le cas de Nojoob Ali qui divorça à cet âge au Yémen, en 2008. La réalisatrice s’inspire de ce cas relaté entre autres dans un live écrit avec la journaliste française Delphine Minoui. Khadija Al-Salami introduit des éléments autobiographiques puisqu’elle et des femmes de sa famille ont connu des situations semblables de mariages forcés et de divorces avec opprobres pour les plaignantes.
Le scénario, écrit par la réalisatrice, se construit sur un double flashback. Le premier nous raconte l’histoire de Nojoob (« Caché »), appelée ainsi par son père parce que c’est encore une fille, à sa-naissance, suivie d’une vie heureuse dans un village retiré où elle connaît les joies de l’enfance.
La direction photo de Victor Credi montre bien l’ébahissement et le choc de l’arrivée de la gamine à Sanaa, la capitale. La cinéaste, également documentariste, oppose habilement les villages escarpés, bastides contrôlées par un cheikh, et la grande ville et ses boulevards et écoles. Le spectateur est ainsi amené par la forte interprétation de la jeune Reham Mohammed à comprendre et à ressentir les diverses émotions qui l’assaillent devant ce bouleversement de situation.
Les danses et d’autres éléments de la culture yéménite sont intégrés dans ce voyage à l’intérieur d’une culture où certaines traditions se basent sur de faux principes. Le deuxième retour en arrière permet de mieux comprendre les raisons de ce mariage forcé sans les excuser et de rappeler la place de la pauvreté et du servage des garçons autant que des filles. Nojoob, dans son affirmation, prend le prénom Nojoom (« Étoile »). Après Wadjda de la Saoudienne Haifaa Al-Mansour, voici un autre film essentiel sur la prise de parole des jeunes filles et leur avancée vers la lumière.
Genre : DRAME – Origine : Yémen / France / Émirats Arabes Unis – Année : 2014 – Durée : 1 h 40 – Réal. : Khadija Al-Salami – Int. : Reham Mohammed, Ibrahim Al Ashmori, Sawadi Al Kainai, Adnan Alkhader, Munirach Al Atas, Rana Mohammed – Dist./Contact : Axia.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.