En salle

Django

6 juillet 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un épisode de la vie du grand musicien Django Reinhardt, dans la France sous l’occupation allemande, en 1943.

CRITIQUE
Texte : Anne-Christine Loranger

★★  ½

AU NOM DE TOUS LES SIENS

Suite

Manifesto

RÉSUMÉ SUCCINCT
Treize personnages, treize vignettes, une seule actrice pour dire et illustrer les diverses tendances artistiques du 20e siècle sous un angle politico-philosophique.

CRITIQUE
Texte : Anne-Christine Loranger
★★★ 

CATE ART

Suite

Mom

RÉSUMÉ SUCCINCT
Malgré les nombreux obstacles qui se dressent sur son passage, Mom (maman) va tenter par tous les moyens de sauver son enfant de la détresse.

SANS
COMMENTAIRES

Suite

Our Time Will Come

RÉSUMÉ SUCCINCT
Les efforts des résistants chinois de gauche durant l’occupation japonaise, de 1941 à 1944. Un épisode peu connu de l’Histoire du 20e siècle.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 7 juillet 2017
V.o. :  cantonais, japonais, mandarin / s.-t.a.

Ming Ye Ji Shi You

Genre :  Drame historique – Origine : Chine / Hong Kong –  Année :  2017 – Durée :  2 h 11  – Réal. : Ann Hui – Int. : Wallace Huo, Tony Leung, Eddie Peng, Deannie Yip, Zhou Xun, Ivana Wong  –  Dist. :  EyeSteelFilm.

Horaires
@ 
Cineplex

Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

Séquences_Web

Paris pieds nus

RÉSUMÉ SUCCINCT
Venue à Paris pour rencontrer sa tante, installée depuis plusieurs décennies, la Canadienne Fiona rencontre Dom, un itinérant, avec qui elle vit des situations aussi rocambolesques que surréalistes.

CRITIQUE
Texte : Charles-Henri Ramond

★★★

ROMANCE DES TEMPS RÉVOLUS

Certains types de films se font rares. Aussi rares que ceux du duo Fiona Gordon et Dominique Abel, auteurs et réalisateurs infatigables de bonheur qui, depuis L’Iceberg (2005), ne cessent d’envelopper nos écrans dans une magie absurde composée d’histoires improbables, de gags clownesques et de chorégraphies débonnaires, sensuelles et cosmiques. Bienvenue dans l’art naïf et iconoclaste d’Abel et Gordon, dignes héritiers de Chaplin, Keaton, Tati ou encore Kaurismaki. À l’instar de leurs maîtres, ils excellent dans le mélange des genres, enveloppent leurs univers de mille couleurs et abusent du loufoque sans pour autant oublier la profondeur du propos. Car si leurs récits en forme de point d’interrogation peuvent paraître légers et absurdes ils n’oublient pas de remettre en question une contemporanéité qu’ils semblent bel et bien avoir définitivement renié.

Une vision décalée du couple dont la pureté
et le romantisme possèdent un charme fou.

Paris pieds nu_Crtique

Imperméable aux diktats de la mode, oublieux des techniques modernes, Paris pieds nus nous offre une agréable alternative à la production commerciale habituelle, résistant en particulier aux standards établis de la comédie française. Cependant, malgré toutes ses bonnes intentions et en dépit d’une prémisse prometteuse, marquée par l’un des gags les plus drôles du cinéma hexagonal récent, le film laisse un goût d’inachevé. Le récit est trop ténu pour soutenir la durée d’un long métrage et la mise en scène peine à tirer le plein potentiel d’un récit pourtant rempli de trouvailles. En dépit de ses faiblesses évidentes, Paris pieds nus nous offre malgré tout un plaisir sans prétention duquel trois ou quatre moments hilarants se démarquent, ainsi qu’une vision décalée du couple dont la pureté et le romantisme possèdent un charme fou.

Autre texte
du même auteur

Séquences
Nº 310 (Septembre-Octobre 2017)
En kiosque : Septembre 2017

Sortie :  vendredi 7 juillet 2017
V.o. :  anglais, français / s.-t.f.

Lost in Paris

Genre : Comédie  – Origine : France / Belgique –  Année :  2016 – Durée :  1 h 23 – Réal. :  Fiona Gordon, Dominique Abel – Int. : Fional Gordon, Dominique Abel, Emmanuelle Riva, Pierre Richard, David Palatino, Frédéric Meert  – Dist. :  MK2 | Mile End.

Horaires
@
 
  Cinéma Beaubien Cinémathèque québécoise

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

Spider-Man: Homecoming

RÉSUMÉ SUCCINCT
Cette fois-ci, Spider-Man doit se battre contre Vulture, un énigmatique homme-vautour qui n’hésite pas une seconde pour utiliser, à tort, des armes dangereuses.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 7 juillet 2017
V.o. :  anglais / Version française

Genre :  Aventures fantastiques – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  2 h 13  – Réal. : Jon Watts –  Int. : Tom Holland, Michael Keaton, Jacob Batalon, Robert Downey Jr., Jon Favreau, Marisa Tomei –  Dist. :  Columbia.

