En salle

The Danish Girl

17 décembre 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Copenhague, 1926. Paysagiste en vogue, Einar Wegener forme avec Gerda, elle aussi peintre, un couple heureux. Un jour, Gerda, qui doit terminer le portrait d’une danseuse, demande à Einar de poser pour elle en collants en l’absence de son modèle.

The Danish Girl

CRITIQUE
★★★

MÉTAMORPHOSE
Texte : Élie Castiel

Venu de la télévision, le britannique Tom Hooper s’est fait remarquer avec le brillant The King’s Speech (2010) et l’adaptation cinématographique du spectacle de Broadway, Les Misérables (2012), un beau moment de cinéma. Avec The Danish Girl, c’est son talent de metteur en scène d’environnement qui donne au film sa supériorité. Le Cophenhague et Paris de la Belle époque s’avèrent beaucoup plus des espaces de studio que des décors naturels, ce qui a pour but de donner au film un certain charme pictural, si cher à l’auteur.

Cet engouement pour l’artistique se transmet aussi dans les intérieurs, là où les grandes surfaces dominent, permettant aux personnages principaux de traverser leurs difficultés au grand jour. Évitant le côté pamphlétaire en ce qui a trait à la cause LGBT, Hooper n’en demeure pas moins solidaire à la cause, donnant au protagoniste de Lili Elbe, au début Einar Wegener, de défendre sa prise de position avec acharnement lorsque le projet devient presque fait accompli.

Le Cophenhague et Paris de la Belle époque s’avèrent  beaucoup
plus des espaces de studio que des décors naturels,  ce qui a pour
but de donner au film un certain charme pictural, si cher à l’auteur.

Son désir à devenir femme est cependant vite expliqué en quelques scènes expéditives, laissant le côté psychanalytique sacrifié au profit d’occupations mondaines. Ce choix rend la production aussi somptueuse que surperficielle par moments, ce qui n’empêche pas que les interprètes, particulièrement Alicia Vikander, déploient un talent aussi rigoureux que fulgurant. Eddie Redmayne, qui semble évoluer (adroitement, mais moins bien ici) dans des personnages d’êtres torturés, fait parfois des efforts pour atténuer un rôle exigeant. Quant à Matthias Schoenaerts (Bullhead / 2011 et De rouille et d’os / 2012), presque méconnaissable, sa présence éphémère compte pour beaucoup dans cet étrange récit qui oscille entre l’art de la création (la peinture) et celui de la sexualité (bâtir sa propre identité).

Sortie
Vendredi 18 déccembre 2015
Version originale
anglais
Version française
Danish Girl

Genre : DRAME PSYCHOLOGIQUE – Origine : États-Unis / Grande-Bretagne – Année : 2015 – Durée : 2 h – Réal. : Tom Hooper – Int. : Eddie Redmayne, Alicia Vikander, Amber Heard, Matthias Schoenaerts, Ben Wishaw, Sebastian Koch – Dist. / Contact : Universal.
Horaires : @ Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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