En salle

Secret Superstar

19 octobre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une jeune adolescente n’a qu’un rêve : devenir chanteuse. Mais son père ne partage pas ce choix.

SANS
COMMENTAIRES

| PRIMEURS |
Semaine du 20 au 26 octobre 2017

Sortie :  vendredi 20 octobre 2017
V.o. :  hindi ; s.-t.a.
Secret Superstar

Genre :  Drame familial – Origine : Inde –  Année :  2017 – Durée :  2 h 30  – Réal. : Advait Chandan – Int. : Zaira Wasim, Meher Vij, Aamir Khan, Raj Arpun, Manuj Sharma, Kabir Shaikh –  Dist. :  Imitiaz Mastan.

Horaires
Cineplex

Classement
Tout public

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Sur la lune de nickel

RÉSUMÉ SUCCINCT
Hommage à la ville de Norilsk, en Sibérie, connue pour sa seule activité économique : l’extraction de nickel.

CRITIQUE
Texte : Charles-Henri Ramond

★★★ ½

VOYAGE AU CREUX DE L’INSOLITE

À Norilsk, il y a l’hiver, long et rigoureux, d’immenses gisements de nickel, une ville qui tombe plus ou moins en ruines. Et bien sûr, il y a des gens. 170 000 au total. Des jeunes, des vieux, désireux de partir au loin ou encrés à jamais dans ce coin perdu en plein cercle polaire. Pour son premier long métrage, François Jacob nous entraîne avec lui dans cet endroit improbable issu d’une autre époque, et créé par un système impensable aujourd’hui. La nature très graphique de ces lieux est sublimée par des images nocturnes empreintes de mystère. On sent aussi le passé du cinéaste dans le domaine de la fiction par sa façon inventive de mettre en scène ses entrevues. On pénètre alors dans le quotidien de plusieurs résidents, dont beaucoup ont fait de la résilience le principal ressort de leur existence dans ce contexte inhumain.

Sur la lune de Nickel

L’amnésie des autorités a fait son œuvre. Les souvenirs des destins tragiques des bâtisseurs de la ville – des prisonniers internés dans des goulags comparables à des camps de travail nazis – ont été éradiqués. Malgré le peu d’archives disponibles, Jacob parvient tout de même à nous en faire ressentir tout le poids. Outre son aspect historique, ce documentaire offre une vision à 360 degrés des contradictions et des aliénations de systèmes économiques poussés à l’extrême. Le constat n’est pas tendre envers les dirigeants politiques, encore moins à l’égard de la direction du géant minier local. Et si la destruction de l’environnement et l’impact sur la santé publique de la pollution ne sont pas le cœur du récit, les nuages toxiques de Norilsk nous servent un avertissement bien senti, alors que nous tergiversons toujours avec nos propres ressources naturelles.

Outre son aspect historique, ce documentaire offre
une vision à 360 degrés des contradictions et des
aliénations de systèmes économiques poussés à l’extrême.

S’étalant sur presque deux heures, le montage possède un rythme adapté à la saison froide. Figée dans les glaces, la cité état stagne dans une sorte d’apesanteur intemporelle. Mais c’est le propre de ce film que de nous en faire ressentir toute l’indolence, quitte à donner l’impression d’un ralentissement notable à mi-parcours. Une sensation renforcée par le fait que certains développements intéressants arrivent tardivement, notamment celui de la volonté d’une troupe de théâtre de ressusciter le sort tragique des bâtisseurs de la ville. L’un des rares actes de résistance populaire qui aurait mérité plus d’approfondissements. Il n’en reste pas moins que Sur la lune de nickel est un voyage fascinant dans cette région méconnue de notre monde.

| PRIMEURS |
Semaine du 20 au 26 octobre 2017

Sortie :  vendredi 20 octobre 2017
V.o. :  russe ; s.-t.f.

Genre :  Documentaire – Origine : Canada [Québec] –  Année :  2016 – Durée :  1 h 52  – Réal. : François Jacob – Dist. :  Les Films du 3 Mars.

Horaires
Cinémathèque québécoise

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Take Every Wave: The Life of Laird Hamilton

RÉSUMÉ SUCCINCT
L’histoire de la star du surf Laird Hamilton.

SANS
COMMENTAIRES

| PRIMEURS |
Semaine du 20 au 26 octobre 2017

Sortie :  vendredi 20 octobre 2017
V.o. :  anglais

Genre :  Documentaire – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  1 h 58  – Réal. : Rory Kennedy – Dist. :  Métropole Films.

Horaires
Cineplex

Classement
Tout public

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The Florida Project

RÉSUMÉ SUCCINCT
Moonee n’a que six ans et vit dans une chambre de motel avec sa mère. Profitant du manque de surveillance, elle décide de faire les quatre cents coups avec une bande de gamins de son âge.