Horaires
@
 
Cineplex

Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

Séquences_Web

The B-Side: Elsa Dorfman’s Portrait Photography

RÉSUMÉ SUCCINCT
Portrait d’Elsa Dorfman, photographe qui, malgré l’arrivée du format digital, continue son travail artistique.

COUP DE CŒUR
Texte : Élie Castiel

★★★★ ½

FRAGMENTS FUGITIFS IDENTITAIRES

C’est sans doute le film le plus sincère du célèbre documentariste Errol Morris, plus habitué à déconstruire les codes régis d’un genre en perpétuelle reconstruction dans des œuvres aussi remarquables et connues que Thin Blue Line (1988) et A Brief History of Time (1991). Ici, par respect pour le sujet filmé, il se distancie de la caméra, filme Elsa Dorfman, l’octogénaire photographe, toujours sensible, lucide, se souvenant de détails d’une vie photographique avec un sens de la précision remarquable, racontant l’histoire d’un art perdu, d’un format (le polaroid), filmé grâce à des documents d’archives bien choisis comme s’il s’agissait d’un ami décédé, d’une présence du quotidien qui nous manque.

The B-Side_Coup de cœur (En salle 01)

Mais le film de Morris n’est pas seulement la disparition d’un procédé, mais aussi la fin d’une certaine forme d’art et un questionnnement sur son propre métier de cinéaste. Filmer Elsa dans l’intimité de son laboratoire, c’est la capter de profil, parfois en plongée, comme si stature artistique voulait encore dire quelque chose. Il ne reste plus rien à filmer semble dire le cinéaste.

Elsa n’a jamais travaillé pour la reconnaissance (terme tabou en ce qui concerne tout acte créatif quelle que soit la discipline qu’on pratique), car elle a choisi d’entreprendre, dans le tard, à 28 ans, un chemin individuel où la démocratie ne tient qu’aux sujets pris par l’objectif de la caméra. Photos de famille, notamment de parents et de proches, dont celles d’Allen Ginzberg demeurent les plus attachantes, particulièrement lorsqu’on apprend que le poète Juif et homosexuel ne savait presque rien de la photographie et que sa présence unique dans le cadre correspondait à une entente entre lui et le monde.

Par sa simplicité, sa candeur, sa résignation et
ultimement, son côté philosophique, The B-Side demeure
une expérience aussi unique que bouleversante.

Entre l’artiste et certains sujets pris, une correspondance qui passe par la complicité parfois non partagée, d’où ce B-Side, sorte de pile et face affublé au titre du film, la deuxième épreuve d’une photo, celle apprécié par la photographe, et non pas par le ou les protogonistes dans le cadre. Ces photos B sont celles qui montrent des erreurs, des changements dans le noir et blanc, des flous qui épatent et font toute la différence, contrairement à la superficialité magique et immaculée des épreuves A, celles choisies par les clients.

Travail unique d’une good Jewish girl qui n’a pas suivi le chemin tracé par ses parents, vivant en bohème parmi l’intelligentsia artistique américaine, c’est-à-dire sans le sou et qui se démerdait comme elle pouvait. Elle s’est pourtant marié et a eu un enfant qui vivent encore… en bohème plus ou moins. Oui, The B-Side: Elsa Dorfman’s Portrait Photography est un document essentiel non seulement pour son thème, mais aussi pour l’illustration d’une reconnaissance trop tardive à l’égard de la principale intéressé.

The B-Side_Coup de cœur (En salle 02)

Lorsque Morris demande à la (aujourd’hui) vieille dame juive (in)digne qu’adviendra de tous ces clichés, elle répond d’un ton tout à fait dénué de pathos quelque chose comme « I absolutely have no idea », comme si notre passage sur terre, quelle que soit nos actions et notre héritage, se perdait parmi l’indifférence et l’abandon de l’humanité. Après la mort… le néant semble dire un Errol Morris réaliste, cartésien, hellénique. Une façon de signifier que les images restent, sans doute momentanément, mais que le souvenir s’évapore comme si rien ne s’était passé lors de notre passage sur Terre. Par sa simplicité, sa candeur, sa résignation et ultimement, son côté philosophique, The B-Side demeure  une expérience aussi unique que bouleversante.

Sortie :  vendredi 7 juillet 2017
V.o. :  anglais

Genre :  Documentaire  – Origine : États-Unis –  Année :  2016 – Durée :  1 h 16  – Réal. :  Errol Morris – Dist. :  Métropole Films.

Horaires
@
 
Cinéma du Parc

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.