En salle

Hyeronimus Bosch, Touched by the Devil

15 septembre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Des historiens de l’art tentent d’élucider le mystère des 25 toiles qui subsistent de Jérôme Bosch (1450-1516). Pendant cinq ans, ils ont rendu visite à de grands musées tels que le Louvre, le Prado et la National Gallery à Washington.

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CRITIQUE
★★★  ½
Texte : Luc Chaput

LE DIABLE EST VRAIMENT DANS LES DÉTAILS

Les œuvres du peintre Jeroen van Aken, plus connu sous son pseudonyme de Hieronymous Bosch ou Jérôme Bosch, ont acquis, encore plus depuis l’arrivée des surréalistes, une notoriété grandissante dont on peut même remarquer l’influence dans certains films.  En préparation d’une exposition en 2016 pour le cinq-centième anniversaire de sa mort, une équipe de cinq spécialistes du musée du  Brabant-Septentrional  à   Den Bosch, Pays-Bas,  visite d’autres établissements et rencontre des collègues pour pouvoir étudier de plus près et par divers instruments certaines des peintures qui sont sous leur garde.

Le producteur néerlandais Pieter van Huystee réalise ici son premier long métrage et la connivence qu’il entretient avec certains membres de l’équipe, spécialement le responsable Matthjis Ilsink, transparaît au détour de certains plans et dans des entrevues plus personnelles. Dans les rencontres avec les collègues du Prado à Madrid, l’arrière-plan historique est rapidement  escamoté. Des recherches sur Philippe II, roi d’Espagne et la révolte aux Pays-Bas dans la deuxième moitié du XVIe siècle pourraient être utiles à certains spectateurs après le visionnement.

C’est toutefois par l’attention aux divers procédés
d’enquête que le film se démarque et permet de
souligner que pour Bosch, l’adage est encore plus vrai.

Certains traits de caractères ressortent alors dans les discussions et van Huystee insère à plusieurs reprises des séquences montrant ces négociations, échanges de bons procédés et prêts croisés d’œuvres qui font de plus en plus partie du montage de ces manifestations culturelles.

C’est toutefois par l’attention aux divers procédés d’enquête que le film se démarque et permet de souligner que pour Bosch, l’adage est encore plus vrai. Le diable est vraiment dans les détails et ce sous toutes ses formes. Devant le fourmillement des personnages de divers types et acabits par exemple dans une œuvre comme Le chariot de foin, le travail minutieux de la caméra  permet au spectateur d’apprécier la minutie et la dextérité du travail pictural de l’artiste et de ses repentirs1. Une courte biographie aurait pu être placée dans ce film qui permettrait ainsi de comprendre la place qu’occupe la participation dans la Confrérie Notre-Dame dans l’œuvre de ce maître flamand qui continuera toujours à nous interpeller.

1 Le projet Bosch a d’ailleurs un très beau site qui permet de continuer ses interrogations à loisir.

Sortie : vendredi 16 septembre 2016
V.o. : multilingue ; s.-t.a.
Jheronimus Bosch, Touched by the Devil

Genre :  DOCUMENTAIRE – Origine : France / Belgique  –  Année :  2016 – Durée :  1 h 30  – Réal. :  Peter van Huystee – Dist. / Contact :  Kino Lorber.
Horaires : @  Cinéma du Parc

CLASSEMENT
NC
(Non classé)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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