CRITIQUE
Texte : Jules Couturier

★★★ ½

LA MAGIE DANS LA MISÈRE

L’envers du décor. L’Amérique marginalisée. Voilà ce qui intéresse le cinéaste new-yorkais Sean Baker. Après nous avoir montré l’autre côté d’Hollywood en 2015 avec son acclamé Tangerine, dans lequel on voyait parader deux prostituées transgenres afro-américaines à la recherche du copain infidèle de l’une d’entre elles, voilà qu’il nous revient avec The Florida Project. Cette fois, il s’intéresse à la périphérie de Disney World, cet immense paradis de consommation américain.

Moonee, six ans, et sa jeune mère Halley demeurent au Magic Castle, un motel miteux, peint en mauve, à quelques pas du grand Disney World d’Orlando. Là se côtoient tous les laissés-pour-compte du rêve américain, ceux, comme le montre certaines scènes du film, dont la totalité des effets personnels tient dans une voiture, ceux qui considèrent que travailler dans un restaurant fast-food est un luxe, ceux qui doivent tout donner, et encore plus, pour joindre les deux bouts. C’est à travers ce microcosme de l’Amérique déchue que courent Moonee et ses copains, tous plus insouciants les uns que les autres, toujours prêts à faire une nouvelle bêtise ou à aller manger un autre cornet de glace.

The Florida Project

The Florida Project se situe à mi-chemin entre la fresque sociale et la poésie magique. On y présente une situation triste et réelle mais observée en majeure partie du point de vue d’un enfant. Les grands angles et les grands plans qu’utilise Baker, souvent cadrés avec la tête des enfants devant, soulignent à quel point le monde leur paraît immense. Les couleurs vives et saturées révèlent un monde qui leur paraît féerique. Le film n’est donc jamais trop pénible. On ne tombe pas dans l’apitoiement. L’enfant ne perçoit pas la misère. Au contraire, il en fait un jeu. Il est amusant pour Moonee d’aller quémander des sous ou d’essayer de vendre illégalement des parfums aux riches. Baker célèbre l’innocence et la magie de l’enfance.

Sans jamais tomber dans le misérabilisme,
gardant toujours la tête haute,
The Florida Project demeure un film tragique.

À l’opposé de Moonee, le spectateur, lui, la perçoit cette déchéance. L’esthétique de couleurs saturées lui rappelle la magie de l’enfance, certes, mais également la surconsommation tape-à-l’œil, grossière et bas de gamme de l’Amérique. Alors que Moonee s’amuse, le spectateur les voit, lui, les prostituées et les pédophiles qui la côtoient. Il la voit la misère. Il les voit les sacrifices que les parents doivent faire et les amitiés qui se brisent. Surtout, en voyant la mère, elle-même à peine sortie de l’enfance, tenter de se démerder tant bien que mal dans cette situation précaire, le spectateur anticipe les difficultés auxquelles l’optimisme et l’énergie débordante de Moonee se heurteront tôt ou tard. Sans jamais tomber dans le misérabilisme, gardant toujours la tête haute, The Florida Project demeure un film tragique.

| PRIMEURS |
Semaine du 20 au 26 octobre 2017

Sortie :  vendredi 20 octobre 2017
V.o. :  anglais ; s.-t.f.
Mon royaume en Floride

Genre :  Comédie dramatique – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  1 h 52  – Réal. : Sean Baker – Int. : Willem Dafoe, Brooklynn Prince, Valeria Cotto, Bria Vinaite, Christopher Rivera, Caleb Landry Jones –  Dist. :  Entract Films.

Horaires
Cinéma du ParcCineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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The Snowman

RÉSUMÉ SUCCINCT
À Oslo, le détective Harry Hole est chargé d’enquêter sur une série de meurtres qui ont lieu dans la ville.

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SANS
COMMENTAIRES

| PRIMEURS |
Semaine du 20 au 26 octobre 2017

Sortie :  vendredi 20 octobre 2017
V.o. :  anglais / Version française
Le bonhomme de neige

Genre :  Suspense policier – Origine : États-Unis / Grande-Bretagne / Suède –  Année :  2017 – Durée :  2 h – Réal. : Thomas Alfredson – Int. : Rebecca Ferguson, Michael Fassbender, J.K. Simmons, Charlotte Gainsbourg, Toby Jones –  Dist. :  Universal Pictures.

Horaires
@ Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

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Visages villages

RÉSUMÉ SUCCINCT
En 2015, Agnès Varda et l’artiste JR se sont rencontrés et ont décidé de tourner un film en France, loin des grandes villes, avec comme point de départ capter des images en général et les partager avec les gens rencontrés.

