En salle

Lo and Behold: Reveries of the Connected World

6 août 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Pour saisir notre monde connecté, et son incidence sur notre condition, Herzog est allé à la rencontre de mathématiciens à l’origine de notre monde technologique.

Lo and Behold_Reveries of the Connected World

CRITIQUE
★★★ 
Texte : Luc Chaput

TRIBULATIONS D’UN NOUVEAU MONDE

Après avoir exploré la grotte Chauvet et notre lien avec les temps préhistoriques dans Cave of Forgotten Dreams, le cinéaste allemand Werner Herzog nous convie à une visite en dix chapitres du monde actuel tel que refaçonné par l’Internet. Werner, avec son accent inimitable en anglais, pose les questions et intervient avec ses interlocuteurs. Sa mise en scène change selon les sections, montrant l’environnement proche ou lointain où vivent et travaillent ces  personnes.

Dans ce film produit par Netscout, une grande compagnie
informatique, Werner Herzog devient ainsi un guide assez
sceptique sur les rapports futurs entre l’humain et la machine.

Après une rencontre d’un des créateurs de ce qui est devenu l’Internet, le cinéaste nous bombarde de chiffres dans un lieu où trônent des centaines de ces immenses machines qui permettent à toutes sortes de messages anodins ou importants de circuler très rapidement entre des utilisateurs humains ou des machines. Certains chantres de l’avenir radieux, comme Elon Musk de SpaceX, sont montrés dans une usine très aseptisée. De nombreuses séquences mettent en scène des universitaires de l’université Carnegie-Mellon à Pittsburgh avec qui il semble y avoir une entente.

Dans un décor quasi funéraire, Herzog place les membres d’une famille américaine dont une des filles a vu sa mort et son deuil défigurés par le partage éhontée de photos horribles. Dans une région bucolique où la pollution lumineuse est réduite, le réalisateur de Grizzly Man donne la parole à des personnes rendues malades par ces ondes qui nous entourent. Le rappel de l’éruption solaire de 1859 et la prévision de son équivalent dans les prochains cinquante ans constituent un autre moment de réalisme pessimiste. Le réalisateur ramène ensuite la discussion vers des niveaux un peu plus philosophiques où le rêve a encore sa place. Dans ce film produit par Netscout, une grande compagnie informatique, Werner Herzog devient ainsi un guide assez sceptique sur les rapports futurs entre l’humain et la machine.

Sortie : vendredi 5 août 2016
V.o. :  anglais

Genre :  DOCUMENTAIRE – Origine :  États-Unis – Année :  2016 – Durée :  1 h 38 –  Réal. :  Werner Herzog – Dist. / Contact : Unobstructed View.
Horaires :  @  Cinéma du Parc

CLASSIFICATION
NC
(Non classé)

(MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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