En couverture

Peter Greenway

18 mai 2015

« LES GRECS PENSAIENT QUE TOUTE NOTRE VIE SE PARTAGE
ENTRE NOTRE COMMENCEMENT ET NOTRE FIN… »

ENTREVUE / Extrait
[ Propos recueillis et traduits de
l’anglais par Anne-Christine Loranger
]

Peu d’artistes ont aussi complètement inventé leur langage cinématographique que Peter Greenaway ou dévoilé le corps masculin d’une manière aussi flagrante. Avec Eisenstein in Guanajuato, le truculent cinéaste de The Cook, The Thief, His Wife & Her Lover (Le Cuisinier, le Voleur, sa femme et son amant) louvoie à nouveau entre les rives du sexe et de la mort, dont les périlleux méandres changèrent à jamais le propos et l’œuvre du réalisateur soviétique.

Peter Greenaway en avant-plan
Peter Greenaway en avant-plan

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Eisenstein in Guanajuato

D’ÉROS ET THANATOS

Anne-Christine Loranger
CRITIQUE / Extrait

Eisenstein in Guanajuato tente de capturer le cinéaste soviétique à un moment de saisissante découverte personnelle en même temps que d’immense frustration professionnelle, lesquelles coïncident avec la perte de sa virginité à l’âge de 33 ans. Hilarant, percutant et inventif, ce nouvel opus montre Peter Greenaway à son meilleur. Certains diront à son pire…

Eisenstein in Guanajuato Suite

Silent Night

17 mai 2015

CONFIDENCES DE TRANCHÉES

Élie Castiel
CRITIQUE
★★ ½

On aurait voulu accorder le plus d’étoiles possibles à ce nouvel opéra, attendu avec impatience depuis qu’il a été annoncé. Adaptation libre du brillant film Joyeux Noël, de Christian Carion, Silent Night est sage, trop sage, lent, trop lent, traitant le drame qui se joue pour ses combattants de la Première Guerre mondiale par le biais de l’illustration plutôt que de l’émotion (dans le film, palpable, retenant nos sens). Si les voix traduisent une certaine harmonie, dans l’ensemble, elles tiennent cependant plus de la récitation que du chant, d’autant plus irritant que plusieurs idiomes sont utilisées.

OP_Silent Night

Mariane Fiset, Joseph Kaiser et Daniel Okulitch (PHOTO : © Yves Renaud)

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Le Repas des fauves

LA CONDITION HUMAINE

Élie Castiel
THÉÂTRE
★★★★

Cette brillante adaptation du Repas des fauves se classe définitivement parmi les meilleures pièces de la saison 2014-2015 du TRV. Intemporelle par son sujet, furieuse remise en question de l’individu, de sa condition dans la société et de ses peurs internes, l’œuvre du franco-arménien Vahé Katcha est encore d’actualité même si elle date de cinq décennies.

Denise Filiatrault ne se trompe jamais. Tout à fait consciente de son époque, elle fait émerger, par le choix de ce texte intensément libérateur, toutes les faiblessse humaines, les tourments qui nous assiègent quotidiennement. Dans un décor parisien pendant l’Occupation allemande, les propos prennent une place encore plus pertinente. Lutte individuelle pour la survie, frontière fragile entre la vraie et la fausse amitié, peur et courage, insensibilité et compassion, autant de paradoxes qui s’étalent en 90 minutes de dialogues autant de sourds que de combattants.

TH_Le Repas des fauves_01

L’ensemble des comédiens, à l’exception de Marc Béland (PHOTO : © François Laplante-Delagrave)

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10e Festival du cinéma israélien de Montréal

L’INDIVIDUEL ET LE COLLECTIF

Élie Castiel
FESTIVAL

Un petit miracle vient de s’accomplir entre les Ashkénazes et les Sépharades montréalais, du moins en ce qui a trait au cinéma. Les deux entités culturelles ont unit leurs forces et engagements pour proposer une 10e édition du Festival du cinéma israélien de Montréal conjointe axés sur les mêmes films, avec sous-titres français au Cinéma du Parc et avec sous-titre anglais au Sphèretech (Cinémas Guzzo).

Chelli

Chelli

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Semaine du 15 au 21 mai 2015

15 mai 2015

[Cliquez sur le titre pour accès à la critique et/ou autres informations]

LE FILM DE LA SEMAINE
DANCING ARABS
[ Drame ]

Dancing Arabs_PrimeursCRITIQUES
Bombay Velvet
[ Thriller dramatique ]

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Les Deux Voyages de Suzanne W.

10 mai 2015

ROAD PLAY

Élie Castiel
THÉÂTRE
★★★★

Un nom à bien retenir, celui du Français Marc Lainé. Une plume aussi limpide que brumeuse, libre, à l’instar des paysages nordiques autochtones qu’elle décrit. En quelque sorte, une écriture qui s’impose dans un territoire nu, comme s’il s’agissait de l’apprivoiser et de se laisser en même temps amadouer.

Les personnages de la dernière pièce de la saison 2014-2015 à Espace Go sont ainsi conçus. Perdus et pris par une étrange envie de s’infiltrer dans un espace quasi vierge, un non-lieu peu hospitalier qui les accueille néanmoins dans leur long processus identitaire.

TH_Les Deux Voyages de Suzanne W.

Sylvie Léonard et Pierre=Yves Cardinal, en voiture et à l’écran (PHOTO : © Patrick Berger)

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