COUP DE CŒUR
Texte : Élie Castiel

★★★★★

LE VENT NOUS EMPORTERA

Les échos critiques et cinéphiliques étaient presques tous unanimes en ce qui a trait au tout récent film d’Agnès Varda, cette merveilleuse jeune cinéaste qui, à peine 87 printemps au moment du tournage, rejoint l’artiste JR pour proposer une image de la vie, aujourd’hui, à travers le prisme de la caméra (cinématographique et photographique) et l’existence de personnages captés, pris loin de la grande ville, dans une France régionale qui rejoint les vraies âmes qui la composent.

Visages villages_En salle

« Œil d’or »
Festival de Cannes 2017

Et puis Agnès et JR, deux combattants des temps modernes, deux amoureux des images fixes et surtout pour la première, en mouvement. JR, c’est le street-artist (artiste de la rue), captif de son pouvoir social et politique, son esthéthique particulière, ses représentations grand format, donnant au film un aspect aussi intemporel que magnifiquement émotionnel.

En premier lieu, Visages villages et une rencontre, ou mieux encore des rencontres, avec le cinéma, ses multiples variations et nuances, son impact sur la vie, sur les gens, sur la parole ou son manque. Mais c’est aussi un film délicatement interventionniste, dans le sens positif du terme, dans tout ce qu’il cache comme nuances. Par les temps qui courent, c’est jusement ces légères différences à l’échelle humaine qui nous manquent aujourd’hui, une ère dramatiquement polarisée où la thèse cartésienne n’existe plus.

Agnès Varda nous offre ici une leçon de choses et se conduit avec JR, comme s’il s’agissait d’un élève qui apprend d’elle. Il rouspète et elle répond. Il s’impose et elle s’arrange pour inverser las situation. Il essaie de se battre amicalement et elle favorise le dialogue silencieux. Et finalement, la nuance l’emporte dans un face-à-face d’amoureux entre une vieille dame chaleureusement indigne et un jeune artiste bohème, comme elle d’ailleurs, qui a tout le temps devant lui et ne désire qu’emporter sa complice avec lui.

Visages villages va encore plus loin. Le film expose l’individu
à son patrimoine terrestre, lui rappelle que l’art n’est  pas un
simple caprice, mais qu’il contribue au progrès social  et individuel,
et plus que tout, contribue à une meilleure connaissance du monde.

Varda ne se cache pas derrière ses lunettes. JR, si. Qui est-il ? D’où vient-il ? En curieux et observateur que je suis, je peux prétendre savoir. D’ailleurs, peut-être que deux moments dans le film me laissent souscrire au bien fondé de mon hypothèse. Est-ce aussi important que cela ?

La réponse est oui, autant pour lui que pour elle. Il y a quelques années, lors de la présentation du film Les glaneurs et la glaneuse au festival de Thessalonique, en Grèce, la réalisatrice confirmait qu’un de ses oncles étaient d’origine grecque et que cette caractéristique avait sans doute influencé sa carrière.

Visages villages_Added

Effectivement, pourquoi ce goût prononcé et délicat pour les images, les pierres, les sculptures de l’Histoire. Le court Les dites Cariatides (1984) n’est-il pas un exemple frappant. Et puis, JR, que vient-il faire dans toute cette histoire. Regard perçant derrière ses lunettes godardiennes, son sens du rythme, de la cadence, ludique, enjoué, vachement sympa, d’une tendresse infinie avec sa vraie grand-mère (magnifique moment du film). Ne pouvons-nous pas confirmer sa méditerranéité, donc d’un rapport antique au monde ?

Mais Visages villages va encore plus loin. Le film expose l’individu à son patrimoine terrestre, lui rappelle que l’art n’est pas un simple caprice, mais qu’il contribue au progrès social et individuel, et plus que tout, contribue à une meilleure connaissance du monde.

Et puis, assise sur un rocher non loin de la plage, Varda invente une caméra, cette fois-ci, fictionnelle, qui la capte en légère plongée, le visage aguerri, les yeux un peu tristes, le regard non pas absent, mais affectueusement interrogateur. Comme si par un étrange pouvoir annonciateur, elle laissait entendre que ce moment lyrique ressemble peut-être à chant du cygne. Partir pour laisser les autres revenir et ultimement durer.

| PRIMEURS |
Semaine du 20 au 26 octobre 2017

Sortie :  vendredi 20 octobre 2017
V.o. :  français ; s.t-a.
Faces Places

Genre :  Documentaire – Origine : France –  Année :  2017 – Durée :  1 h 32 – Réal. : Agnès Varda, JR –  Dist. :  MK2 | Mile End.

Horaires
@ Cinéma BeaubienCineplex

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

78/52

12 octobre 2017

| PRIMEURS |
Semaine du 13 au 19 octobre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
78/52 explore l’une des séquences clés de l’histoire du cinéma : la mythique scène de la douche dans Psycho d’Alfred Hitchcock.

Suite

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