En salle

High-Rise

26 mai 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Nouveau locataire au 21e étage d’un nouveau gratte-ciel près de Londres, où les gens riches ont des appartements en hauteur et les autres plus bas, le docteur Robert Laing fait la connaissance de quelques personnages qui, par leurs comportements, font éclater des vérités sur les disparités entre classes sociales.

High-Rise

CRITIQUE
★★★★
Texte : Anne-Christine Loranger

DYSTOPIES FRÉNÉTIQUES

Prenez les plus percutantes critiques du capitalisme, faites-en une dystopie ayant lieu dans un luxueux immeuble, ajoutez-y un réalisateur de talent et rivez son œil clinique sur d’excellents acteurs. Rien, même en sachant cela, ne peut vous préparez à l’expérience sensorielle et sociale que représente High-Rise du britannique Ben Wheatley (Kill List), dystopie orgiaque fidèle à l’œuvre acérée de l’écrivain J.G. Ballard (L’empire du soleil, Crash). Mettant en vedette Tom Hiddleston et Jeremy Irons entouré d’une pléthore d’acteurs impeccablement dirigés, High-Rise nous montre une société habitant un I.G.H. (Immeuble de Grande Hauteur) où les habitants sont distribués par étage selon leur niveau social et où tous les services (supermarché, école, gym, piscine) sont desservis dans l’immeuble.

Mais une panne de courant au dixième étage va faire basculer le beau système établi par Royal (Jeremy Irons) l’architecte, qui habite dans le dédain des masses le sommet de l’édifice en compagnie de ses amis, maîtres du monde ou se croyant l’être. Nouvellement arrivé dans l’immeuble, le sobre Dr. Laing (Tom Hiddleston)  deviendra l’objet des convoitises sexuelles de ses voisines alors qu’il est lui-même affamé de tendresse et d’écoute.

Frénétique dystopie immobilière, ascenseur orgiaque vers
l’échafaud, éclatement visuel mais aussi cours de philosophie
101, 201 et 301, High-Rise fait cracher la poussières aux errances
type Terrence Malick pour se centrer sur une question
centrale: quels sont les besoins humains essentiels
et comment les comblons-nous quand ils nous font défaut?

J.G. Ballard est sans doute l’auteur qui sait le mieux montrer comment les membres de communautés policées peuvent plonger dans le chaos et comment les nouvelles règles s’établissent alors que l’ordre social se déglingue. La débauche filmée par Wheatley est fidèle à l’auteur de I.G.H.  Confrontés au béton et à la rigidité hiérarchique qui les environnent, les humains se tournent vers le sexe et l’alcool pour recréer un équilibre dévasté par le cynisme qui suinte des murs. Habilement filmés par une caméra percutante, la petite communauté surnage au milieu d’un cloaque de déchets, de sang, de sexe et de ciment.

Frénétique dystopie immobilière, ascenseur orgiaque vers l’échafaud, éclatement visuel mais aussi cours de philosophie 101, 201 et 301, High-Rise fait cracher la poussières aux errances type Terrence Malick pour se centrer sur une question centrale: quels sont les besoins humains essentiels et comment les comblons-nous quand ils nous font défaut? À voir, certainement. Et à discuter, totalement.

Sortie : vendredi 27 mai 2016
V.o. : anglais
S.-t.f.
: Gratte-ciel

Genre :  FABLE SOCIALE – Origine :  Grande-Bretagne / Belgique / Irlande  –  Année :  2015 – Durée :  1 h 59 – Réal. : Ben Weathley – Int. : Tom Hiddleston, Sienna Miller, Jeremy Irons, Luke Evans, Elizabeth Moss, James Purefoy –  Dist. / Contact : SVBiz (Soda Pictures).
Horaires :  @  Cinéma du Parc

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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