16 octobre 2016
Shin Godzilla
En dépit de l’accueil triomphal que le public japonais a réservé à Shin Godzilla l’été dernier, le film divise la critique et les fans depuis sa sortie limitée en Amérique du Nord et son passage dans certains festivals, dont celui de Sitges, en Espagne. S’agit-il véritablement d’une renaissance du notre saurien atomique (comme le premier titre envisagé – Resurgence – le suggérait) ou bien d’une entreprise qui, à trop vouloir se singulariser par rapport aux films précédents, en vient à s’égarer dans les méandres de ses ambitions formelles et thématiques. Malheureusement, force est d’admettre que ce nouveau Godzilla se situe plus près de la dernière proposition. Suite
14 octobre 2016
Christie Partelow et Troy Herring en répétitiion (PHOTO : © Patrick Bleau)
L’audace de la chorégraphie avant-gardiste et téméraire de Jean-Christophe Maillot se reflète tout au long de Roméo et Juliette, premier spectacle de la cuvée 2016-2017 des Grands Ballets. Le texte classique de William Shakespeare se pare ainsi d’une mise en mouvement d’une richesse surprenante et variée, frôlant parfois l’extase visuelle.
Formé dans diverses disciplines de la danse, Maillot a compris le XXIe siècle en combinant ballet classique et contemporain, ici, en constante harmonie avec la mythique partition musicale de Serge Prokofiev, dont les tons et les rythmes varient entre académisme, romantisme et pré-modernité. Sous le bâton du chef d’orchestre Florian Ziemen, l’Orchestre des Grands Ballets réussit à percer les mystères d’une musique aussi complexe qu’envoûtante et facilement identifiable. Suite
12 octobre 2016
Fidèles à leur tradition depuis des années, voire même de plus en plus surprenants d’année en année, le duo Cinéma Beaubien/Cinéma du Parc dévoilent leur saison hors-films 2016-2017. Opéra, ballet, théâtre, autrement dit des spectacles des grandes scènes du monde, sur Grand Écran, en Haute définition.
Macbeth, au Gran Teatre del Liceu de Barcelone
L’Opéra national de Paris côtoie le Gran Teatre del Liceu de Barcelone. Dans le même temps, le théâtre de la Comédie-Française et le Royal Opera House peuvent se vanter de proposer des œuvres aussi mythiques qu’enrichissantes.
Nous avons donc la chance de profiter d’une programmation riche en émotions, véritables merveilles pour l’œil et l’esprit.
Parmi les multiples tableaux : Norma , Macbeth, Samson et Dalila, en ce qui a trait à l’art lyrique… et aussi les ballets Jewels, La fille de neige et The Sleeping Beauty, ainsi que Le lac des cygnes. Sans oublier, de la Comédie-Francaise, le drame Roméo et Juliette, dans une récente mise en scène d’Éric Ruf.
Les spectacles seront présentés, selon la date, en direct ou en différé. Info. : Cinéma Beaubien / Cinéma du Parc.
L’évènement est présenté en anglais, avec surtitres en espagnol. La pièce : The Refugee Hotel, un texte de Carmen Aguirre, base pour un endroit particulier dans le Montréal urbain où les clients sont des réfugiés du XXe siècle, mais qui par la magie de la scène, s’adressent particulièrement à ceux des temps présents, ceux dont les médias ne cessent d’en parler. Les oubliés de la Terre, les éternels exilés, les sans-toit et au-dessous de toutes les lois.
Sauf dans le cas du Teesri Dunya Theatre qui, à travers la mise en scène de Paulina Abarca-Cantin et la direction artistique de Rahul Varma, propose un retour au drame chilien du coup d’état de septembre 1973.
Revenir sur le passé pour parler du présent, une façon comme une autre de rappeler que l’Histoire, surtout celle qui encourage le mal, se répète sans cesse, nous poussant à changer, à voir l’autre avec les yeux de l’âme et ouverture d’esprit.
Grâce à l’initiative Les arts et la culture accueillent les réfugiés, du Conseil des Arts du Canada et de la Financière Sun Life, le Teesri Dunya Theatre accueillent 300 nouveaux réfugiés syriens à voir la production. Accueil symbolique qui situe également la métropole dans une zone de réconfort et de réconciliation. À la veille du 375e anniversaire de Montréal, ce projet n’est que le bienvenu.
Et une fois n’est pas coutume : les comédiens sont tous de l’étranger, aujourd’hui citoyens canadiens (et québécois). C’est ainsi que défilent les drapeaux de pays tels que le Chili, la Chine, la Colombie, le Salvador, le Liban, les Premières Nations, le Mexique… et le Canada.
Du 26 octobre au 13 novembre 2016, au Centre Segal (Studio) – 20 h
8 octobre 2016
Lui, c’est Roland. Elle, c’est Marianne. Et puis, une violencelliste, Jane Chan, tout aussi discrète qu’adaptée à une mise en scène circulaire et inventive signée Peter Hinton, en pleine possession de ses moyens techniques, l’œil observateur, l’imaginaire fertile, apprivoisant les mots de Nick Payne en les incarnant à travers deux corps en transition.
PHOTO : © Andrée Lanthier
Voilà une pièce hors du commun, atypique, qui dévoile son processus de création tout a long du périple d’un couple en décomposition ou pourquoi pas, recompostion. Ce n’est pas si clair dans le texte du Britannique Martin Crimp, à l’écriture intentionnellement indécise, s’inscrivant en (dés)harmonie progressive avec les temps aussi peu lucides d’aujourd’hui.
Victoria Diamond et Justin Laramée (PHOTO : © Matthew Fournier)
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