31 mai 2012
>> Élie Castiel
Si le Printemps d’Érable a pris une ampleur frondeuse, jubilatoire et pleine d’espoir, montrant une jeunesse qu’on croyait amorphe, apathique, insensible aux mouvements politiques et sociaux, force est réaliser que les finissants de l’École nationale de cirque prouvent le contraire en affichant un tempérament autre, occulté, qui, du jour au lendemain, éclate au grand jour, donnant de grands signes d’espoir.
30 mai 2012
>>Luc Chaput
Cette fin mai marque le 35e anniversaire de la sortie du premier film Star Wars de George Lucas, dont il n’était pas évident alors qu’il y aurait des suites si nombreuses. Deux expositions complémentaires dans le Vieux-Montréal donnent deux éclairages sur le sujet.
24 mai 2012
SI TU MEURS, JE TE TUE
DRAME SOCIAL | Origine : France – Année : 2010 – Durée : 95 minutes – Réal. : Hiner Saleem – Int. : Jonathan Zaccaï, Golshifteh Farahani, Billey Demirtas, Özz Nûjen, Mylène Demangeot, Nazmi Kirik – Dist. : FunFilm | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien
Résumé
Philippe vient de sortir de prison ; il rencontre Avdal, un kurde à la recherche d’un criminel irakien. Les deux hommes se lient d’amitié. Avdal rêve alors de rester en France et il a prévu de faire venir à Paris sa fiancée, Siba. Soudain, Avdal meurt.
En quelques mots
★★★
En 2008, Les Toits de Paris nous avait surpris, nous laissant agréablement perplexes. Le nouveau film de Hiner Saleem étonne par sa douce simplicité, ses situations improbables manipulées avec doigté, ses convergences parfois douteuses et ses partis pris exemplaires. Avec Si tu meurs, je te tue, Saleem propose une étude sociale d’une fulgurante humanité où le thème des illégaux transpire par moments en filigrane, laissant planer un regard sur la question tout en nuances. Mais ce qui importe le plus dans toute cette histoire, c’est la relation amoureuse qui s’établit comme un coup de foudre hallucinant entre un petit fraudeur parisien et une jeune femme kurde venue retrouver son fiancé à Paris ; cette situation assez originale est traitée par le cinéaste avec un sens admirable de la litote, incitant les spectateurs à déchiffrer certaines zones d’ombres autant chez les personnages que dans certains événements. Dans cette ville de Paris aussi tentaculaire que multiculturelle, deux êtres à l’opposé l’un de l’autre vont vivre une aventure sentimentale peu probable, sans lendemain, mais qui finit par procurer quelque chose d’indispensable à chacun d’eux (et de nous aussi) : l’art rare et sublime de la rédemption. Dans le rôle de Siba, la jeune actrice iranienne Golshifteh Farahani perce l’écran tant par ses traits de beauté que par sa prestation à la fois sensible et déterminée. >> Élie Castiel
23 mai 2012
>> Luc Chaput
À Montréal, au cinéma Excentris, a lieu la 13e édition de Mutek, festival de créativité numérique reconnu internationalement. Dans ce cadre, nous avons pu assister à une présentation pour la presse de la CineChamber, fruit du travail de l’équipe de Recombinant Media Labs. Dans la salle Fellini, transformée pour l’occasion, cette pièce transportable comprend un projecteur central remarquablement petit envoyant des images issues d’un ordinateur très performant sur dix écrans de projection placés à angle droit dans un rectangle et reliée à un système de sons complexe fait de nombreux haut-parleurs de divers types.
20 mai 2012
>> Élie Castiel
Lassé d’une vie stérile, le docteur Faust s’apprête à se suicider lorsque le diable, alias Méphisto, lui propose de retrouver la jeunesse et ses plaisirs en échange de son âme. Pour le convaincre, il lui offre la vision de Marguerite, pure jeune fille qui sera bientôt sienne. Faust signe le pacte avec le diable et se retrouve entraîné dans une spirale de plaisirs, de blasphèmes et de crimes, mais où la présence de Marguerite occupe la place centrale. Finalement abandonnée, elle tue l’enfant né de cette union néfaste, mais échappe à la damnation grâce à ses ardentes prières.
19 mai 2012
LA MALADIE DU SOMMEIL
(Schlafkrankheit)
Résumé
Un médecin d’origine allemande se prépare à quitter le Cameroun où il dirige un programme d’aide pour contrer la maladie du sommeil. Après que sa femme soit rentrée au pays, Ebbo Veltel s’associe avec un ami français dans un projet de complexe touristique. Peu après, il reçoit la visite d’Alex, un jeune médecin d’origine congolaise vivant à Paris. Ce dernier est missionné par l’OMS pour évaluer la pertinence du programme et des fonds qui lui sont alloués.
17 mai 2012
LAURENCE ANYWAYS
DRAME SENTIMENTAL | Origine : Canada [Québec] / France – Année : 2012 – Durée : 165 minutes – Réal. : Xavier Dolan – Int. : Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Monia Chokri, Nathalie Baye, Anne Dorval, Sophie Faucher, Emmanuel Schwartz, Patricia Tulasne, Yves Jacques, Magalie Lépine-Blondeau – Dist. : Aliance | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Lorsqu’un professeur de littérature annonce à sa compagne son intention de changer de sexe, celle-ci décide de l’appuyer envers et contre tous. Leur couple sera cependant bientôt mis à l’épreuve par cette situation extraordinaire.
En quelques mots
★★★
Le troisième long métrage de Xavier Dolan reprend les thèmes et les effets de style que le jeune cinéaste affectionne. L’exubérance colorée de la direction artistique qui en met toujours autant plein la vue ; les tirades assassines de jeunes hipsters désabusés; la trame sonore toujours aussi éclatée ; les relations difficiles avec la mère ; le père absent ou le droit à la différence en matière d’orientation sexuelles sont autant de références aux deux premiers opus du jeune cinéaste. Les amateurs y trouveront donc ce qu’ils attendent. Après le bonbon acidulé qu’était Les Amours imaginaires, le moins signifiant de sa cinématographie, Dolan a étoffé son scénario dont la relative noirceur du propos rappelle J’ai tué ma mère, film auquel il fait souvent référence. Plus en prise avec l’environnement qui l’entoure, Laurence Anyways confronte ses amoureux aux regards réprobateurs d’une québécoise bien réelle. À travers quelques scènes fortes au ton cinglant et très juste,Dolan nous interpelle et nous questionne sur notre propre capacité d’accepter les différences de nos congénères, dont certaines ont encore bien du mal à ne pas être jugées ou sujettes à risées. Malgré quelques difficultés à tenir sur la durée à force de ne pas savoir comment finir son histoire, Laurence Anyways présente un portrait juste et touchant d’un couple hors norme en butte aux regards d’une société encore très fermée. Certainement le film le plus abouti Dolan, il bénéficie également d’une mise en scène impressionnante et d’une distribution hors pair maîtrisée de main de maître. >> Charles-Henri Ramond
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