En couverture

Danz & Toot

15 mars 2013

LE SIMPLE PLAISIR DE DANSER

>> Élie Castiel

L’affiche publicitaire nous donne une idée autre de ce que l’on verra au cours de ce spectacle double axé sur le simple plaisir de danser. Deux chorégraphes diamétralement opposés, l’Israélien Ohad Naharin et Didy Velman, de Hollande, dont on se souviendra du remarquable et sensible Le Petit Prince, mais dont les chorégraphies s’assemblent dans leurs formes symétriques : mouvements spontanés, instinctifs, à la limite de l’improvisation. Mais surtout un goût pour le ludique qui puise ses sources dans le spectacle de cirque, du mime et de la commedia dell’arte.

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FIFA 2013

14 mars 2013

L’ARTISTE EN SON SIÈCLE

>> Luc Chaput

Pour la 31e année, en cette fin d’hiver, on retrouve à Montréal le Festival international des films sur l’art qui propose un panorama plutôt complet de la production cinématographique mais souvent de format télévisuel explorant les  diverses formes artistiques. Comme souvent le portrait est privilégié et cette année, l’implication de l’artiste dans son siècle est illustrée par le film d’ouverture Fatwa: Salman’s Story où l’animateur Alan Yentob revient avec son ami Salman Rushdie sur le récit Joseph Anton où ce dernier décrit  son parcours du Pakistan à la Grande=Bretagne et les années où il dut se cacher à cause de l’arrêt de mort lancé par l’état iranien contre lui en 1989 pour ses Satanic Verses.  La complicité de l’intervieweur et du romancier est évidente et certains témoignages donnent d’autres éclairages sur ce long et  pénible parcours.

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Festival international de films pour enfants de Montréal

Cette année, par l’entremise de son rédacteur en chef, Séquences était invitée à un atelier avec des jeunes élèves du primaire dans le but de les exposer au métier de critique de cinéma. L’atelier est une initiative conjointe entre le FIFEM et Une école montréalaise pour tous. Les deux heures passées en leur compagnie fut une expérience à la fois ludique et nostalgique. Ouverts d’esprit, alertes, dynamiques, des idées plein la tête, tous les participants se sont prêtés à ce jeu intellectuel avec un sérieux aussi désarmant que touchant. Pour les remercier de croire encore au cinéma, ouvrant ainsi des jours plein de promesses au futur du 7e art, nous avons choisi deux critiques rédigées par les élèves de deux écoles, celles qui nous ont parues les plus douées et vous les offrons pour le simple plaisir de les savourer sans arrières-pensées. Intentionnellement, nous les reproduisons sans corrections, question de ne pas perturber leur originalité.

Bonne lecture… et peut-être bien à l’an prochain !

>> Élie Castiel

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Dead Man Walking

10 mars 2013

MORT… OÙ EST TA VICTOIRE ?

>> Élie Castiel

Un détenu condamné à la peine capitale reçoit le réconfort d’une religieuse.

Avouons que contrairement au français, à l’allemand, au russe et, bien sûr, à l’italien, l’anglais n’est pas un idiome normalement conçu pour l’opéra. Mais dès les premières paroles chantées dans Dead Man Walking, opéra moderne de Jake Heggie, nous sommes dans un autre monde. Un univers si proche,  mais qui  dans le même temps nous échappe tant le côté dramatique est d’une force poignante et surtout réaliste.

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The Mahalia Jackson Musical

8 mars 2013

VIVRE… POUR CHANTER

>> Élie Castiel

Sur scène, la chanteuse-comédienne Ranee Lee évoque une partie de la vie de la grande Mahalia Jackson, de sa naissance en 1911, à la Nouvelle-Orléans, jusqu’à la célèbre Marche sur Washington de Martin Luther King Jr.

Une voix, une personnalité, un charisme indéniable, une femme engagée dans le mouvement pour les droits civils. Une légende du Gospel : Mahalia Jackson. Pour l’incarner, une voix contemporaine puissante et douce à la fois, une présence magnétique sur scène, un rapport avec le public des plus complices, une conteuse de talent, une propension pour la nostalgie non affectée : Ranee Lee. Dans un monde de plus en plus mondialisé, il est encore possible de conserver sa propre culture tout en l’universalisant. Au Centre Segal, cette aventure humaine devient possible avec des spectacles comme The Mahalia Jackson Musical, véritable ouverture vers l’autre.

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Les Manèges humains

6 mars 2013

LE PLAISIR AMPUTÉ

Il incombe aux enfants victimes de violences, de sévices et de mutilations de vivre toute leur existence avec le fardeau des conséquences d’actes barbares perpétrés par des adultes obtus. Cette réflexion surgit inéluctablement à la suite du visionnement du troisième long métrage du jeune cinéaste québécois Martin Laroche [La logique du remords (2007) et Modernaire (2009)]. Les Manèges humains, tourné avec un microbudget subventionné, tente de mettre en perspective les aspects néfastes d’une mutilation génitale féminine (MGF), mieux connue sous le terme « générique » d’excision.

>> Patricia Robin

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À voir aux RVCQ: Deux jours et demi de Pablo Diconca

25 février 2013

Après un passage remarqué au dernier FNC, Deux jours et demi de Pablo Diconca sera présenté aux RVCQ le 26 février à 17h30.

Pour son premier long métrage, Pablo Diconca livre une réflexion sur la famille éclatée et sur la dure réalité des pères, quasiment systématiquement réduits à ne voir leurs enfants qu’un week-end sur deux. Pour aborder un sujet aussi grave que celui-ci, Diconca a choisi de mettre en scène en toute simplicité quelques instants d’un bonheur total, passé avec son fils de cinq ans, Léon. Durant un week-end de pêche au bord d’un lac isolé, le réalisateur filme à hauteur d’enfant, la complicité et la tendresse qu’un couple brisé ne saurait empêcher. Pour autant, le film refuse tout sentimentalisme et ne sombre dans aucun des pièges qui l’attendaient. Au contraire, Diconca offre au spectateur des dialogues privilégiant la poésie à la mélancolie  et des séquences animées possédant une grande beauté, grâce entre autres à l’utilisation de dessins colorés et d’ombres chinoises. La photographie épurée de Nicolas Cannicionni ajoute à la beauté de l’ensemble. La fin du film, merveille d’intensité dramatique, est du meilleur effet. Touchant et sincère, voilà un premier long de grande qualité qui parvient à élever son message au-delà du cadre restreint de l’anecdote familiale. Une œuvre hors norme qui laisse présager un bel avenir pour Pablo Diconca, artiste indépendant à suivre de près. >> Charles-Henri Ramond

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