5 avril 2018
En ce qui me concerne, une expérience hors du commun, irrésistible, inclusive (c’est bien le cas de le dire !), démocratisant de la bonne façon l’art dramatique, c’est-à-dire en faisant du spectateur un être sensible, intelligent et qui ne cesse d’explorer les contours de la représentation.
© Alain Saint-Onge
Le titre est déjà une proposition inclusive, répondant à un actuel québécois dont il faut parler avec humour, faute de quoi on finit par se blesser, laissant des traces incurables. Simon Boudreault, c’est aussi, entre autres, As Is (Tel quel) en 2014, au CTD’A et à propos duquel nous avions dit que « … le texte [de Boudreault] est incisif, sans compromis, usant les mots avec une totale liberté, intransigeants, intentionnellement vulgaires, comme c’est le cas dans ce milieu. Ça ressemble à du Michel Tremblay, mais encore plus terre-à-terre, presque litigieux… »
Ici, par contre, nous avons affaire à deux façons de voir la vie, deux religions que peu de dénominateurs communs unissent, deux génénarations, l’une nourrie de traditions, l’autre née de la fin de la Grande Noirceur et qui s’est doté d’un style de vie où, pour la plupart, la religion est devenue la quête spirituelle individuelle, sans dogmes, et si possible, le succès à tout prix. Il fallait donc faire gaffe, de peur de décontenancer l’un et/ou l’ature. Gageure assumée et gagnée par un metteur en scène inspiré.
Choisir le Québec pour donner un meilleur avenir à ses enfants. Même son de cloches pour tous les nouveaux arrivants (économiques et politiques confondus) au Québec depuis toujours, Grecs, Italiens, Latino-américains… Mais aussi, une intégration presque totale des enfants de ces exilés de l’Histoire.
Ensemble des comédiens (Crédit photo : © Patrick Lamarche)
29 mars 2018
AVIS AUX CINÉPHILES
Il arrive parfois que certains films ne soient pas présentés toute la semaine, particulièrement dans les salles indépendantes. Consultez les horaires quotidiens, ceux-ci pouvant changer d’un jour à l’autre.
Dû à des facteurs hors de notre contrôle, les textes critiques, incluant le « Coup de cœur », pourraient enregistrer des retards même si nous faisons tous nos efforts pour l’éviter.
Veuillez noter que certaines bande-annonce de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
Selon le cas, quelques semaines pourraient ne pas afficher de « Coup de cœur ». Cela dépendra de la qualité des nouveaux films à l’affiche. Si tel est le cas, pour cette page, nous choisirons l’image d’un film couvert qui nous paraîtra la plus attrayante.
26 mars 2018
La proposition est noble, digne en ces temps d’égocentrisme exacerbé ; c’est dans L’idiot, le roman de Dostoïevski, maître de la littérature russe, d’une certaine façon, inadaptable, puisque ses écrits sont du domaine de la lecture. À l’écran, c’est autre chose, puisque littérature et cinéma ont souvent fait bon ménage.
Renaud Lacelle-Bourdon et Francis Ducharme (Crédit photo : © Yves Renaud)
23 mars 2018
En Estonie, la nuit de la Toussaint, dans le village païen de Liina et Hans, les morts rejoignent les vivants venus les accueillir, mangent et discutent avec leur famille et révèlent parfois les secrets de trésors cachés. Les jeunes filles s’y transforment par amour en loups-garous, les villageois vendent leur âme pour obtenir l’aide de curieuses créatures de métal baptisé kratts et volent leurs maîtres allemands sans pitié. Dans ce film en noir et blanc tiré de Rehepapp, le fantasque roman de l’Estonien Andrus Kivirähk, le fantasque se mêle au défrichage de la terre, les morts gardent leurs loyautés familiales et le morbide se paie un petit tour de valse avec le sublime.
Il y a un peu du Septième sceau de Bergman dans cette superbe adaptation de Rainer Sarnet, qui ne tient pas qu’à la splendeur de la cinématographie en noir et blanc. Ici aussi, le morbide prend un air de noblesse et la question de l’âme est centrale. Quelle force ancienne terrestre ou céleste donnera à celui qui la supplie une âme ? Et que vaut la vie sans cette dernière ?
Les mythologies païennes estoniennes et chrétiennes s’entremêlent dans cette œuvre profondément humaine et presque trop merveilleusement filmée. Un mélange de magie, d’humour noir et d’amour romantique qui vaut largement la peine d’être vu sur grand écran.
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]
Aimer sans perdre la raison, mais sans éviter les faux pas, les grattements du cœur, ces sentiments inexplicables qui nous affligent, nous faisant altérer notre équilibre. Des éléments que l’on retrouve dans cette brillante adaptation de la comédie dramatique de Shakespeare, A Midsummer Night’s Dream, devenu, comme il se doit, Le Songe d’une nuit d’été, l’article indéfini de l’original devenant défini en français. Car il s’agit d’un rêve éveillé, le songe de tous les possibles, une pause de l’univers terrestre qui nous conduit dans un au-delà où la mort n’existe guère, ou au contraire, côtoie la vie dans toutes ses exigences et ses aspérités.
Avant-plan : Karine Gonthier-Hyndman, Steve Gagnon / Arrière-plan : Adrien Bletton, Olivia Palacci, Jean-Philippe Perras > Crédit photo : © Gunther Gamper
22 mars 2018
AVIS AUX CINÉPHILES
Il arrive parfois que certains films ne soient pas présentés toute la semaine, particulièrement dans les salles indépendantes. Consultez les horaires quotidiens, ceux-ci pouvant changer d’un jour à l’autre.
Dû à des facteurs hors de notre contrôle, les textes critiques, incluant le « Coup de cœur », pourraient enregistrer des retards même si nous faisons tous nos efforts pour l’éviter.
Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
Selon le cas, quelques semaines pourraient ne pas afficher de « Coup de cœur ». Cela dépendra de la qualité des nouveaux films à l’affiche. Si tel est le cas, pour cette page, nous choisirons l’image d’un film couvert qui nous paraîtra la plus attrayante.
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